Rue Pierre-à-Poisson
La rue Pierre-à-Poisson, est une ancienne rue de Paris qui était située dans l'ancien 4e arrondissement (actuel 1er arrondissement), disparue en 1854.
Anc. 4e arrt Rue Pierre-à-Poisson
(supprimée en 1854) | ||
La rue Pierre-à-Poisson en 1750, le long du Grand Châtelet. | ||
Situation | ||
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Arrondissement | Anc. 4e (1er) | |
Début | Rue de la Saunerie | |
Fin | Rue Saint-Denis et place du Châtelet | |
Historique | ||
Ancien nom | Rue au Poisson Rue de la Petite-Saunerie Rue de la Larderie Rue de la Poulaillerie |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation
modifierCette rue commençait rue de la Saunerie et finissait rue Saint-Denis et place du Châtelet. Elle était située dans l'ancien 4e arrondissement dans le quartier du Louvre[1].
Les numéros de la rue étaient noirs[2]. Il n'y avait pas de numéro impair et le dernier numéro pair était le no 16.
Origine du nom
modifierCette rue doit son nom à de longues pierres sur lesquelles on étalait et vendait du poisson.
Historique
modifierUn marché aux poissons aurait été créé à cet emplacement par Philippe-Auguste en 1182 qui permit aux bouchers de la Grande-Boucherie du Parvis-Notre-Dame de faire le commerce du poisson d'eau douce[2]. Les pierres de ces marchands étaient installées sous des auvents qui étaient adossés au Grand Châtelet[3].
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « rue o Poisson ».
Elle est citée sous le nom de « rue de la Pierre au poisson » dans un manuscrit de 1636.
On trouve aussi cette rue sous les noms de « rue de la Petite-Saunerie » à cause de la maison de marchandise de sel qui était située tout près ainsi que sous celui de « rue de la Larderie » et de la « rue de la Poulaillerie » parce qu'elle était située près du marché à la volaille.
Lors du percement du boulevard de Sébastopol et du réaménagement de la place du Châtelet dans le cadre des transformations de Paris sous le Second Empire, il est prévu de supprimer la rue afin de construire un nouvel hôtel des postes[4],[5]. Finalement, la place du Châtelet est élargie vers l'ouest en englobant la rue[6] qui disparait en 1854[3].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- L'abbaye de Montmartre possédait dans cette rue cinq places à vendre tripes et poissons, adossés contre le mur du Grand-Châtelet, et qui dépendaient de son fief du Fort-aux-Dames dont l'auditoire et la prison étaient situés dans le cul-de-sac du Fort-aux-Dames rue de la Heaumerie[7].
Références
modifier- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 14e quartier « Louvre », îlot no 25, F/31/80/45, îlot no 26, F/31/80/46.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 21 juin 1854 », p. 282-283.
- Plan du boulevart du Centre et des rues projetées dans son parcours, Paris, imp. de A. Godchaux, 1855 [lire en ligne].
- Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).
- Acte notarié du des dépendances du fief du Fort aux Dames de l'abbaye de Montmartre.
Bibliographie
modifier- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris avec préface, notes et glossaire par Edgar Mareuse.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1812.