Robert Lefkowitz

médecin américain

Robert Lefkowitz est un médecin et un biochimiste universitaire américain né le à New York. Il est co-lauréat du prix Nobel de chimie 2012 avec Brian Kobilka pour son travail sur les récepteurs couplés aux protéines G.

Robert Lefkowitz
Biographie
Naissance
(81 ans)
New York
Nationalité
Drapeau des États-Unis Américaine
Formation
Université Columbia
Bronx High School of Science
Columbia University College of Physicians and Surgeons (en)
Université DukeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Site web
Distinctions
Prix Nobel de chimie ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Liste détaillée
John J. Abel Award (en) ()
North Carolina Award for Science (d) ()
Prix Gairdner ()
Bristol-Myers Squibb Award for Distinguished Achievement in Cardiovascular Research (d) ()
The Louis and Artur Lucian Award in Cardiovascular Diseases ()
Robert J. and Claire Pasarow Foundation Award for Distinguished Contributions to Cardiovascular Research ()
Médaille Jessie Stevenson Kovalenko ()
Fred Conrad Koch Award ()
Grand prix scientifique de la Fondation Lefoulon-Delalande ()
Endocrine Regulation Prize (d) ()
George M. Kober Lectureship (d) ()
Prix Shaw en sciences de la vie et médecine ()
Albany Medical Center Prize ()
National Medal of Science ()
BBVA Foundation Frontiers of Knowledge Award ()
Médaille George M. Kober (d) ()
Prix Nobel de chimie ()
Membre de l'AAAS ()
John Jay AwardVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Robert Lefkowitz est né le 15 avril 1943 dans le Bronx, à New York, de parents juifs Max et Rose Lefkowitz dont les familles avaient émigré de Pologne aux États-Unis à la fin du XIXe siècle[1],[2].

Après avoir obtenu son diplôme de la Bronx High School of Science en 1959[3], il a fréquenté le collège Columbia où il a obtenu un baccalauréat ès arts en chimie en 1962[2].

Il est diplômé du Columbia University College of Physicians and Surgeons en 1966 avec un diplôme de médecine. Après avoir effectué un stage et un an de résidence en médecine générale au Collège des médecins et chirurgiens, il a été associé clinique et de recherche aux National Institutes of Health de 1968 à 1970[2].

Carrière

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Il termine son internat puis ses formations en recherche et clinique en 1973. Il est nommé professeur adjoint de médecine et professeur adjoint de biochimie au Duke University Medical Center[4]. En 1977, il est promu professeur de médecine et en 1982, professeur de médecine James B. Duke à l'université Duke[5]. Il devient aussi professeur de biochimie et professeur de chimie. Il est chercheur au Howard Hughes Medical Institute depuis 1976 et chercheur établi de l'American Heart Association de 1973 à 1976[5].

Lefkowitz étudie la biologie des récepteurs et la transduction du signal. Il est surtout connu pour ses caractérisations détaillées de la séquence, de la structure et de la fonction des récepteurs β-adrénergiques et apparentés et pour la découverte et la caractérisation des deux familles de protéines qui les régulent, les kinases des récepteurs couplés aux protéines G et les β-arrestines[6].

En 2007, il reçoit une National Medal of Science for his discovery of the seven transmembrane receptors, deemed the largest, most versatile, and most therapeutically accessible receptor signaling system, and for describing the general mechanism of their regulation, influencing all fields of medical practice, « pour sa découverte des récepteurs à sept domaines transmembranaires, considérés comme les plus grands systèmes récepteurs, les plus polyvalents et le plus accessibles à une signalisation thérapeutique, et pour avoir décrit le mécanisme général de leur régulation, influençant tous les domaines de la pratique médicale »[7],[8]. Il reçoit le prix Nobel de chimie 2012 avec Brian Kobilka pour son travail sur les récepteurs couplés aux protéines G.[9].

Recherches

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Lefkowitz a apporté une contribution remarquable au milieu des années 1980 lorsque ses collègues et lui ont d'abord cloné le gène du récepteur β-adrénergique, puis rapidement par la suite, un total de 8 récepteurs adrénergiques (dont les récepteurs de l'adrénaline et de la noradrénaline). Cela a conduit à la découverte fondamentale que tous les GPCR (qui incluent le récepteur β-adrénergique) ont une structure moléculaire très similaire. Cette structure est définie par une séquence d'acides aminés qui traverses la membrane plasmique sept fois pssant alternativement du côté intracellulaire puis du côté extracellulaire. Environ 1 000 récepteurs humains appartiennent à cette même famille. L'importance de ces GPCR est telle que tous ces récepteurs utilisant les mêmes mécanismes de base que les chercheurs des entreprises pharmaceutiques comprennent maintenant comment cibler efficacement ces protéines. Aujourd'hui, jusqu'à 30 à 50 % de tous les médicaments sur ordonnance sont conçus pour "s'insérer" comme des clés dans des serrures sur les structures similaires des récepteurs de Lefkowitz, - et comprennent des antihistaminiques, des médicaments contre les ulcères en passant par les bêta-bloquants qui aident à soulager l'hypertension, l'angine de poitrine et les maladies coronariennes[10]. Lefkowitz est parmi les chercheurs les plus cités dans les domaines de la biologie, de la biochimie, de la pharmacologie, de la toxicologie et de la médecine clinique selon Thomson-ISI[11].

Vie privée

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Lefkowitz est marié à Lynn (née Tilley). Il a cinq enfants et six petits-enfants. Il était auparavant marié à Arna Brandel[2]. En 2021, Lefkowitz a publié un mémoire intitulé A Funny Thing Happened on the Way to Stockholm: The Adrenaline-Fueled Adventures of an Accidental Scientist[12]. Ce livre a été co-écrit par Randy Hall, qui était boursier post-doctoral au laboratoire de Lefkowitz dans les années 1990. Le livre décrit les débuts de Lefkowitz, sa formation de médecin et son mandat au sein du service de santé publique des États-Unis (les «bérets jaunes» du NIH), qui a commencé comme un moyen de remplir son obligation de projet pendant la guerre du Vietnam, mais a finalement déclenché un passion de toujours pour la recherche. La seconde moitié du livre décrit la carrière de chercheur de Lefkowitz et diverses aventures avant et après sa victoire au prix Nobel. Lors de sa publication en février 2021, le livre a été nommé New & Noteworthy par le New York Times[13] et « l'un des meilleurs choix scientifiques de la semaine » par Nature[14].

Notes et références

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  1. (en) Ralph Snyderman, « Introduction of Robert J. Lefkowitz », Journal of Clinical Investigation, vol. 121, no 10,‎ , p. 4192–4200 (ISSN 0021-9738, PMID 21965339, PMCID PMC3195491, DOI 10.1172/JCI60816, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d (en) Jay Price, « Dr. Robert Lefkowitz, Nobel in hand, still shapes young researchers », The News & Observer,‎ (lire en ligne [archive du ])
  3. (en) Andy Newman, « Another Nobel for Bronx Science, This One in Chemistry », sur City Room, (consulté le )
  4. Le prix Nobel de chimie pour les RCPG, les capteurs de nos cellules sur Futura-sciences
  5. a et b (en) « Robert J. Lefkowitz », sur HHMI (consulté le )
  6. (en-US) « Robert J. Lefkowitz, M.D. », sur Academy of Achievement (consulté le )
  7. (en) « YouTube Video of Robert Lefkowitz receiving the National Medal of Science », YouTube,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « Duke Medicine Physician-Scientist Receives National Medal of Science », Duke Health.org,‎ (lire en ligne)
  9. « Le Nobel de chimie distingue les Américains Robert Lefkowitz et Brian Kobilka », Le Monde, 10 octobre 2012, consulté sur www.lemonde.fr le 10 octobre 2012
  10. « Pioneers of cell receptor research share America's top prize in medicine », sur www.amc.edu (consulté le )
  11. (en) « Highly Cited Research – Research Analytics – Thomson Reuters », sur Hcr3.webofknowledge.com, (consulté le )« Highly Cited Research – Research Analytics – Thomson Reuters »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  12. « A Funny Thing Happened on the Way to Stockholm », sur pegasusbooks.com (consulté le )
  13. (en-US) « New & Noteworthy, From Food Policy to Communicating With the Dead », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  14. (en) Andrew Robinson, « The accidental Nobel laureate, what we owe to our voices and the philosophy of touch: Books in Brief », Nature, vol. 591, no 7850,‎ , p. 364–364 (ISSN 0028-0836 et 1476-4687, DOI 10.1038/d41586-021-00661-4, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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