Rue Boileau (Nantes)
La rue Boileau est une rue de Nantes, dans le département de la Loire-Atlantique, en France.
Rue Boileau | ||||
Vue de la rue Boileau et du siège du Crédit lyonnais. | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 12′ 53,02″ nord, 1° 33′ 38,26″ ouest | |||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Début | Place des Volontaires-de-la-Défense-Passive | |||
Fin | rue Crébillon | |||
Morphologie | ||||
Type | Rue | |||
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Situation et accès
modifierSituée dans le centre-ville de Nantes, c'est une des principales rues commerçantes du centre-ville. Elle relie la rue du Calvaire au nord à la rue Crébillon au sud, en croisant successivement la rue du Chapeau-Rouge, la rue Scribe et la rue Rubens.
Origine du nom
modifierElle rend hommage à Nicolas Boileau (1636-1711), poète, écrivain et critique français, historiographe de Louis XIV[1].
Historique
modifierJusqu'en 1822, la rue, plus courte, aboutissait à un escalier communiquant avec les rues Crébillon et Rubens[1]. Cette partie de la voie, échappant à l'urbanisation de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, était considérée comme étant habitée par des gens peu fréquentables. Le prolongement de la rue s'achève en 1844, après la destruction de bâtiments, notamment celle du « cirque du Chapeau-Rouge », qui doit son nom à la rue et à la cour du Chapeau-Rouge où il était installé[1]. Dans la salle où ce « cirque » se produit, un bal est donné à l'occasion de la visite de Napoléon Ier à Nantes en 1808[2].
Elle était appelée auparavant « rue du Merle-Blanc ».
En 1881, le siège nantais de la banque Crédit lyonnais est construit au no 4 de la rue[3].
Au début du XXe siècle, la rue est très commerçante. Y figurent notamment les magasins de vente de la biscuiterie LU (installée ici au no 5 depuis la création de l'entreprise en 1846) et de la Biscuiterie nantaise (BN)[4].
En 1922, le siège du Crédit lyonnais est détruit par un incendie. En 1924, l'architecte André Narjoux conduit la construction d'un nouvel immeuble de style Art déco, doté d'une immense verrière. La banque y est installée depuis[3].
La rue est très endommagée lors des bombardements de 1943. La galerie d'art Mignon-Massart, au no 10 de la rue, est détruite le , lors de l'inauguration d'une exposition, ce qui provoque la mort de sa propriétaire, du peintre Carcasse et des invités. Au total, 31 personnes trouvent la mort rue Boileau sur les 1048 civils et 53 soldats Allemands victimes des bombardements à Nantes ce jour-là. La galerie, reprise par Simone Mignon-Massart, la fille de la défunte, ne peut se réinstaller à la même adresse qu'après la reconstruction, en 1955. La galerie ferme en 1987[5].
En 1992[6], une plaque est apposée à la mémoire du résistant Pierre Audigé (1908-1944), installé en 1937 au no 9 de la rue comme chirurgien-dentiste, puis entré dans la résistance, arrêté à Caen par l'occupant allemand et exécuté[7].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifierRéférences
modifier- Pied 1906, p. 31 et 32.
- Pajot 2010, p. 36.
- Olart 2009, p. 52.
- Çà et là par les rues de Nantes, 1983, p. 109-110.
- Stéphane Pajot, « Il y a 20 ans, la fermeture de la galerie Mignon-Massart », Presse-Océan, (lire en ligne).
- « Boileau (rue) », sur catalogue-archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
- « 9 rue Boileau. Actions résistantes de Pierre Audigé - Plaque commémorative », sur Vivre en temps de guerre, musée du château des ducs de Bretagne (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 52.
- Stéphane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4).
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 31-32.
- Université de Nantes, Service formation continue dont université permanente, Çà et là par les rues de Nantes, Nantes, Reflets du passé, , 207 p. (ISBN 2-86507-016-6).