Rue Lagrange
La rue Lagrange est une voie située dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement de Paris.
5e arrt Rue Lagrange
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Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Sorbonne | ||
Début | Quai de Montebello | ||
Fin | Rue Frédéric-Sauton | ||
Morphologie | |||
Longueur | 225 m | ||
Largeur | 20 m | ||
Historique | |||
Création | 1887 | ||
Dénomination | |||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 5189 | ||
DGI | 5268 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierLa rue Lagrange est desservie par la ligne 10 à la station Maubert - Mutualité.
Origine du nom
modifierElle porte le nom du mathématicien français Joseph-Louis Lagrange (1736-1813) depuis 1890[1].
Historique
modifierLa rue est créée en 1887 pour prolonger la rue Monge jusqu'au quai de Montebello. Le percement de cette rue entraîne la disparition des rues des Lavandières-Place-Maubert et Jacinthe, ainsi que de la partie de la rue de la Bûcherie située entre la rue du Fouarre et la rue Saint-Julien-le-Pauvre.
La rue du Fouarre et une partie de la rue Galande sont redressées et élargies[2]. L'axe ainsi formé prend le nom de « rue Lagrange ».
Le 13 avril 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 10 rue Lagrange[3].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- No 9 : un des premiers immeubles parisiens avec bow-windows (décret du ).
- No 10 : à ce niveau, au croisement avec la rue du Fouarre, est installé un panneau Histoire de Paris en hommage à l'écrivain italien Dante. Il indique que « de passage à Paris, il célèbre dans ses écrits le "vico degli strami" (rue du fourrage) ; la rue tire en effet son nom des bottes de foin utilisées comme siège par les étudiants ». À noter que la rue Dante se trouve à proximité.
- No 12 : René Goscinny et sa famille s'y établissent en 1912, son grand-père maternel, Lazare Abraham Beresniak, y tenant une imprimerie à son nom.
- No 14 : « maison à loyer » (Paul Wallon architecte)[4]
- No 15 : ici résida le compositeur Maurice Ravel (1875-1937) d'août 1896 à 1898 avec sa famille (ses parents et son frère cadet) ; à l'initiative du syndic de copropriété, une plaque commémorative a été apposée sur la façade de l'immeuble en 2022[5].
- No 17 : « maison à loyer » (Victor Rich architecte)[6]. Le philosophe Jacques Derrida y loua une chambre en 1951 alors qu'il préparait le concours de l'École normale supérieure.
Ici habitait aussi l'écrivain Marc Lambron au début des années 2000[7].
Notes et références
modifier- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 15.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 19 août 1887 », p. 78-79.
- Excelsior du 9 janvier 1919 : Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute
- Antonin Raguenet, Monographies de bâtiments modernes (Paris : Librairie d'architecture), 46e livraison, monographie 33.
- « Une nouvelle plaque commémorative Maurice Ravel dans Paris », ResMusica, (lire en ligne , consulté le )
- Antonin Raguenet, Monographies de bâtiments modernes (Paris : Librairie d'architecture), 76e livraison, monographie 57.
- « Sophie Missoffe Lambron », The International Who's Who 2004.