Rue Princesse (Paris)
La rue Princesse est une voie du 6e arrondissement de Paris, en France.
6e arrt Rue Princesse
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Situation | |||
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Arrondissement | 6e | ||
Quartier | Odéon | ||
Début | 17, rue du Four | ||
Fin | 6, rue Guisarde | ||
Morphologie | |||
Longueur | 88 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Rue de la Justice rue Révolutionnaire |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 7810 | ||
DGI | 7837 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierLa rue Princesse est une voie publique située dans le 6e arrondissement de Paris. Elle débute au 17, rue du Four et se termine au 6, rue Guisarde.
Au XIXe siècle, la rue Princesse, d'une longueur de 93 mètres, située dans l'ancien 11e arrondissement, quartier du Luxembourg, commençait aux 23-25, rue du Four et finissait aux 6-8, rue Guisarde[1],[2],[3].
Origine du nom
modifierOn ignore l'origine du nom de cette rue[1],[2].
Cette rue tirerait son nom d'une princesse de la maison de Guise[4].
Dans l'ouvrage Supplément du théâtre italien, Arlequin donne au vieillard l'origine du nom de la rue Princesse ainsi[5] :
« C'est une rue où demeurait la Maîtresse de Jean Pain-mollet, et Jean Pain-mollet l'appelait toujours, en lui faisant l'amour, ma Princesse ; et ce nom est demeuré à la rue. »
Historique
modifierElle fut ouverte en 1630 sur une partie de l'emplacement de l'hôtel de Roussillon ; elle était presque entièrement bordée de constructions en 1646.
Elle est citée sous le nom de « rue Princesse » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique qu'elle est « en aucuns endroitz nette, et en d'autres avons veu plusieurs boues et fanges ».
De 1793 à 1807, elle fut rebaptisée « rue de la Justice » ou « rue Révolutionnaire[6] ».
Une décision ministérielle du 15 vendémiaire an IX (), signée Louis Bonaparte, fixe la moindre largeur de cette voie publique à 7 mètres[2].
Cette largeur est portée à 10 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .
C'est dans cette rue que se trouvait l'École des surintendantes d'usine créée en 1917[7]. Pendant l'Occupation, l'école devint un point de ralliement de groupe Combat Zone nord[8]. Les résistantes Mireille Albrecht, Odile Kienlen, Anne-Marie Boumier, Jane Sivadon et Anne Noury, de ce réseau, ont été déportées.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- No 1 : emplacement de l'ancienne demeure du peintre Jean Siméon Chardin de 1720 à 1744.
- No 6 : emplacement de la demeure de Jean Siméon Chardin de 1744 à 1757 après son remariage avec Françoise-Marie Pouget.
- No 12 : le , Jean-Baptiste de la Salle y installe le premier établissement des Frères des écoles chrétiennes à Paris.
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Plaque au no 12.
Bibliographie
modifier- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
Notes et références
modifier- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, (lire en ligne), p. 393, Notons que l'auteur utilise le mot étymologie à la place de topographie.
- Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments (lire en ligne), p. 574.
- « Accueil - Archives de Paris » (consulté le ). Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 41e quartier « Luxembourg », îlot no 32. « Accueil - Archives de Paris » (consulté le ), F/31/93/29], îlot no 33, « Accueil - Archives de Paris » (consulté le ), F/31/93/30].
- Philippe Mellot, Paris sens dessus-dessous, Éditions Place des Victoires, , p. 356
- Supplément du Théâtre italien, vol. 2 (lire en ligne), p. 168.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 304.
- Christophe Teissier, « Les surintendantes d’usine : pionnières de la gestion du risque professionnel ? », (consulté le )
- Marcel Degliame-Fouché, Henri Noguères et Jean-Louis Vigier, Histoire de la Résistance en France (2) : L'armée de l'ombre : juillet 1941-octobre 1942, Robert Laffont (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-221-21077-2, lire en ligne)