Renault AHN
Le Renault AHN est un camion léger fabriqué par le constructeur français Renault à Boulogne-Billancourt à partir de 1941.
Renault AHN | ||||||||
Renault AHN | ||||||||
Marque | Renault | |||||||
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Années de production | 1941 - 1947 | |||||||
Production | 26 492 exemplaire(s) | |||||||
Usine(s) d’assemblage | Boulogne-Billancourt | |||||||
Classe | Utilitaire lourd | |||||||
Moteur et transmission | ||||||||
Énergie | Essence Gazogène |
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Moteur(s) | 6 cylindres | |||||||
Cylindrée | 4 086 cm3 | |||||||
Puissance maximale | Essence : 75 Ch - Gazogène : 52 ch | |||||||
Boîte de vitesses | Manuelle à 4 rapports | |||||||
Poids et performances | ||||||||
Poids à vide | 2 290[1] kg | |||||||
PTAC | 5 790 kg | |||||||
Vitesse maximale | 59 km/h | |||||||
Consommation mixte | 30 L/100 km | |||||||
Dimensions | ||||||||
Longueur | 6 450 mm | |||||||
Largeur | 2 330 mm | |||||||
Hauteur | 2 600 mm | |||||||
Chronologie des modèles | ||||||||
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Histoire
modifierÀ partir de 1940, la France est occupée par les troupes nazies et vit des heures difficiles. Toute l’industrie française est mise à contribution pour soutenir l’effort de guerre allemand. Chez Renault, les Allemands prennent le contrôle de l'usine de Boulogne-Billancourt pour diriger la production, et notamment celle des utilitaires, parmi lesquels figure le Renault AHN.
Au milieu des années 1930, Renault répond à une commande de l’armée française et produit le Renault AGR à partir de 1937. Ce petit camion de 3,5 tonnes de charge utile est apprécié par l’armée qui en achète plusieurs milliers. En 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate, l’Allemagne nazie déclare la guerre à la France le , ce qui pousse l’armée française à commander de nouveaux véhicules.
Citroën remporte un premier marché avec son U23 mais Renault figure en bonne place avec son AGR. Le constructeur développe un nouveau véhicule militaire, simple à produire et bon marché, qui doit remplacer l'ancien AGR. Le premier prototype est présenté en . Baptisé AHN, le véhicule est très simple de conception avec une cabine plate, sans capot saillant, inclinée vers l’avant[2]. On peut considérer que c'est une cabine semi-avancée. Il offre une charge utile de 4 tonnes. Sa conception s’inspire fortement de l’AHR présenté à la fin de l’année 1939. Il reçoit l'homologation des Mines le .
La France est envahie avant la mise en production de l'AHN et la production se fera au seul profit de la Wehrmacht à partir du mois de . Le véhicule est alors dénommé Renault AHN1 mais sa charge utile est abaissée à 3,5 tonnes. Le moteur est un six cylindres de quatre litres de cylindrée qui développe 75 Ch et qui autorise une vitesse de pointe de 59 km/h. Le véhicule est également commandé par le régime de Vichy pour remplacer sa flotte de poids-lourds en très grande partie réquisitionnée par l’armée allemande.
En , une version gazogène vient compléter l'offre du AHN1, nommée AHNH1, qui ne sera fabriquée qu'à seulement 271 exemplaires jusqu’en . Cette version civile devait permettre de circuler malgré la pénurie d’essence. Destinée essentiellement au marché civil, car les militaires avaient accès à l’essence, elle ne connut aucun débouché, attendu que pendant l’occupation les déplacements étaient quasiment interdits[2].
La première série de l'AHN (AHN1) sera produite jusqu'en juillet 1944 à 15 610 exemplaires. Les AHN1 se distinguent par leurs phares encastrés dans la face avant. La production restera faible à cause des bombardements sur l’usine Renault de Boulogne-Billancourt qui ont affecté l’outil de production, mais aussi parce que certains ouvriers sabotaient les véhicules en déposant du sable dans les carters moteurs. Ils seront renommés par l'armée allemande Renault Lastkraftwagen 3,5 t AHN.
La production de l'AHN sera relancée en novembre 1944 après que l'usine de Billancourt aura été libérée par les alliés. On voit alors le lancement du Renault AHN2 dont la production est réservée à l’effort de guerre français. Les Renault AHN2 seront écoulés ensuite sur le marché civil. Les modifications sont minimes par rapport au AHN1. La production se poursuit de à , période durant laquelle seulement 8 400 unités seront produites. À ce chiffre, il convient d'ajouter une anecdotique version gazogène AHNH2 produite entre et mai 1945 à 211 exemplaires.
L’AHN connaîtra une 3e évolution en avec l'AHN3. L'évolution du modèle est un peu plus visible avec un plateau à ridelles abaissé de 22 cm, la longueur diminuée de 12 cm et la largeur augmentée de 12 cm. Il sera fabriqué jusqu’en en à peine 2 000 exemplaires écoulés sur le marché civil.
L'AHN fut remplacé par le Galion faisant entrer les camions Renault dans une nouvelle ère, moderne, plus en conformité avec les modèles des autres constructeurs.
Notes et références
modifier- Source
- Atlas des camions français, éditions Atlas, 2007. (ISBN 978-2-7234-5924-2)
Références
modifier- « Caractéristiques techniques des Châssis Renault AHN, AHR et AHS », sur camionclubdefrance (consulté le ).
- Jack Stou, « RENAULT AHN – Serviteur sous l’uniforme et en civil. », sur retropassionautomobiles.fr, (consulté le ).