Rue de l'Homme-Armé (Paris)
La rue de l'Homme-Armé est une ancienne rue de Paris, située dans l'ancien 7e arrondissement. Elle a été absorbée lors de la restructuration de la rue des Archives en 1890.
Anc. 7e arrt Rue de l'Homme-Armé
(absorbée en 1890) | ||
Maison dite de Jacques Cœur, dernier vestige de la rue de l'Homme-Armé. | ||
Situation | ||
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Arrondissement | Anc. 7e | |
Quartier | Mont-de-Piété | |
Début | Rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie | |
Fin | Rue des Blancs-Manteaux | |
Morphologie | ||
Longueur | 109 m | |
Largeur | 11 m | |
Historique | ||
Création | Avant 1150 | |
Dénomination | ? | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Origine du nom
modifierLa rue doit son nom à une enseigne d'un marchand de vins[1].
Cet établissement avait deux façades, par conséquent deux enseignes situées au nos 25-27 rue des Blancs-Manteaux et au no 44 rue des Archives. L’une est conservée au musée Carnavalet, l’autre au musée Le Secq des Tournelles[2].
Situation
modifierLa rue de l'Homme-Armé, d'une longueur de 109 mètres, située dans l'ancien 7e arrondissement, quartier du Mont-de-Piété, commençait aux 30-32, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et finissait aux 17-19, rue des Blancs-Manteaux[3].
Les numéros de la rue étaient noirs[4]. Le dernier numéro impair était le no 5 et le dernier numéro pair était le no 4.
Historique
modifierSous le règne de Louis VII, au XIIe siècle, la rue était déjà entièrement bâtie[1].
Elle est citée sous le nom de « rue de l'Homme armé » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique : « pleine de boues et d'immundices ».
Une décision ministérielle du 23 frimaire an VIII (), signée Laplace, fixe la largeur de cette voie publique à 8 mètres. Cette largeur est portée à 11 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du [1].
L'alignement de la rue de l'Homme-Armé est déclaré d'utilité publique le [5]. La rue est élargie et relie désormais la rue des Billettes à la rue du Chaume. La maison dite de Jacques Cœur est toutefois préservée. En 1890, elle est incorporée à la rue des Archives[6].
Dans la fiction
modifier- Dans Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean et Cosette s’y installent au numéro 7 durant l’émeute de 1832.
- Le roman Le comte de Moret d'Alexandre Dumas (publié au XXe siècle et au XXIe siècle sous le titre Le Sphinx rouge) s'ouvre dans une hôtellerie de cette rue appelée La Barbe peinte.
- Dans Rue de l'Homme-Armé, numéro 8 bis, d’Eugène Labiche.
Références
modifier- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues et des monuments de Paris, deuxième édition de 1855, p. 284.
- « "A l'homme armé". Enseigne de marchand de vins. 25-27, rue des Blancs-Manteaux, angle de la rue des Archives, 4ème arrondissement, Paris »
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 26e quartier « Mont-de-Piété », îlots nos 11 et 12, F/31/85/24, îlot no 13, F/31/85/25.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 23 mai 1863 », p. 348.
- « Sur les traces du Paris médiéval », sur paris.fr, (consulté le ).
Bibliographie
modifier- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.