Rue du Cimetière-Saint-Benoist

rue de Paris, en France

La rue du Cimetière-Saint-Benoist est une ancienne rue de Paris située dans l'actuel 5e arrondissement, non loin du bâtiment historique de la Sorbonne. La rue actuelle portant ce nom, légèrement décalée par rapport à l'ancienne, est une impasse faisant partie de l'ensemble des bâtiments du collège de France, non ouverte au public, à la limite du lycée Louis-le-Grand.

5e arrt
Rue du Cimetière-Saint-Benoist
Voir la photo.
Rue du Cimetière-Saint-Benoist vue de l'impasse Chartière.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 5e
Quartier Sorbonne
Début 1, impasse Chartière
Fin Rue Saint-Jacques
Morphologie
Longueur 120 m
Largeur 5 à 7 m
Historique
Création XIIIe siècle
Dénomination 1615
Ancien nom Rue de l'Oseraie (1300)
rue Breneuse (1532)
rue des Poirées
Géocodification
Ville de Paris 2041
DGI 2046
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue du Cimetière-Saint-Benoist
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Rue du Cimetière-Saint-Benoist

Situation

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Partant de la rue Saint-Jacques à l'ouest, elle se termine non loin de l'impasse Chartière qui part de la rue des Écoles. Elle est donc orientée ouest-nord-ouest-est-sud-est, orientation différente de celle de l'ancienne rue.

Elle est proche de la ligne ligne 10 du métro de Paris, station Maubert-Mutualité, et un peu plus éloignée de la ligne du B du RER, station Luxembourg.

Dénominations successives

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Vers 1300, il s'agit d'une ruelle qui s'appelle « rue de l'Oseroie » (forme archaïque pour « oseraie »), forme sous laquelle elle est mentionnée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris.

En 1532, elle est nommée « rue Breneuse » (c'est-à-dire « rue Sale[1] »), et par la suite « rue des Poirées[2] ».

Elle reçoit son nom actuel en 1615, devenant la voie d'accès au nouveau cimetière Saint-Benoît, récemment créé pour la paroisse Saint-Benoît-le-Bétourné[2].

Historique

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Moyen Âge et époque moderne

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Il s'agit d'une ruelle longue de 85 m, partant de la rue Saint-Jacques et rejoint en formant un coude la rue Fromentel (aujourd'hui disparue) située dans son prolongement[2],[3].

Le nouveau cimetière Saint-Benoit est créé au début du XVIIe siècle sur un emplacement qui a été détruit par le percement de la rue des Écoles (1856-1868).

Époque contemporaine

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En 1814, une ordonnance royale autorise la ville de Paris à ouvrir une rue rectiligne de 7 m de large à l'emplacement de la rue du Cimetière-Saint-Benoist et de la rue Fromentel. Ce projet n'est pas réalisé, mais la rue est tout de même élargie en 1820 et 1836[2].

En 1855, un décret ordonne l'élargissement de la rue du Cimetière-Saint-Benoist et son prolongement jusqu'à la rue des Carmes[4]. Le projet n'est pas réalisé.

Le , l'État et la ville de Paris signent une convention relative à l'agrandissement du Collège de France qui prévoit la suppression de la rue du Cimetière-Saint-Benoist. Elle est déclassée par décret du . Néanmoins, le nom est conservé pour désigner le passage créé à la limite du collège de France.

La rue actuelle

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La rue actuelle est située un peu au sud de l'ancienne et son orientation est différente[5],[6].

Elle est aujourd'hui en impasse et totalement fermée à son entrée (rue Saint-Jacques) en raison de son intégration dans l'espace du Collège de France, constituant un accès réservé au le personnel et aux fournisseurs.

 
Démolition de l'ancienne rue du Cimetière-Saint-Benoist.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Des vestiges des thermes de l'Est de Lutèce ont été retrouvés sous cette rue, ainsi que dans certaines parties du collège de France et du lycée Louis-le-Grand.

Cette rue est une sorte de tranchée bordant sur son côté gauche le collège de France et sur son côté droit le lycée Louis-le-Grand.

Notes et références

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  1. « bren » est un mot français archaïque pour « excréments ».
  2. a b c et d Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 64 [lire en ligne].
  3. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 45e quartier « Saint-Jacques », îlot no 10, cote F/31/96/34 et no 11, cote F/31/96/35.
  4. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Décret du 11 août 1855 », p. 291-292.
  5. Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).
  6. Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe), plan 20e quartier « Sorbonne », 14e feuille, cote PP/11851/E.

Articles connexes

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