Ross 248

étoile naine rouge de la constellation d'Andromède

Ross 248 est une étoile naine rouge située à 3,16 pc ou 10,31 années-lumière de la Terre. C'est une étoile éruptive qui augmente occasionnellement de luminosité. Sa plus proche voisine est Groombridge 34 (GX et GQ Andromedae), distante d'à peine ∼ 1,54 a.l. (∼ 0,472 pc).

Ross 248
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 23h 41m 55,03630s[1]
Déclinaison +44° 10′ 38,8189″[1]
Constellation Andromède
Magnitude apparente +12,29

Localisation dans la constellation : Andromède

(Voir situation dans la constellation : Andromède)
Caractéristiques
Type spectral M5.5V
Indice U-B 1,49
Indice B-V 1,91
Variabilité étoile éruptive
Astrométrie
Vitesse radiale −77,51 km/s[2]
Mouvement propre μα = +112,527 mas/a[1]
μδ = −1 591,650 mas/a[1]
Parallaxe 316,481 2 ± 0,044 4 mas[1]
Distance 3,159 7 ± 0,000 4 pc (∼10,3 al)[3]
Magnitude absolue +14,79
Caractéristiques physiques
Masse 0,12 M
Luminosité 0,001 8 L
Température 2 799 K

Désignations

HH And, GJ 905, LFT 1816, LHS 549, LTT 16985, NLTT 57692, 2MASS J23415498+4410407[3]

Cette étoile a été cataloguée par Frank Elmore Ross en 1926 avec sa seconde liste des mouvements propres d'étoiles[4]. Elle porte également la désignation d'étoile variable HH Andromedae et la désignation Gliese 905 dans le catalogue Gliese[3].

Caractéristiques

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Cette étoile a une masse d'environ 12 % de la masse solaire pour un rayon de 16 % du rayon solaire. Sa luminosité est de 0,2 % de la luminosité solaire. C'est une étoile éruptive qui parfois augmente en luminosité[5]. Il y a aussi une grande probabilité qu'il y ait une variabilité avec une période de 4,2 ans. Cette variabilité s'étale en magnitude apparente de 12,23 à 12,34[6]. En 1950, elle fut la première étoile à avoir une faible variation de magnitude attribuée aux taches sur sa photosphère[7].

Recherche de compagnons

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Des observations à long terme de cette étoile par l'observatoire Sproul ne montrent pas de perturbations astrométriques par un compagnon invisible[7]. Le déplacement propre de cette étoile a été examiné pour rechercher une naine brune ou un compagnon stellaire orbitant à grande distance (entre 100 à 1 400 UA) mais rien n'a été trouvé[8]. Une recherche d'un compagnon très peu lumineux avec le Télescope spatial Hubble et sa caméra planétaire à grand champ n'a rien révélé, et non plus une recherche faite avec l'interféromètre à proche infrarouge[9].

Néanmoins, aucune de ces recherches n'exclut un compagnon plus petit que ce que le minimum de détection[C'est-à-dire ?] pourrait mettre en évidence.

Mouvement relatif au système solaire

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La trajectoire de Ross 248 l'amène à se rapprocher progressivement du Système solaire. En 1993, Matthews suggéra que dans environ 33 000 ans Ross 248 sera l'étoile la plus proche du Soleil, s'approchant à une distance minimale de 3,024 al dans 36 000 ans. Néanmoins, elle s'éloignera ensuite et redeviendra plus lointaine du Soleil que Proxima du Centaure dans 42 000 ans[10].

 
Distances des étoiles les plus proches, de 20 000 ans auparavant à 80 000 ans dans le futur. Proxima du Centaure est représentée par la courbe jaune-clair.

Approche de Voyager 2

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La sonde spatiale Voyager 2 a une trajectoire l'approchant de Ross 248. Dans un peu plus de 40 000 ans, elle fera son passage le plus proche de l'étoile, à environ 1,76 al[11].

Références

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  1. a b c d et e (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. (en) Pascal Fouqué et al., « SPIRou Input Catalogue: global properties of 440 M dwarfs observed with ESPaDOnS at CFHT », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 475, no 2,‎ , p. 1960-1986 (DOI 10.1093/mnras/stx3246, Bibcode 2018MNRAS.475.1960F, arXiv 1712.04490)
  3. a b et c (en) Ross 248 -- BY Dra Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  4. (en) Frank E. Ross, « New proper-motion stars, (second list) », Astronomical Journal, vol. 36, no 856,‎ , p. 124–128 (DOI 10.1086/104699, Bibcode 1926AJ.....36..124R)
  5. Poveda, Arcadio; Allen, Christine; Herrera, Miguel Angel « Chromospheric Activity, Stellar Winds and Red Stragglers » ()
    « (ibid.) », dans Workshop on Colliding Winds in Binary Stars to Honor Jorge Sahade, vol. 5, Universidad Nacional Autonoma de Mexico, p. 16–20
  6. (en) Edward W. Weis, « Long term variability in dwarf M stars », Astronomical Journal, vol. 107, no 3,‎ , p. 1135–1140 (DOI 10.1086/116925, Bibcode 1994AJ....107.1135W)
  7. a et b (en) Lippincott, S. L., « Astrometric search for unseen stellar and sub-stellar companions to nearby stars and the possibility of their detection », Space Science Reviews, vol. 22,‎ , p. 153–189 (DOI 10.1007/BF00212072, Bibcode 1978SSRv...22..153L).
  8. (en) Hinz, Joannah L. et al., « A Near-Infrared, Wide-Field, Proper-Motion Search for Brown Dwarfs », The Astronomical Journal, vol. 123, no 4,‎ , p. 2027–2032 (DOI 10.1086/339555, Bibcode 2002AJ....123.2027H, arXiv astro-ph/0201140).
  9. (en) Leinert, C, Henry, T, Glindemann, A et McCarthy, D.W. Jr, « A search for companions to nearby southern M dwarfs with near-infrared speckle interferometry », Astronomy and Astrophysics, vol. 325,‎ , p. 159–166 (Bibcode 1997A&A...325..159L).
  10. (en-GB) Matthews R.A.J., « The Close Approach of Stars in the Solar Neighbourhood », The Royal Astronomical Society Quarterly Journal, vol. 35, no 1,‎ , p. 1 (Bibcode 1994QJRAS..35....1M).
  11. (en) Mark Littmann, Planets Beyond : Discovering the Outer Solar System, Courier Dover Publications, , 319 p. (ISBN 0-486-43602-0, lire en ligne), p. 167.

Voir aussi

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Liens externes

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