Rosario Garibaldi Bosco

politicien italien

Rosario Garibaldi Bosco est un syndicaliste, journaliste et homme politique italien, né le à Palerme, mort le à Turin. Il est l'un des principaux responsables des Faisceaux siciliens.

Rosario Garibaldi Bosco
Fonctions
Député
XIXe législature du royaume d'Italie
-
Député
XVIIIe législature du royaume d'Italie
-
Biographie
Naissance
Décès
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TurinVoir et modifier les données sur Wikidata
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Parti politique
Membre de

Biographie

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Origines

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Issu de la classe moyenne, Rosario Garibaldi Bosco obtient un diplôme de comptable. En parallèle de ses premiers pas professionnels, il fréquente les cercles ouvriers où il decouvre la presse socialiste et des ouvrages dont Il socialismo de Napoleone Colajanni[1]

Faisceaux siciliens

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Le 22 mai 1893, le congrès des Faisceaux siciliens réunit au palais de Cefalà à Palerme 500 délégués d'environ 90 Fasci. Il élit un comité centra.l composé de 9 membres : Rosario Garibaldi Bosco, Nicola Barbato et Bernardino Verro pour la province de Palerme, Giacomo Montalto pour la province de Trapani, Nicola Petrina (en) pour celle de Messine, Giuseppe De Felice Giuffrida (it) pour Catane, Luigi Leone pour Syracuse, Antonio Licata pour Agrigente, Agostino Lo Piano Pomar (it) pour Caltanissetta[2].

Convaincu que seule la mafia détient la capacité de succès d'une insurrection, il tente sans y parvenir d'attirer des clans palermitains dans les faisceaux[3].

Le mouvement est réprimé par le général Roberto Morra di Lavriano e della Montà doté des pleins pouvoirs par le gouvernement italien et les membres du comité central sont condamnés au printemps 1894 à de lourdes peines de prison : De Felice à 18 ans de prison, Verro deux fois à 16 ans, Bosco et Barbato à 12[2].

Lors des élections législatives de mai 1895, la gauche investit à Palerme les leaders condamnés. Bernardino Verro est largement battu par Raffaele Palizzolo dans la première circonscription, Nicola Barbato ne parvient pas à défaire Francesco Crispi dans la deuxième même s'il parvient à lui prendre un tiers des voix, le catanais Giuseppe De Felice Giuffrida échoue face au prince de Trabia dans la troisième mais Rosario Garibaldi Bosco, candidat dans la quatrième circonscription de Palerme sans avoir l'âge requis et malgré son incarcération, est élu au second tour contre le candidat de Crispi, Augusto Laganà[4], grâce à la réunion de tous les partis qui espèrent ainsi obtenir un nouveau scrutin. L’élection de Bosco effectivement annulée, Pietro Bonanno est élu à sa place en 1896[5].

Luttes internes au parti socialiste

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Il est à l'initiative de la création d'une Chambre du travail inaugurée à Palerme en septembre 1901 par le maire Giuseppe Tasca Lanza, afin de faciliter le dialogue entre les ouvriers et employeurs au profit de la modernisation des industries locales[6].

Alessandro Tasca et Drago cherchent dans les colonnes de La Battaglia à affaiblir Rosario Garibaldi Bosco pour prendre le contrôle de la Chambre du Travail et tenter d'unifier l'électorat populaire à leur profit. Le syndicaliste, qui est accusé d'être incapable d'organisation les forces prolétaires et d'amener les travailleurs dans le giron du maire Giuseppe Tasca Lanza, réplique en fondant son propre journal, Il Giornale dei lavoratori, dans lequel il accuse La Battaglia de défendre les intérêts de la mafia, ce que Drago lance à son tour contre Bosco quand celui-ci est cité comme participant potentiel au conseil municipal[7].

Notes et références

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  1. (it) « Rosario Garibaldi Bosco pioniere del socialismo in Sicilia », sur Avanti, (consulté le )
  2. a et b (it) centro, « I Fasci siciliani raccontati ai nipoti », sur Centro Siciliano di Documentazione "Giuseppe Impastato" - Onlus, (consulté le )
  3. Orazio Cancila, Palermo, Laterza, coll. « Storia delle città italiane », 1999 (ISBN 978-88-420-5781-9), p. 221.
  4. Augusto Laganà, né en 1863, est le fils de Giovanni Laganà, bras-droit d'Ignazio Florio et directeur de la NGI.
  5. Orazio Cancila, Palermo, Laterza, coll. « Storia delle città italiane », 1999 (ISBN 978-88-420-5781-9), p. 185.
  6. Orazio Cancila, Palermo, Laterza, coll. « Storia delle città italiane », 1999 (ISBN 978-88-420-5781-9), p. 227.
  7. Orazio Cancila, Palermo, Laterza, coll. « Storia delle città italiane », 1999 (ISBN 978-88-420-5781-9), p. 210-211.

Liens externes

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