Rudolf Witzig
Rudolf Witzig, né le à Herne, décédé le à Oberschleißheim, était un diable vert (parachutiste d'élite allemand) durant la Seconde Guerre mondiale qui fut Oberst de la Bundeswehr. Il fut le commandant de l'attaque du fort d'Eben-Emael en . Titulaire de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, la plus haute distinction, pour son courage et ses aptitudes au commandement.
Rudolf Witzig | ||
Eben-Emael, Fallschirmjäger | ||
Naissance | Röhlinghausen, Wanne-Eickel, Allemagne |
|
---|---|---|
Décès | (à 85 ans) Oberschleißheim, Allemagne |
|
Origine | Allemand | |
Allégeance | Troisième Reich Allemagne de l'Ouest |
|
Arme | ||
Grade | Major (Wehrmacht) Oberst (Bundeswehr) |
|
Années de service | 1936-(1945) – (1956)-1974 | |
Commandement | Fallschirmjäger 21e Regiment Fallschirmjäger 18e Regiment |
|
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne Croix allemande |
|
modifier |
Carrière militaire
modifierRudolf Witzig rejoint le 16e bataillon basé à Höxter, le en tant qu'aspirant officier. Deux ans plus tard, le , il est promu lieutenant et est chef de peloton au 31e bataillon de pionniers. Il postule ensuite pour servir dans les Fallschirmjäger, le et rejoint le bataillon d'infanterie parachutée sous le commandement du Major Richard Heidrich. Un an plus tard, après son transfert à la Luftwaffe avec le grade d'Oberleutnant, il commande le peloton de pionnier Sturmabteilung Koch (en). Cette unité avait été baptisée de la sorte d'après l'Hauptmann Walter Koch[1].
Le plus haut fait par lequel Witzig s'est illustré durant la Seconde Guerre mondiale fut l'attaque du fort d'Eben-Emael, le . Pourtant, il faillit bien en être privé puisqu'il ne prit pas part aux premières heures de l'assaut, le câble de son planeur s'étant rompu, le contraignant à un atterrissage prématuré en Allemagne. Il rejoindra cependant son groupe, entrainé de longue date, et reçut le même jour la croix de chevalier de la croix de fer. Le Wehrmachtbericht du fit l'éloge de Witzig et de ses hommes qui s'étaient rendus maîtres du fort, pourtant réputé imprenable, en quelques heures. Le , il est nommé Hauptmann[1].
En , Witzig dirige la 9e compagnie du régiment de parachutistes d'assaut lors de la bataille de Crète. Blessé durant l'attaque, il est transféré de l'hôpital de la Luftwaffe à Athènes puis dans d'autres hôpitaux[1]. Le , il commande le corps des parachutistes du bataillon de pionniers et est promu major le . À partir de , il sert en Tunisie sous le commandement du colonel Hasso von Manteuffel, du général Friedrich Freiherr von Broich et du général Alfred Bülowius, incorporé alors dans le Barenthin Luftwaffe Regiment. La défense, couronnée de succès, dans le secteur nord de la Tunisie est en grande partie liée à l'action de Rudolf Witzig[1].
Le , on le retrouve à la fois comme commandant du 1er bataillon du 21e régiment parachuté de pionniers et comme officier commandant le régiment. Witzig fait, pour la seconde fois, l'objet d'un bulletin radiophonique de la Wehrmacht (Wehrmachtbericht), le , après la destruction de 27 tanks ennemis près de Kumele[1].
Sa dernière mission lors de la Seconde Guerre mondiale fut de commander le 18e régiment de parachutistes à partir du jusqu'au , date de sa capture non sans avoir été épinglé la veille au tableau d'honneur de la Luftwaffe[1].
Après guerre
modifierRudolf Witzig se réengagea dans la Bundeswehr de la République fédérale allemande, nouvellement créée, le . Il prit sa retraite, le avec le grade d'Oberst.
Distinctions
modifier- Croix de fer
- Insigne des blessés (1939) en noir ()[2]
- Ärmelstreifen
- Insigne de combat terrestre de la Luftwaffe ()[2]
- Croix allemande en or ()[3]
- Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne
- Croix de chevalier de la croix de fer en tant qu'Oberleutnant et chef du "Sturmgruppe Granit"[4]
- Feuilles de chêne ()[4]
- Mentionné deux fois lors de Wehrmachtbericht
- Mis à l'ordre du jour du tableau d'honneur de la Luftwaffe ()[2]
Wehrmachtbericht
modifierDate | Texte original du Wehrmachtbericht en allemand | traduction en français |
---|---|---|
Samedi, | (Sondermeldung) Das stärkste Fort der Festung Lüttich, Eben-Emael, das die Übergänge über die Maas und den Albert-Kanal bei und westlich Maastricht beherrscht, hat sich Sonnabendnachmittag ergeben. Der Kommandant und 1000 Mann wurden gefangen genommen. Das Fort wurde schon am 10. Mai durch eine ausgesuchte Abteilung der Luftwaffe unter Führung von Oberleutnant Witzig und unter Einsatz neuartiger Angriffsmittel kampfunfähig gemacht und die Besatzung niedergehalten. Als es einem von Norden angreifenden Verband des Heeres nach hartem Kampf gelungen war, die Verbindung mit der Abteilung Witzig herzustellen, hat die Besatzung ihre Waffen gestreckt.[5] |
(Extra) Le plus puissant fort de la région de Liège, Ében-Émael qui s'élève au confluent de la Meuse et du Canal Albert, à proximité et à l'ouest de Maastricht a déposé les armes samedi après-midi. L'officier commandant et 1 000 hommes furent fait prisonniers de guerre Le fort et sa garnison ont été neutralisés le par une unité spéciale de la Luftwaffe sous le commandement de l'Oberleutnant Witzig qui eut recours à de nouveaux moyens de combat. Le fort déposa les armes après que l'armée, à la suite de violents combats, établit le contact avec le détachement de Witzig. |
Im Kampfraum westlich Kauen hat sich das 1. Bataillon des Fallschirm-Pionierregiments 21 unter Major Witzig durch beispielhaften Kampfgeist hervorragend bewährt. Das Bataillon vernichtete an einem Tag 27 feindliche Panzer im Nahkampf[6] | Le premier bataillon du 21e régiment parachuté de pionniers, sous le commandement du Major Witzig, s'est distingué et a montré un courage exemplaire au combat dans la région ouest de Kauen. Le bataillon a détruit 27 tanks ennemis en combat rapproché en un jour. |
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Rudolf Witzig » (voir la liste des auteurs).
- Franz Kurowski, Knights of the Wehrmacht Knight's Cross Holders of the Fallschirmjäger, éditions Schiffer, Atglen, PA 1995, p. 275. (ISBN 9780887407499)
- Thomas and Wegmann 1986, p. 369.
- Patzwall and Scherzer 2001, p. 519.
- Scherzer 2007, p. 793.
- Die Wehrmachtberichte 1939-1945 Band 1, p. 144, 145.
- Die Wehrmachtberichte 1939-1945 Band 3, p. 195.
Bibliographie
modifier- (en) Franz Kurowski, Knights of the Wehrmacht : Knight's Cross Holders of the Fallschirmjager, Atglen, PA, Schiffer Military, , 279 p. (ISBN 978-0-88740-749-9)
- (de) Klaus D. Patzwall et Veit Scherzer, Das Deutsche Kreuz 1941 – 1945 Geschichte und Inhaber Band II [« La croix allemande 1941 – 1945 Histoire et récipiendaires Volume 2 »], Norderstedt, Germany, Verlag Klaus D. Patzwall, (ISBN 978-3-931533-45-8)
- (de) Veit Scherzer, Die Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives, Jena, Germany, Scherzers Miltaer-Verlag, , 846 p. (ISBN 978-3-938845-17-2)
- (de) Franz Thomas et Günter Wegmann, Die Ritterkreuzträger der Deutschen Wehrmacht 1939–1945 Teil II : Fallschirmjäger [« Les porteurs de la Croix du chevalier de l'armée allemande 1939–1945 Partie II : Parachutistes »], Osnabrück, Germany, Biblio-Verlag, , 3 p. (ISBN 978-3-7648-1461-8)