Rodrigue Berton des Balbes de Crillon

Marie Gérard Louis Félix Rodrigue de Berton des Balbes de Crillon, 2e et 5e duc de Crillon (Paris, - Paris, )[1] est un homme politique et militaire français.

Rodrigue Berton des Balbes de Crillon
Illustration.
Fonctions
Membre de la Chambre des pairs
Pair héréditaire

(27 ans, 11 mois et 29 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur Félix de Berton des Balbes de Crillon
Successeur Nouveau régime
Conseiller général de l'Oise

(30 ans, 6 mois et 26 jours)
Circonscription Canton de Songeons
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Louis Personne de Songeons
Biographie
Titre complet Duc de Crillon et de Mahon
Nom de naissance Marie Gérard Louis Félix Rodrigue de Berton des Balbes de Crillon
Date de naissance
Lieu de naissance Hôtel de Crillon, Paris 1er (France)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Paris 7e (France)
Sépulture Cimetière de Crillon
Nationalité Française
Parti politique DVD (1820-1830 ; 1848-1870)
Parti de la Résistance (1830-1848)
Père Félix de Berton des Balbes de Crillon
Mère Charlotte Carbon
Conjoint Françoise de Rochechouart de Mortemart
Enfants 5 filles
Famille Famille de Berton des Balbes de Crillon
Profession homme politique, militaire
Religion Catholicisme

Rodrigue Berton des Balbes de Crillon
Armes.

Biographie

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Il est issu de la Maison de Crillon, fils de Félix de Berton des Balbes de Crillon, 1er duc français et 4e duc pontifical de Crillon, pair de France et de Marie Charlotte Carbon.

Etats de service militaire

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Sous l'Empire, il sert dans les armées impériales comme capitaine, aide de camp du général Dessolles.

A la première Restauration, il est nommé sous-lieutenant de la 7e compagnie de Mousquetaires et prend rang de colonel la même année, tout en conservant sa position de sous-lieutenant.

En mars 1815, il accompagne le Roi à la frontière où sa compagnie est licenciée.

Après s'être tenu à l'écart durant les cent-jours, il reprend son service en , et à la suppression des compagnies rouges, est nommé colonel de la légion des Basses-Alpes, devenue en 1820, le 2e régiment d'infanterie légère. Il commande neuf ans durant ce régiment et fait, en 1823, la campagne d'Espagne.

Le 8 juin, il se distingue à une affaire brillante dans la Sierra-Morena, à Despena-Peros, où la division Placencia est culbutée. Le lendemain, le général espagnol, ayant rallié ses forces, occupait une position avantageuse et son feu maltraitait fort les chasseurs de la garde royale, retenus au port d'armes par les difficultés du terrain. Le duc de Crillon fit tourner les hauteurs par ses compagnies de voltigeurs ; à la tête du reste de son régiment, il franchit le ravin qui le séparait de l'ennemi et emporte la position au pas de charge.

A Xérès de la Frontera, il est détaché avec un bataillon, occupe San-Lucar, y laisse garnison et s'empare d'Algésiras que l'ennemi avait abandonné.

Il y reçoit sa nomination au grade de maréchal de camp à la date du .

Vie politique

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Dès 1820, le duc de Crillon avait succédé à la dignité de pair de France dont son père était revêtu. Il se montre très modéré à la Chambre des pairs[2], où il combat la loi sur la réduction de la rente 5 %, favorable à l'État mais défavorable à la masse des rentiers.

En 1830, il se rallie à Louis-Philippe et continue à siéger à la chambre des Pairs jusqu'en 1848. À cette époque, il est aussi mis à la retraite de l'armée[3].

Il est membre de la Société de l'histoire de France en 1834.

Il a exercé une inspection générale et présidé des collèges électoraux ; le conseil général de l'Oise le compte de 1833 à 1864 au nombre de ses membres comme représentant du canton de Songeons.

Il meurt en sa résidence parisienne, 121, rue de Lille, septième arrondissement, le , et est inhumé à Crillon.

Il est le dernier titulaire du titre pontifical de duc de Crillon, conféré par le pape Benoit XIII à son aïeul, du titre espagnol de duc de Mahon, et du titre français de duc et pair conféré à son père par le Roi de France Louis XVIII.

Mariage et descendance

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Il épouse, le 15 juin 1806, Françoise Victurnienne Zoé de Rochechouart de Mortemart (1787-1849), fille de Victurnien Bonaventure de Rochechouart de Mortemart, ancien député aux Etats-généraux de 1789, Pair de France en 1815, et de Marie Céleste Adélaïde de Nagu. Ils ont cinq filles :

  • Ernestine Victurnienne de Berton des Balbes de Crillon ( - ) épouse en 1829 Ferdinand de Grammont, 5e marquis de Villersexel ( - ), dont descendance ;
  • Stéphanie Victurnienne de Berton des Balbes de Crillon ( - ) épouse en 1832 Sosthène de Chanaleilles, 2e marquis de Chanaleilles ( - ), dont descendance ;
  • Valentine Victurnienne Louise de Berton des Balbes de Crillon ( - ) épouse en 1832 Charles Jérôme Pozzo di Borgo, 1er duc Pozzo di Borgo ( - ), dont descendance ;
  • Louise Victurnienne de Berton des Balbes de Crillon ( - ) épouse en 1838 Victor Charles Antoine de Riquet de Caraman, 3e duc de Caraman ( - ), dont descendance ;
  • Juliette Victurnienne Anne de Berton des Balbes de Crillon ( - ) épouse en 1843 Adélaïde Marie Charles Sigismond de Lévis-Mirepoix, marquis de Lévis-Mirepoix ( - ), dont descendance[4].

Distinctions

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Décorations françaises

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Décorations étrangères

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  Espagne

Notes et références

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  1. « Acte de décès dressé le 23 avril 1870 à la mairie du 7è arrondissement de Paris, sous le n° 1008 », sur Paris Archives (consulté le )
  2. Larousse du XXe siècle en six volumes, Paris, 1931.
  3. « Rodrigue des Balbes de Berton, marquis de Crillon », sur Sénat (consulté le )
  4. Vicomte Albert Réverend, « Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, tome 1, p. 210-213 », sur Gallica (consulté le )
  5. « Cote LH/215/48 », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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