Sahwa
Le Sahwa (arabe : الصحوة, « le réveil » en arabe), aussi appelés à leur création Fils de l'Irak, est une force supplétive de l'armée irakienne, composée d'environ 92 000 miliciens à son maximum, pour leur grande majorité d'anciens insurgés sunnites en activité de 2006 à 2013.
Le Sahwa a été créé par le cheikh Ahmed Abou Richa et financé par l'armée américaine fin 2006 et a fortement contribué à la baisse des violences amorcée au second semestre 2007. La province d'Al-Anbar, un ancien fief de l'insurrection sunnite, a été la première à créer, fin 2006, un groupe de miliciens Sahwa.
Considérés comme des « traîtres » par leurs anciens compagnons d'armes insurgés ou membres d'Al-Qaïda en Irak, les membres des Sahwa font l'objet de nombreux attentats et d'assassinats.
Le , l'armée américaine a remis le contrôle de cette force aux autorités irakiennes.
Le , 70 000 membres ont rejoint les forces de sécurité irakiennes ou ont obtenu un travail civil tandis que 30 000 continuaient à effectuer des missions de sécurisation[1].
Actualités
modifier- : assassinat de Cheikh Abdul Sattar Abou Richa, chef des Sahwa de la province d'Anbar, à Ramadi[2].
- : une frappe aérienne américaine tue malencontreusement 6 Sahwa qui tenaient un poste de contrôle près de Samarra. Les Sahwa, exaspérés par la répétition des "tirs amis" et par le non-paiement de leur solde, menacent de se mettre en grève[3].
- Samedi : Un attentat-suicide au camion piégé, contre le quartier général d'une milice sunnite sahwa alliée des Américains au sud de Bagdad, cause la mort de 9 personnes et en blesse 33 autres.
- Jeudi : Un attentat-suicide contre la base militaire irakienne de Habbaniya (60 km ouest de Bagdad) blesse 38 militaires sahwa dont des officiers.
- Vendredi : Un attentat à la bombe près de Bakouba cause la mort d'un chef Shawa et de deux autres personnes.
- dimanche : double attentat-suicide contre les Sahwa, le premier contre une base militaire de Radwaniya (eu), une localité à majorité sunnite à 25 kilomètres à l'ouest de Bagdad, tue 43 personnes et en blesse 40. Le deuxième a lieu à Al-Qaïm, à 340 km à l'ouest de Bagdad, près de la frontière syrienne. Deux miliciens sahwa et un policier ont péri, et six personnes ont été blessées, dont deux policiers[4].
Liens externes
modifier- Feurat Alani, « Le clivage alarmant entre citadins et ruraux en Irak », Orient XXI, .
Références
modifier- Iraq: Politics, Governance, and Human Rights p. 18
- « Militants Kill Key U.S. Ally In Iraq », RFE/RL,
- Iraq: Future Of Awakening Councils In Limbo, RFE/RL, 4 avril 2008.
- Ernesto Londoño, « 48 killed in suicide bombings targeting members of Iraq's Awakening councils », Washington Post,