Ren Zhiqiang
Ren Zhiqiang (chinois : 任志强 ; pinyin : ), né en , est un homme d'affaires chinois intervenant dans l'immobilier et membre du Parti communiste chinois.
Naissance | |
---|---|
Surnom |
Ren le canon |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Famille |
Ren Quansheng (père) |
Père |
Ren Quansheng (d) |
Parti politique |
---|
Il est aussi connu pour sa liberté de parole en tant que blogueur sur Sina Weibo, où il est suivi par 37 millions d'internautes. Ses sites ont été fermés, en , à la suite de ses critiques envers le secrétaire général du Parti communiste chinois Xi Jinping.
Biographie
modifierRen Zhiqiang, né dans le Shandong le , a servi dans l'Armée populaire de libération de 1969 à 1981 en tant que chef de peloton[1]. Son père Ren Quansheng (任泉生 ; 1918-2007) a été vice-ministre chinois du Commerce , et sa mère était une fonctionnaire municipale de Pékin.
Ren Zhiqiang, est membre du Parti communiste chinois[2] et le président du groupe immobilier Yuan Hua. Il aurait obtenu le salaire le plus haut de l'année 2009, parmi 258 entreprises chinoises évaluées[3]. Il quitte ses fonctions de PDG de Hua Yuan Property en 2014[4].
Blogueur célèbre, suivi par 37 millions d’abonnés, Ren Zhiqiang est surnommé « Ren le canon » à cause de ses critiques acerbes du pouvoir communiste en place[5].
En , à la suite de la visite par le secrétaire général du PCC Xi Jinping de la télévision centrale CCTV, de l’agence Chine nouvelle et du Quotidien du peuple, trois grands organes de presse du Parti communiste chinois, Ren Zhiqiang indique que le parti ne soutient pas financièrement ces médias mais que c'est l'argent public qui est utilisé à cette fin : « Cessez d’utiliser l’argent des contribuables pour des choses qui ne leur fournissent aucun service », dénonce-t-il[2]. Ses posts ont été rapidement supprimés[6]. Puis ses comptes sur Sina Weibo et Tencent Weibo, ont été fermés, par l'Administration du Cyberespace de Chine (dirigée par Lu Wei), pour « publication constante d'informations illégales »[7].
Il est porté disparu par ses amis depuis le [8], après s'être montré critique sur la gestion de la pandémie de Covid-19 en Chine. Les publications à son sujet sur les réseaux sociaux ont été immédiatement censurées[9].
Le , Ren Zhiqiang est condamné à 18 ans d'emprisonnement et à 4,2 millions de yuans (530 000 euros) d'amende pour « corruption, acceptation de pots-de-vin, détournements de fonds publics et abus de pouvoir », indique le Tribunal populaire intermédiaire n°2 de Pékin. Selon le jugement mis en ligne, Ren Zhiqiang, ex-président du groupe immobilier public Beijing Huayuan, aurait touché entre 2003 et 2017 quelque 1,25 million de yuans (160 000 euros) de dessous-de-table[10].
Voir aussi
modifier- Autres victimes de disparitions forcées (provisoires ou permanentes) en République Populaire de Chine :
Références
modifier- Company Overview of Bank of Beijing Co., Ltd. Bloomberg,
- « Ren le canon », le blogueur qui ose défier le président chinois Xi Jinping Le Monde, 23 février 2016
- Property tycoon Ren Zhiqiang tops salary list China Daily, 9 mars 2010
- Pékin fait taire "Ren le Canon", impertinent patron-blogueur L'Express, 29 février 2016
- Chine: le célèbre blog du commentateur Ren Zhiqiang à son tour censuré RFI, 29 février 2016
- Jacques Hubert-rodier Un milliardaire communiste chinois peut-il critiquer Xi Jinping ? Les Échos, février 2016
- L'ACC ferme les blogs de Ren le canon French china, 29 février 2016
- Il avait traité Xi Jinping de «clown»: un ex-magnat chinois sous enquête Le Journal de Montréal, 6 avril 2020
- Sébastien Falletti, « Ren Zhiqiang, le "Gros Canon" anti-Xi Jiping réduit au silence sous les verrous », Le Figaro, 10 avril 2020, p. 22-23.
- RFI, « Chine: l’ex-grand patron Ren Zhiqiang, critique de Xi Jinping, condamné à 18 ans de prison », Radio France Internationale, 22 septembre 2020.