Rousanne Sarkissian

Rousanne Sarkissian, née à Bakou le et morte à Paris 17e le [1], plus connue sous le nom de Madame Rousanne, est une danseuse et pédagogue de la danse classique et néoclassique française d'origine arménienne.

Rousanne Sarkissian
Description de l'image Madame Rousanne (Rousanne Sarkissian).jpg.
Surnom Madame Rousanne
Nom de naissance Rusan Sarkissian
Naissance
Bakou, Empire russe
Décès (à 63 ans)
17e arrondissement de Paris
Lieux de résidence France
Activité principale Danseuse et pédagogue
Style Danse classique
Lieux d'activité Paris
Maîtres Alexandre Volinine, Ivan Clustine, Vera Trefilova
Élèves Roland Petit, Maurice Béjart, Violette Verdy, Jean Babilée, Pierre Lacotte, Leslie Caron
Famille Nora Kiss (nièce)

Pédagogue de renom, elle forme au Studio Wacker à Paris de nombreux grands danseurs du XXe siècle.

Biographie

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Elle étudie à la faculté de droit à Moscou. Après avoir fui la révolution russe de 1917 avec sa sœur Tamara Sarkissian, épouse du musicologue russe d'origine française Théodore d'Erlanger, elle s'installe à Paris[2].

Passionnée par le danse classique, elle se forme à Paris auprès de professeurs de renom, tels qu'Alexandre Volinine, Ivan Clustine et Vera Trefilova.

De 1928 à 1958, elle enseigne au Studio Wacker à Paris, où sa classe se distingue par la précision et la rapidité des mouvements. Elle attache une grande importance à la qualité de l'accompagnement musical pendant son travail en classe avec les danseurs[3].

Au Studio Wacker, elle forme de nombreux grands danseurs et chorégraphes, tels que Roland Petit[4], Maurice Béjart[5], Leslie Caron[6], Yvette Chauviré[7], Violette Verdy[8], Jean Babilée[6], Pierre Lacotte[5], Janet Sassoon[9]. Sa nièce Nora Kiss (Eléonore Eugénie Adamiantz) commence également à enseigner au Studio Wacker en 1938.

Très proche de ses élèves préférés, Madame Rousanne les loge et les soutient financièrement, notamment pendant l'Occupation[10].

Elle reçoit des sommes astronomiques de la part des amateurs auxquels elle accepte de donner des cours et enseigne gratuitement aux jeunes professionnels talentueux[11]. Parmi ces derniers, elle affectionne tout particulièrement le jeune Maurice Béjart et lui donne le surnom russisé « Boris »[12].

En 1978, vingt ans après la mort de Madame Rousanne, Maurice Béjart crée le ballet autobiographique Gaîté parisienne (musique : Jacques Offenbach)[13], où le personnage central de Madame Rousanne, « impitoyable, autoritaire, mais capable de tout pardonner à un talent », est interprété par Mathé Souverbie. Le ballet se termine par la mort de Madame Rousanne, bercée par la Barcarolle d'Offenbach[14].

Le personnage de Madame Rousanne apparaît également dans d'autres ballets créés par Maurice Béjart, dont Le concours, Souvenirs de Leningrad, Casse-noisettes et Ring um des Ring.

À sa mort, en 1958, son cercueil est porté par ses élèves, dont Pierre Lacotte, Boris Traïline, Jean Babilée et Maurice Béjart[15].

Notes et références

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  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 17e, n° 544, vue 23/31.
  2. « L’enseignement de Nora Kiss. Interview avec Philippe Nuss », (consulté le )
  3. (ru) « Livre: Vera Mikhailovna Krasovskaya. Le Ballet Russe au début du XXe siècle », (consulté le )
  4. « Roland Petit Chorégraphe », sur Opéra de Paris (consulté le )
  5. a et b « Maurice Béjart, l'âme de la danse », sur Le Figaro, (consulté le )
  6. a et b .« Violette Verdy », sur Universalis (consulté le )
  7. « Yvette Chauviré », sur Biblio LMC (consulté le )
  8. « Violette Verdy raconte Balanchine », sur Medici t TV, (consulté le )
  9. « Reverence. Livre de Janet Sassoon » (consulté le )
  10. (ru) « Interview de Roland Petit », sur Belcanto, (consulté le )
  11. (ru) « La danse libre, ses partisans et ses opposants », sur Screen Stage, (consulté le )
  12. « Maurice Béjart: Je ne crois pas au génie », sur The Art Chemists, (consulté le )
  13. « Gaité parisienne à Bruxelles », sur Le Monde, (consulté le )
  14. (ru) « Bonjour tristesse de la gaîté parisienne », sur Théâtre Bolchoï, (consulté le )
  15. « Béjart. Le démiurge. Par Ariane Dollfus » (consulté le )