Rue Saint-Merri
La rue Saint-Merri est une voie, ancienne, du 4e arrondissement de Paris, en France.
4e arrt Rue Saint-Merri
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Saint-Merri | ||
Début | 23, rue du Temple | ||
Fin | 100, rue Saint-Martin | ||
Morphologie | |||
Longueur | 225 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Dénomination | 1881 | ||
Ancien nom | rue Neuve-Saint-Mesri rue Neuve-Saint-Merri rue Neuve-Saint-Médéric |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 8927 | ||
DGI | 8703 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierActuellement, la rue Saint-Merri est une voie publique située quartier Saint-Merri, dans le 4e arrondissement de Paris. Elle débute au 23, rue du Temple et se termine au 100, rue Saint-Martin.
Origine du nom
modifierElle porte le nom de Saint-Merri, parce qu'elle se situe à proximité de l'église Saint-Merri, monument auquel on accède depuis la rue en traversant la place Igor-Stravinsky.
Historique
modifierCette rue était déjà bâtie en 1210, c'est-à-dire peu de temps après la construction de l'enceinte de Philippe Auguste[1].
Cette voie portait le nom de « rue Neuve-Saint-Merri » au XIIIe siècle. On ajouta le mot « neuve », non seulement parce qu'elle était nouvellement bâtie, mais également pour la distinguer de la partie occidentale de la rue de la Verrerie qui se nommait, aux XIIIe et XIVe siècles, « rue Saint-Merri[2],[1] ». Elle est également appelée « rue Neuve-Saint-Médéric ».
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom de « rue Neuve-Saint-Mesri ».
Le , Jean Baillet, trésorier général des finances, passant dans la rue Saint-Merri, est assassiné par un changeur nommé Perrin Macé qui se réfugie dans l'église Saint-Jacques-la-Boucherie après son meurtre en demandant le droit d'asile[3].
Elle est citée sous le nom de « rue Saint Merry » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique : « pleine de boues et d'immundices ».
Par un arrêt du conseil du , le roi ordonna l'élargissement de la « rue Neuve-Saint-Merri », dans la partie comprise entre celles du Renard et Saint-Martin.
Une décision ministérielle, du 3 prairial an IX (), signée Chaptal, fixe la largeur de cette voie publique à 9 mètres[1].En vertu d'une ordonnance royale du , la largeur de la voie est portée à 12 mètres.
Au XIXe siècle, cette rue, alors dénommée « rue Neuve-Saint-Merri », d'une longueur de 231 mètres, qui était située dans l'ancien 7e arrondissement, quartier Sainte-Avoye, commençait au 29, rue Barre-du-Bec et 1, rue Sainte-Avoie et finissait aux 26-28, rue Saint-Martin[4].
Les numéros de la rue étaient rouges[2]. En 1817, le dernier numéro impair était le no 55 et le dernier numéro pair était le no 52[2].
En 1881, elle change de nom et devint la « rue Saint-Merri ».
Sa partie nord est démolie en 1934[5].
Une étude de la Ville de Paris, publiée en décembre 2023 par Le Parisien, montre une diminution de 25 % dioxyde d’azote (NO2) entre 2021 et 2023, à proximité de l'école élémentaire de la rue Saint-Merri, aménagée dans le cadre du dispositif Rues aux écoles. Par ailleurs, la teneur de NO2 a aussi baissé de 23 % dans les salles de classe de l'école selon les mesures réalisées par la direction générale de la Santé (DGS) [6].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- No 4 : le peintre Guillaume Fouace y vécut dans les années 1870[7].
- No 12 : hôtel Le Rebours.
- No 33 : bains-douches Saint-Merri. La façade a été conservée mais les « bain-douches Saint-Merri » sont maintenant transférés au 18, rue du Renard.
- No 42 (détruit) : emplacement de l'ancien hôtel particulier du banquier et collectionneur Everhard Jabach (1618-1695), devenu vers 1745 un lieu de comédie puis, en 1800, le siège du Comptoir commercial. Un dessin de la façade en fut relevé par Jules-Adolphe Chauvet en 1891[8].
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Bains-douches Saint-Merri.
Non localisé
modifier- L'abbaye de Montmartre possédait dans cette rue cinq maisons qui dépendaient de son fief du Fort-aux-Dames dont l'auditoire et la prison étaient situés dans le cul-de-sac du Fort-aux-Dames rue de la Heaumerie[9].
Notes et références
modifier- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844-1849.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Félix et Louis Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, page 447.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 25e quartier « Sainte-Avoye », îlot no 1, F/31/86/16, îlot no 2, F/31/86/17, îlot no 3, F/31/86/18, îlot no 16, F/31/86/31, îlot no 17, F/31/86/32, îlot no 20, F/31/86/35.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 471.
- Coppélia Piccolo, « Qualité de l’air : à Paris, la piétonnisation des rues aux abords des écoles fait ses preuves », sur Libération, (consulté le ).
- Maurice Lecœur, Autour de Guillaume Fouace, éditions Isoète, Cherbourg-Octeville, 2010, p. 40.
- « Porte façade de l'hôtel Jabach rue N.e St Merry no 42 », sur gallica.bnf.fr.
- Acte notarié du des dépendances du fief du Fort aux Dames de l'abbaye de Montmartre.
Bibliographie
modifier- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 471.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844-1849.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.