Rue Boutarel
La rue Boutarel est une rue située sur l'île Saint-Louis, dans le 4e arrondissement de Paris, en France.
4e arrt Rue Boutarel
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Notre-Dame | ||
Début | 34, quai d'Orléans | ||
Fin | 75, rue Saint-Louis-en-l'Île | ||
Morphologie | |||
Longueur | 59 m | ||
Largeur | 8 m | ||
Historique | |||
Création | 1846 | ||
Ancien nom | Passage Boutarel | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 1231 | ||
DGI | 1223 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierLongue de 59 mètres, elle commence au 34, quai d’Orléans et se termine au 75, rue Saint-Louis-en-l’Île.
Le quartier est desservi par la ligne 7 à la station Pont Marie.
Origine du nom
modifierElle fut nommée ainsi en hommage à M. Boutarel, capitaine de la garde nationale[1], propriétaire des terrains sur lesquels la voie a été ouverte[2].
Historique
modifierCette voie est ouverte en 1846 sous le nom de « passage Boutarel[3] ». L'autorisation de livrer passage à la circulation publique est donnée aux propriétaires par une ordonnance de police du qui fixe à 14,62 m la hauteur des maisons en bordure. Le passage est alors pavé et les trottoirs sont en construction mais il n’a pas encore été pourvu à l’éclairage. Des grilles, ouvertes la journée, sont prévues aux deux extrémités[4]. Ces grilles, « fort belles » selon un témoin du temps, subsistent jusqu’en 1870. La rue est alors éclairée par des quinquets[5].
En janvier 1871, pendant la guerre franco-allemande, l’île Saint-Louis est pour la première fois atteinte par les obus prussiens. Un projectile tombe sur le toit de la maison faisant l’angle du quai d’Orléans et de la rue Boutarel[6].
En 1883, la rue est classée au nombre des voies publiques de la ville de Paris[7].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- Maria de Funès ( – ), dite Mine, sœur de l'acteur Louis de Funès (1914-1983), habita durant les vingt dernières années de sa vie rue Boutarel[8].
- No 1 : André Dignimont (1891-1965), artiste peintre, a vécu à cette adresse de 1927 à 1965, comme le signale une plaque en façade.
- No 2 : Théodore Vacquer (1824-1899), archéologue et architecte à l'origine de la découverte des arènes de Lutèce, vivait à cette adresse lors de son décès.
- No 3 : l’écrivain Jean Wallon (1821-1882) a habité à cette adresse[9].
- No 8 : c’est à cette adresse que l’Action royaliste populaire (union des groupes libéraux, conservateurs et patriotes du quartier Notre-Dame) a sa permanence en 1904[10].
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Plaque commémorative apposée au 1, rue Boutarel.
Dans la culture
modifier- En 1930 paraît un petit roman intitulé Rue Boutarel, dont l’auteur, Guy Paisant, raconte la vie quotidienne de quelques habitants de la rue[11].
Références
modifier- « La percée de l’île Saint-Louis », Journal des débats politiques et littéraires, 13 août 1913, sur RetroNews.
- « Rue Boutarel », sur Nomenclature des voies de Paris (consulté le ).
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 235-236.
- « Rue Boutarel », Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux, 21 juin 1847, sur Gallica.
- Charles Normand, Nouvel itinéraire - guide artistique et archéologique de Paris, 1889-1891, sur Gallica.
- « Le bombardement », La Petite Presse, 18 janvier 1871, sur Gallica.
- « Rue Boutarel », Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux, 23 juillet 1883, sur Gallica.
- Jean-Jacques Jelot-Blanc, Louis De Funès. L'Oscar du cinéma, Flammarion, 2011, 240 p. (ISBN 978-2081244467), p. 213.
- Christophe Trinquier, « Les Ludoviciens (1820-1870) », L’Île Saint-Louis, Action artistique de la ville de Paris, 1997 (ISBN 2-905118-93-8).
- « Action royaliste populaire », La Libre Parole, 1er février 1904, sur RetroNews.
- Guy Paisant, Rue Boutarel, illustré par P.-J. Poitevin, Éditions Les Beaux-Arts, Paris, 1930.