« Ruffe » est le nom local employé dans l'Hérault pour désigner les terres rouges formées de pélites, une classe de roches sédimentaires détritiques dont les éléments ont un diamètre inférieur à 1/16 mm ou 0,0625 mm.

Ruffes dans la commune de Dio-et-Valquières.
Ruffes du lac du Salagou.

Description

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Le mot vient de l'occitan rufa, lui-même issu du latin rufus (rouge)[1].

On retrouve cette étymologie dans les noms de lieux comme Le Ruffas dans la commune de La Tour-sur-Orb, ou le mas de Rufas dans la commune d'Octon[1].

Ces roches sont formées par la combinaison de sédiments argileux et d'oxydes de fer, d'où leur couleur rouge. Datées du Permien (fin du Paléozoïque, de -298 à -252 millions d'années), elles sont le résultat d'un dépôt en milieu aquatique d'eau douce calme pour les grès blancs – « ruffe blanc » – et en milieu aride pour les grès rouges – « ruffe rouge » (sur la photo ci-contre l'on voit l'alternance entre grès blancs et grès rouges).

Les ruffes sont caractéristiques du paysage du lac du Salagou.

À Saint-Jean-de-la-Blaquière, dans le canyon du Diable, les ruffes ont servi à construire d'anciennes cabanes de vigneron à la maçonnerie en grès rouge[2].

Dans le Rouergue ce type de sol s'appelle rougier.

Notes et références

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  1. a et b Frank R. Hamlin, Les noms de lieux du département de l'hérault, éd. abbé A. Cabrol, 1983, p. 335.
  2. Hugo Soria, Cabanes du canyon du diable à Saint-Jean-de-la-Blaquière (Hérault)], pierreseche.com, 11 février 2004.