Sœurs de la Providence de Portieux
Les Sœurs de la Providence de Portieux forment une congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière de droit pontifical.
Sœurs de la Providence de Portieux | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation pontificale | par Pie IX |
Institut | congrégation religieuse |
Type | apostolique |
Spiritualité | école française de spiritualité |
But | enseignement |
Structure et histoire | |
Fondation | Saint-Hubert |
Fondateur | Jean-Martin Moyë |
Abréviation | S.P.P. |
Branche(s) | Sœurs de la Providence de Gap, Sœurs de la Providence de Champion. |
Site web | site officiel |
Liste des ordres religieux | |
Historique
modifierLa congrégation est fondée le à Saint-Hubert par le bienheureux Jean-Martin Moyë (1730-1793) pour gérer les écoles paroissiales. Les sœurs se propagent rapidement, mais elles sont dispersées et leurs écoles fermées par la Révolution française. Le fondateur se réfugie à Trèves et meurt épuisé en 1793. Les sœurs reprennent leur activité en France en 1802. La congrégation est reconstituée en deux branches, une de langue allemande qui devient les Sœurs de la Divine Providence de Saint-Jean-de-Bassel pour l'Alsace et la Moselle, et une, de langue française, par Claude-Eusèbe Feÿs et Antoine-François Raulin, du diocèse de Saint-Dié, qui ouvrent un noviciat en 1806 à Portieux.
L'institut reçoit le décret de louange le et ses constitutions sont définitivement approuvées par le Saint-Siège le .
Cette congrégation comptait quatre-vingt neuf établissements dans le seul département des Vosges en 1824. La congrégation obtient sa reconnaissance civile et religieuse en 1841[1]. Elle administre six cent quatre-vingt-trois écoles communales dans toute la France en 1872 (dont vingt-trois dans la Nièvre par exemple[2] ), ainsi qu'une maison à Rome. Elle atteint son apogée avec deux mille membres à la veille des années 1880 dans un climat de liberté religieuse totale. En 1875, les religieuses s'établissent en Mandchourie-Méridionale, essaimant des écoles et des orphelinats. En 1876, c'est au tour de la Cochinchine. En 1879, les sœurs fondent une maison en Belgique, puis une mission aux États-Unis.
En France, elles sont chassées des écoles communales en 1880 et ouvrent des écoles libres. Elles ouvrent une école[3] de filles d'élite (aujourd'hui mixte) en 1897 dans le 16e arrondissement de Paris au 52 rue de la Pompe, qui existe toujours et qu'elles dirigent jusqu'en 1981[4]. Elles sont expulsées de France par les lois anti-catholiques de la Troisième République, mais certaines se sécularisent pour garder la gestion de certains établissements. En 1901, elles doivent fermer deux cent cinquante établissements en raison des lois anti-congrégationnistes. En 1905, elles ouvrent un premier établissement pour les fillettes orphelines cambodgiennes à Battambang, dans le protectorat français du Cambodge en Indochine, puis d'autres écoles et dispensaires ailleurs en Indochine.
La congrégation ne recrute presque plus en Europe et le couvent qui l'a vue naître à Portieux est aujourd'hui un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes accueillant des religieuses âgées, mais aussi un lieu d'accueil pour diverses rencontres et réunions (accueil Sainte-Anne). Il n'y a presque plus de vocations françaises et la plupart des vocations sont en Asie, particulièrement au Viêt-Nam. La supérieure générale actuelle de la congrégation[5] (qui réside à Paris) est française.
Fusion
modifierActivités et diffusion
modifierLes Sœurs de la Providence se consacrent principalement à l'enseignement et aux œuvres hospitalières. Liées historiquement aux pères des Missions étrangères de Paris qu'elles épaulaient dans leurs missions, elles ne recrutent plus à présent en Europe depuis les changements sociétaux des années 1970 . Elles sont pour la plupart aujourd'hui infirmières ou assistantes sociales.
Elles sont présentes en :
- Europe : Belgique, France, Italie, Suisse ;
- Asie : Cambodge, Chine, Philippines, Japon, Taïwan, Vietnam.
- Afrique : Côte d'Ivoire.
La maison-mère se situe à Portieux (Vosges).
En 2017, la congrégation compte 831 sœurs dans 158 maisons[7].
Galerie
modifier-
Crèche en Indochine vers 1930.
-
Sépulture à l'abandon à l'ancien cimetière de Courbevoie.
Source
modifierNotes et références
modifier- Histoire de la congrégation.
- Augustin Crosnier, Les Congrégations religieuses dans le diocèse de Nevers, 1877-1881.
- Avec pensionnat jusqu'en 1955.
- « Historique », la-providence-passy.com (consulté le 6 juin 2022).
- En 2015.
- « Sœurs de la Providence de Vitteaux », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9 et 88-209-9975-7), p. 1596.
Annexes
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
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