Rue des Coffres
La rue des Coffres (en occitan : carrièra d'Uc Escafre) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.
La rue des Coffres vue depuis la grande-rue Nazareth. | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 35′ 43″ nord, 1° 26′ 48″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 1 - Centre |
Quartier(s) | Saint-Étienne |
Début | no 16 grande-rue Nazareth |
Fin | no 1 rue Furgole |
Morphologie | |
Longueur | 127 m |
Largeur | 5 m |
Odonymie | |
Anciens noms | Rue d'Hugues-Escaffre (fin du XIIIe – XVe siècle), puis d'Escaffre (fin du XVe siècle) Rue l'Étonnement (1794) |
Nom actuel | fin du XVIIe siècle |
Nom occitan | Carrièra d'Uc Escafre |
Histoire et patrimoine | |
Création | avant le XIIIe siècle |
Protection | Site patrimonial remarquable (1986) |
Notice | |
Archives | 315551836815 |
Chalande | 164 |
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Situation et accès
modifierDescription
modifierLa rue des Coffres est une voie publique. Elle se situe au cœur du quartier Saint-Étienne, dans le secteur 1 - Centre. Cette rue, large de seulement 5 mètres, naît perpendiculairement à la grande-rue Nazareth et suit un parcours presque rectiligne. Elle se termine au croisement de la rue Furgole au niveau de la place des Hauts-Murats.
La chaussée compte une seule voie de circulation automobile en sens unique, de la grande-rue Nazareth vers la rue Furgole. Elle appartient à une zone de rencontre et la vitesse y est limitée à 20 km/h. Il n'existe pas de bande, ni de piste cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.
Voies rencontrées
modifierLa rue des Coffres rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
Odonymie
modifierLe nom de la rue lui vient d'Hugues Escaffre, propriétaire d'une maison à la fin du XIIIe siècle (en latin médiéval : carraria Hugonis Escaffredi en 1282, carraria Scaffredi en 1312). Le prénom de ce personnage se perd au cours des siècles et ne conserve plus que le nom d'Escaffre. La famille Escaffre possède encore une maison à la fin du XIVe siècle. À la fin du XVIIe siècle, le souvenir même de cette famille se perd et le nom de la rue devient par déformation rue des Coffres. En 1794, pendant la Révolution française, la rue fut quelque temps désignée comme la rue l'Étonnement[1],[2].
Histoire
modifierAu Moyen Âge, la rue d'Escaffres appartient au capitoulat de Saint-Barthélémy. Elle n'est qu'une rue étroite qui relie la rue des Fleurs et la Grande-rue Nazareth. La population n'en est pas moins composée de nombreux hommes de loi, parlementaires et capitouls. Plusieurs hôtels particuliers sont construits pour ces membres de l'élite toulousaine[3].
La Révolution française provoque quelques bouleversements. Le , Marc-Bernard-François de Lassus de Nestier, baron de La Barthe-de-Neste, conseiller au parlement entre 1764 et 1794, est victime de la Terreur : arrêté, comme d'autres parlementaires, et emprisonné dans la prison de la Visitation, il est jugé par le tribunal révolutionnaire et guillotiné, place de la Nation à Paris[4].
Patrimoine et lieux d'intérêt
modifierHôtels particuliers
modifier- no 4 : hôtel Darquier.
L'hôtel est construit probablement au cours du XVIIIe siècle pour Jean-Pierre Darquier, seigneur de Beaumont et receveur des tailles de l'élection de Lomagne, père de l'astronome Antoine Darquier de Pellepoix. Il réunit en 1750 deux maisons contiguës. L'entrée principale en est sur la rue Antoine-Darquier (actuel no 5). Sur la rue des Coffres, l'élévation autrefois aveugle semble dater du XVIIIe siècle et a été percée de fenêtres au XIXe siècle. Au bas du mur, trois bases de fenêtres gothiques servent de bornes[5].
- no 11 : hôtel Bousquet.
Un hôtel particulier est aménagé en 1709 pour Charles de Bousquet, procureur du parlement et capitoul en 1690. Il fait en particulier installé un escalier à rampes droites à balustres. L'édifice conserve aussi des plafonds à la française peints pouvant être datés du XVIIe siècle. L'hôtel est transmis en 1717 à son fils, Charles-Géraud de Bousquet, seigneur de Colomiers et de Savères. Au XIXe siècle, l'édifice est surélevé et profondément remanié, modifiant particulièrement la façade, les ouvertures et le décor intérieur. C'est de cette période que datent également les moulages en céramique des arcades du fond de la cour, faits sur des motifs Renaissance[6].
Immeubles
modifier- no 6 : immeuble.
L'immeuble, qui s'élève sur deux étages carrés et un comble à surcroît, peut être daté de la fin du XVIe siècle ou du début du siècle suivant. Une fenêtre basse est dotée d'un meneau vertical orné d'un fleuron qui date de cette période[7].
- no 15 : immeuble.
Cet immeuble d'un style néo-classique très sobre, construit dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Le rez-de-chaussée, avec des fenêtres en plein cintre, est traité en bossage, tandis que les étages supérieurs ont des fenêtres rectangulaires couronnées d'une corniche. Au 1er étage, les fenêtres ont des garde-corps en fer forgé : on y reconnaît le monogramme DR, probablement celui d'un des propriétaires[8].
Notes et références
modifier- Chalande 1918, p. 198.
- Salies 1989, vol. 1, p. 296.
- Chalande 1918, p. 198-200.
- Chalande 1918, p. 200.
- Notice no IA31132844, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31132796, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31132847, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31130553, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome VI, Toulouse, 1918, p. 198-200.
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Notice no 315551836815 », Au nom de la voie, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse, 20 septembre 2021 (consulté le ).
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).