Rose Caubet
Rose Caubet, née le à Rébénacq, morte le à Limeil-Brévannes est une couturière et cafetière française proche des milieux anarchistes[1].
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Roze Caubet |
Nationalité | |
Activité |
Cafetier |
Conjoint |
Fortuné Henry (à partir de ) |
Enfants |
Idéologie |
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Biographie
modifierRose Caubet est la fille de Jean-Pierre Caubet (1813-1897), charpentier et de Marie Pailhé (1815-1862), laboureuse[1],[2]. Elle quitte son village natal dans le Béarn pour aller vivre à Paris chez sa tante Marie Caubet (1820-1902) au 23 rue du Faubourg Saint-Denis (Xe arr.).
Le 16 février 1867, elle se marie à Paris (Xe arr.) avec Fortuné Henry, tireur de sable à Brévannes[1],[3]. De vingt ans sa cadette, elle vit avec lui son engagement pour une république démocratique et sociale. On dit d'elle qu'elle fut une « seconde Louise Michel »[1]. Son mari est militant socialiste membre de l'Internationale ouvrière ce qui lui vaut d’être emprisonné à la prison Sainte-Pélagie peu de temps après leur mariage[1].
Ils ont quatre enfants : Marie Constance Gabrielle, née en 1867 et morte jeune, Jean-Charles Fortuné Henry, né en 1869, Joseph Félix Émile Henry en 1872 et Jules Paul Emmanuel en 1879. Leurs deux derniers enfants naissent à Barcelone, la famille ayant fui la répression de la Commune de Paris en Espagne[4].
Après l’amnistie générale de 1880, la famille Henry revient vivre à Paris 5 rue de Jouy[1]. Rose Caubet travaille comme confectionneuse pour subvenir aux besoins de sa famille, son mari étant affaibli par ses travaux dans une usine de mercure espagnole. À la suite du décès de son mari en 1882, Rose Caubet devient aubergiste, à l’enseigne À l’Espérance[5] qui deviendra l'Hostellerie de l’espérance[1].
En 1883, Rose Caubet essaie, sans succès, de faire valoir les droits d’auteurs de son mari pour sa participation dans l’Éducation nouvelle[1].
Dans le besoin, elle est aidée par la famille Henry : la marquise Célestine Gracy de Chamborant, Augustine Agoust, Maria Henry et l’ingénieur Charles Henry. Des anciens communards tels Paul Brousse l'aident ainsi que Edmond-Alfred Goupy, ayant un rôle proche de tuteur des enfants. Ses garçons se radicalisent en militants anarchistes[1]. Le 12 février 1894, Joseph Félix Émile Henry pénètre dans le café Terminus, à la gare Saint-Lazare et y lance une bombe. Rose Caubet fera tout pour essayer de le libérer mais celui-ci sera finalement guillotiné le [6].
Elle meurt à l'hospice de Brévannes en 1923[1].
Références
modifier- Gauthier Langlois, « CAUBET Rose [épouse HENRY] - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le ).
- (en) John M. Merriman, The Dynamite Club: How a Bombing in Fin-de-Siècle Paris Ignited the Age of Modern Terror, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-21793-3, lire en ligne).
- (en) Michael Kemp, Bombs, Bullets and Bread: The Politics of Anarchist Terrorism Worldwide, 1866-1926, McFarland, (ISBN 978-1-4766-7101-7, lire en ligne).
- Gauthier Langlois, « HENRY Fortuné (père) - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le ).
- Jean Birnbaum, « Le terrorisme à visage humain », Le Monde des livres, 10 juillet 2009, p. 1 et 6.
- Anne Steiner et Gauthier Langlois, « HENRY Émile, Jules, Félix [Dictionnaire des anarchistes] - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le ).
Liens externes
modifier- Ressource relative à la vie publique :