Rivière Champlain

rivière du Québec (Canada)

La rivière Champlain est un cours d'eau situé sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, dans la région administrative de la Mauricie, au Québec, au Canada. Cette rivière coule du nord au sud pour se jeter dans l'estuaire du Saint-Laurent à la hauteur de Champlain, entre la rivière Saint-Maurice et la rivière Batiscan.

Rivière Champlain
Illustration
Chemin du Roy (route 138), Champlain
Carte
Tracé du cours d'eau et de ses principaux affluents.[1]
Caractéristiques
Longueur 68 kmVoir et modifier les données sur Wikidata
Bassin collecteur Estuaire fluvial
du Saint-Laurent
Régime Nivo-pluvial
Cours
Source Ruisseau
· Localisation Saint-Louis-de-France
· Altitude 59 m
· Coordonnées 46° 24′ 35″ N, 72° 34′ 17″ O
Confluence Fleuve Saint-Laurent
· Localisation Champlain
· Altitude m
· Coordonnées 46° 26′ 52″ N, 72° 16′ 55″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Ruisseau Picardie, ruisseau des Prairies, rivière Noire, rivière au Lard, rivière Brûlée, ruisseau Barome, ruisseau Martin.
· Rive droite Ruisseau des Plaines, ruisseau de la Racine Salée, cours d'eau Laborde, cours d'eau Clermont-Leblanc, cours d'eau Grandmont-Pintal, ruisseau de Rouille, ruisseau Pronovost, cours d'eau Normandin, ruisseau Beaudoin.
Pays traversés Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Mauricie
MRC Les Chenaux

Hydrographie

modifier

La rivière Champlain prend sa source dans la partie ouest du bassin, par l’écoulement des eaux de la moraine qui cheminent vers le lac Morin à Notre-Dame-du-Mont-Carmel. Son parcours totalise 68 km et prend fin dans le fleuve Saint-Laurent, soit 4,9 km à l’est du village de Champlain. Les eaux du bassin tirent également leurs sources de la rivière Brulée (moraine Saint-Narcisse[2]) et de la tourbière de Lac-à-la-Tortue via les rivières au Lard et à la Fourche.
Source : Plan directeur de l’eau du bassin versant de la rivière Champlain. p. 54[3]

La SAMBBA[4], l’organisme de bassin versant Batiscan-Champlain, a reçu des investissements permettant la réalisation d’un projet de restauration de l’habitat du Ammocrypta pellucida. – Dard de sable. – Eastern Sand Darter, Sand Darter, Northern Sand Darter, Sand Darter, dans la rivière Champlain, de même que du Percina copelandi.– Fouille-roche gris. – Channel Darter, Copeland’s Darter, deux espèces de poisson à statut précaire.
Source : Rivière Champlain: restauration de l’habitat pour deux espèces de poisson[5]. Le Nouvelliste le 7 février 2022


Géographie

modifier
 
Rivière Champlain, vers l'aval, du pont sur la route 138, Champlain, QC.

La rivière Champlain est située presque à la limite entre les seigneuries de Champlain et Batiscan.

Le territoire de la rivière Champlain[3] est constitué de neuf municipalités, dont sept appartiennent à la MRC Les Chenaux : Batiscan, Champlain, Notre-Dame-du-Mont-Carmel, Sainte-Geneviève-de-Batiscan, Saint-Luc-de-Vincennes, Saint-Maurice

L’ouest du bassin versant se retrouve sur le territoire de la Ville de Trois-Rivières, soit dans les districts de : Sainte-Marthe-du-Cap, Châteaudun, Saint-Louis-de-France. Une partie située au nord du territoire se retrouve à l’intérieur des limites administratives de la ville de Shawinigan dans le secteur de Lac-à-la-Tortue.

La rivière Champlain se divise en quatre branches distinctes qui se connectent à la branche principale. Elle est caractérisée par la présence de plusieurs méandres, dont un certain nombre sont abandonnés en bordure de la rivière près de son embouchure[6].

Le bassin versant de la rivière Champlain est divisé en cinq sous-bassins : les sous-bassins des quatre embranchements en amont du tronçon principal, soit de l’ouest vers l’est, les sous-bassins des rivières Champlain (amont), Rivière Brûlée, Rivière au Lard et Rivière à la Fourche, et le sous-bassin de la portion aval de la rivière Champlain dans laquelle s’écoulent les quatre branches[7]. Sa pente varie de 5,0 m/km dans le sous-bassin de la Rivière Brûlée jusqu'à 0,7 m/km dans le sous-bassin de la portion aval de la rivière Champlain.

Glissements de terrain

modifier

Les berges de la rivière Champlain sont composées d'argiles marines, soit une variété beaucoup plus instable que les autres types d'argile, favorisant les glissements de terrain lorsque l'eau s'accumule dans le terrain argileux.

Plusieurs glissements de terrain se sont produits à Saint-Luc-de-Vincennes :

  • 1823 : Coulée d'argile à Leda.
  • 1878 : Coulée d'argile à Leda.
  • 1895 : Coulée d'argile à Leda ; bilan de 5 morts.
  • 1981 : Coulée d'argile à Leda.
  • Septembre 1986 : Coulée d'argile à Leda, emportant une partie de la route et des terrains vacants[8].
  •  : Un glissement de terrain majeur est survenu dans la nuit du 9 au , dans le rang Saint-Joseph-Ouest, dans les limites de Saint-Luc-de-Vincennes. Le terrain a commencé à bouger le vers 23h30. Le site du glissement est situé à environ un kilomètre du site du glissement de 1986 lequel était deux fois plus important que celui de 2016. Cette catastrophe naturelle a généré un grand cratère de la dimension d'un terrain de baseball, soit environ 160 mètres de largeur et d'une profondeur variant entre 2 et 10 mètres, entre des bâtiments de ferme et le bord de la rivière Champlain. Des milliers de tonnes d'argile et de terre ont glissé dans le lit de la rivière bloquant complètement le flux d'eau sur plusieurs dizaines de mètres. L'eau a monté pour se frayer un nouveau cours. Deux habitations ont été évacuées et un périmètre de sécurité de 200 mètres a été établi autour du cratère. Ce glissement de terrain faisait suite à un autre mineur survenu la veille, ainsi qu'un autre deux semaines plus tôt entrainant dans la rivière l'équivalent d'un acre de terrain[9],[10].

Toponymie

modifier

Samuel de Champlain donna lui-même son nom à cette rivière. Elle est signalée pour la première fois sur la carte de 1612 de Samuel de Champlain, reportée à nouveau sur sa carte de 1632. Ce nom, Champlain, fut ensuite donné à la seigneurie (1664), la paroisse (1665), le comté provincial (1829), la municipalité (1845), le comté fédéral (1867) et le comté de recensement[11].

Le toponyme rivière Champlain a été officiellement inscrit à la Banque des noms de lieux de la Commission de toponymie du Québec le [12].

Histoire

modifier

En 1863, Stanislas Drapeau écrivait que la rivière Champlain « posséd[ait] beaucoup de pouvoirs d'eau, et donn[ait] le mouvement à des moulins à farine et à scies, ainsi qu'à la grande tannerie de M. Richardson, de Québec »[13].

Vers 1800, Mathew Bell y fit ériger un moulin comptant 32 scies. Incendié en 1850, il fut remplacé par un moulin de 20 scies et une tannerie appartenant à L. Osborne Richardson. La tannerie fut déménagée vers les Cantons-de-l'est vers 1875[14].

Photograhies

modifier

Notes et références

modifier
  1. Relation OpenStreetMap
  2. Commission de Toponymie Québec, « Moraine de Saint-Narcisse », (consulté le )
  3. a et b Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan (SAMBBA), « Rivière Champlain, plan directeur de l'eau », (consulté le )
  4. Organisme de bassin versant pour la zone de gestion intégrée de l’eau Batiscan-Champlain (Sambra), « Qui sommes nous », (consulté le )
  5. Geneviève Beaulieu-Veilleux, « Rivière Champlain: restauration de l’habitat pour deux espèces de poisson », Le Nouvelliste, Trois-Rivières,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Jean-Pierre Chartier, Les caprices d'une rivière, Le Postillon de Champlain, Champlain, Société historique de Champlain, vol. 25, no 2, mars 2005, pages 10-18 (première partie); vol. 26, no 1, décembre 2005, pages 4-11 (deuxième partie); vol. 26, no 2, avril 2006, pages 3-7 (troisième partie); vol. 27, no 1, décembre 2006, pages 14-19 (quatrième partie); vol. 29, no 2, avril 2009, pages 8-12 (cinquière et dernière partie).
  7. Guillaume Tellier, Mylène Vallée, Isabelle Lavoie et Stéphane Campeau, Portrait du bassin versant de la rivière Champlain, Rapport déposé au Comité ZIP les Deux-Rives. Trois-Rivières, Section de géographie, Université du Québec à Trois-Rivières, page 11
  8. Mémoire du Québec - Article: Saint-Luc-de-Vincennes (municipalité) (consulté le 11 novembre 2016)
  9. Paule Vermot-Desroches, journaliste, Journal Le Nouvelliste, 10 novembre 2016.
  10. Amélie St-Yves, journaliste, Journal de Montréal, 11 novembre 2016, page 9, article "Le terrain s'effondre à sa porte".
  11. René Beaudoin, 375e anniversaire du nom de Champlain, Le Postillon de Champlain, Champlain, Société historique de Champlain, vol. 27, no 3, septembre 2007, pages 13-16
  12. « Commission de toponymie du Québec - Rivière Champlain »
  13. Stanislas Drapeau, Études sur les développements de la colonisation du Bas-Canada depuis dix ans (1851 à 1861), Québec, Typographie de Léger Brousseau, 1863, p. 465.
  14. René Beaudoin, Les moulins à scie et la tannerie de la rivière Champlain, Le Postillon de Champlain, Champlain, Société historique de Champlain, vol. 27, no 2, avril 2007, p. 21
  15. Ministère des Transports et de la Mobilité durable Québec, « Inventaire et inspection des structures » [apsx], (consulté le )
  16. Ministère des Transports et de la Mobilité durable Québec, « Inventaire et inspection des structures » [aspx], (consulté le )
  17. Ministère des Transports et de la Mobilité durable Québec, « Inventaire et inspection des structures » [axpx], (consulté le )
  18. Ministère des Transports et de la Mobilité durable Québec, « Inventaire et inspection des structures », (consulté le )

Annexes

modifier

Articles connexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • René Beaudoin, Les moulins à scie et la tannerie de la rivière Champlain, Le Postillon de Champlain, Champlain, Société historique de Champlain, vol. 27, no 2, , p. 21.
  • René Beaudoin, 375e anniversaire du nom de Champlain, Le Postillon de Champlain, Champlain, Société historique de Champlain, vol. 27, no 3, , pages 13-16.
  • Jean-Pierre Chartier, Les caprices d'une rivière, Le Postillon de Champlain, Champlain, Société historique de Champlain, vol. 25, no 2, , pages 10-18 (première partie) ; vol. 26, no 1, , pages 4-11 (deuxième partie) ; vol. 26, no 2, , pages 3-7 (troisième partie) ; vol. 27, no 1, , pages 14-19 (quatrième partie) ; vol. 29, no 2, , pages 8-12 (cinquière et dernière partie).
  • Guillaume Tellier, Mylène Vallée, Isabelle Lavoie et Stéphane Campeau, Portrait du bassin versant de la rivière Champlain, Rapport déposé au Comité ZIP les Deux-Rives. Trois-Rivières, Section de géographie, Université du Québec à Trois-Rivières, 73 pages. [lire en ligne].

Liens externes

modifier