Rue Kervégan

voie de Nantes, en France

La rue Kervégan est l'artère principale de l'ancienne île Feydeau, à Nantes, en France. Ouverte au XVIIIe siècle, elle est bordée d'immeubles construits au cours du même siècle, dont une dizaine sont classés ou inscrits au titre des monuments historiques. Elle est considérée comme une des rues les plus caractéristiques de la ville.

Rue Kervégan
Image illustrative de l’article Rue Kervégan
Partie ouest de la rue Kervégan, vue depuis l'intersection avec le cours Olivier-de-Clisson ; l'immeuble de droite est celui dans lequel est né l'écrivain Jules Verne.
Situation
Coordonnées 47° 12′ 45,78″ nord, 1° 33′ 21,12″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Début Rue Léon-Maître
Fin Place de la Petite-Hollande
Morphologie
Type Rue
Forme Rectiligne
Histoire
Création 1723
Anciens noms Rue du milieu (de l'Isle Feydeau)
Monuments Temple du Goût
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue Kervégan
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Kervégan
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue Kervégan

Situation et accès

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La rue Kervégan est située dans le centre-ville, au centre de l'ancienne île Feydeau, qu'elle parcourt d'est en ouest dans sa longueur.

Elle débute à l'est rue Léon-Maître et se termine à l'ouest sur la place de la Petite-Hollande. Outre ces voies, la rue Kervégan est rejointe ou traversée par plusieurs artères ; d'est en ouest :

Le cours Olivier-de-Clisson marque une rupture nette dans la continuité de la rue, étant large d'une trentaine de mètres.

Origine du nom

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En 1817, elle est baptisée du nom de Danyel de Kervégan (1735-1817)[1], négociant, armateur négrier et ancien maire de la ville, qui a vécu et est mort dans cette rue[2].

Historique

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Cette rue figure sur les premiers plans de lotissement de l'île Feydeau. C'est sur un banc de sable à l'ouest de l'île de la Saulzaie qu'au début du XVIIIe siècle une opération immobilière voit le jour. Tranchant avec le parcellaire complexe de la cité qui conservait son apparence du Moyen Âge, le plan de ce nouveau quartier présente des propriétés aux formes rectangulaires, identiques, et desservies par des rues rectilignes. La rue Kervégan est la rue principale[3].

Le prolongement vers l'est du modèle de l'île Feydeau est à l'ordre du jour dès que les constructions sont suffisamment nombreuses. L'île de la Saulzaie est, en comparaison du nouveau quartier, un amas de maisons vétustes desservi par des rues étroites et tortueuses. Le point commun à toutes les propositions d'aménagement est le prolongement de la « rue du Milieu » jusqu'à la pointe est de l'île[4], opération décidée en 1748[5]. Pierre Rousseau puis Pierre Vigné de Vigny dessinent des plans sur cette base[4].

En 1777, l'architecte de la ville, Jean-Baptiste Ceineray, dresse le plan d'un projet visant à modifier radicalement l'île de la Saulzaie, dans le but d'aligner les façades le long des quais avec celles de l'ouest de l'île, et de prolonger « la rue du milieu de l'isle feydeau », future rue Kervégan[6]. La municipalité fait procéder en priorité à l'aménagement des rangées d'immeuble en bordure orientale des quais Duguay-Trouin et Turenne, opération réalisée entre 1774 à 1780. Au centre de cette bordure perdure un quartier sordide, dont une partie reste en l'état jusqu'au XXe siècle[7]. La démolition de quelques habitations permet le prolongement de la voie vers l'est en 1823[8] (1825 selon Pierre Lelièvre[5]) ; elle unit dès lors l'« île Feydeau » à l'« île de la Saulzaie ».

La voie porte d'abord le nom de « rue du Milieu » (« rue du Milieu de l'Isle Feydeau »), puis, divisée en deux : à l'ouest « rue de Rohan » puis « rue Desilles », à l'est « rue de Montfort ». Le , de nouveau unifiée, elle prend le nom de « rue Kervégan ». En 1901, on y incorpore l'ancienne « Petite rue Bon-Secours », qui se trouvait dans son prolongement à l'est[1].

La rue Kervégan abrite de nombreux restaurants et cafés, faisant de l'île Feydeau l'un des centres gastronomiques de Nantes avec le Bouffay et la brasserie de La Cigale sur la place Graslin[réf. souhaitée].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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La rue Kervégan comprend plusieurs édifices classés en tout ou partie au titre des monuments historiques :

Monument Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration
Immeuble 9 rue Kervégan 47° 12′ 47″ nord, 1° 33′ 18″ ouest « PA00108717 » Inscrit 1984
 
Immeuble 11 rue Kervégan 47° 12′ 46″ nord, 1° 33′ 19″ ouest « PA00108719 » Classé 1984
 
Immeuble 13 rue Kervégan 47° 12′ 46″ nord, 1° 33′ 20″ ouest « PA00108718 » Inscrit 1985
 
Immeuble 19 rue Kervégan 47° 12′ 45″ nord, 1° 33′ 22″ ouest « PA00108720 » Classé 1986
1987
 
Immeuble 21 rue Kervégan 47° 12′ 46″ nord, 1° 33′ 20″ ouest « PA00108721 » Inscrit 1984
 
Immeuble 28 rue Kervégan 47° 12′ 45″ nord, 1° 33′ 24″ ouest « PA00108722 » Inscrit 1984
 
Temple du Goût 30 rue Kervégan
16 allée Duguay-Trouin
47° 12′ 45″ nord, 1° 33′ 25″ ouest « PA00108689 » Classé 1945
 
Hôtel Grou 32 rue Kervégan 47° 12′ 44″ nord, 1° 33′ 25″ ouest « PA00108723 » Inscrit 1932
1986
 
Hôtel de La Villestreux 3 place de la Petite-Hollande
Rue Kervégan (façade)
Quai Turenne (façade)
47° 12′ 43″ nord, 1° 33′ 25″ ouest « PA00108672 » Inscrit 1932
1986
 

Notes et références

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  1. a et b Pied 1906, p. 158-159.
  2. « Kervégan (rue) », archives municipales de Nantes (consulté le ).
  3. Bienvenu et Lelièvre 1992, p. 7.
  4. a et b Lelièvre 1988, p. 102-103
  5. a et b Lelièvre 1988, p. 106
  6. Partie orientale de l’île Feydeau, 1777, par Ceineray, archives municipales de Nantes, cote II166/30.
  7. Lelièvre 1988, p. 105-106
  8. Camille Mellinet, La Commune et la milice de Nantes, vol. 1, , 453 p. (BNF 30923038, lire en ligne).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Gilles Bienvenu et Françoise Lelièvre, L'île Feydeau : Nantes - Loire-Atlantique, Nantes, Association pour le développement de l'Inventaire général des Pays de la Loire, coll. « Images du patrimoine », , 80 p. (ISBN 2-906344-39-7).
  • Pierre Lelièvre, Nantes au XVIIIe siècle : urbanisme et architecture, Paris, Éditions Picard, coll. « Architectures », , 295 p. (ISBN 2-7084-0351-6).
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 158-159.

Articles connexes

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