René Darbois (1923-1955) est un aviateur français. Il est l’un des rares pilotes de chasse à avoir volé sur Messerschmitt et sur Spitfire pendant la Seconde Guerre mondiale.

René Darbois
Naissance
Metz
Décès (à 31 ans)
Étampes
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Troisième Reich
 Armée française
Arme Luftwaffe
Armée de l'air
Grade Capitaine
Années de service 1944 – 1955
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Faits d'armes Bataille de Dien Bien Phu
Distinctions Légion d'honneur

Biographie

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René Pierre Darbois naît à Metz, en Lorraine, le [1]. Comme de nombreux malgré-nous, Darbois est contraint de s'engager dans l'armée allemande, il choisit l'Armée de l'air (Luftwaffe).

René Darbois termine sa formation de pilote de chasse le . Il est affecté provisoirement à Maniago dans la Jagdgeschwader 54. Darbois reçoit son affectation définitive dans le 3e groupe du Jagdgeschwader 4 (III/JG4). Ce groupe du 4e escadron de chasseurs, qui vient d’être formé le à partir d’éléments du Jagdgeschwader 1, est aussi basé en Italie.

Le , René Darbois reçoit l’ordre de convoyer son Messerschmitt Bf 109[2] de Maniago à Ghedia, où se trouve l’escadrille I / JG 77. Alors qu’il vole en formation avec 15 autres Messerschmitt, René Darbois feint un incident pour s’éloigner de ses coéquipiers. Il prend alors de l’altitude à 8 000 m, puis vire au sud vers Naples, derrière les lignes Alliées. À court de carburant, Darbois atterrit finalement sur l’aérodrome de Santa Maria, au nord de Naples, à la grande surprise des soldats du 72e Escadron de liaison de l’US air force[3]. Ayant rejoint les forces alliées, Darbois termine la guerre au-dessus de l’Allemagne, sur un Spitfire V au sein du groupe de Chasse 1/3 Corse.

Après la guerre, Darbois poursuit sa carrière dans l’Armée de l'air française, où il devient pilote d’hélicoptère en Indochine. Il sauve 561 blessés à l'aide de son hélicoptère et de son équipage mais au prix fort de sa vie[4]. Après avoir servi à Dien Bien Phu, le capitaine Darbois est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du [1]. René Darbois décède à Étampes, le [1].

Le Bf 109 G-6 de René Darbois, en parfait état, est exposé au Smithsonian National Air and Space Museum de Washington.

Décoration

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Notes et références

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  1. a b et c Dossier de la Base "Leonore" sur culture.gouv.fr
  2. Photographie sur nasm.si.edu
  3. En 1995, Jim Kitchens, un archiviste de la Maxwell Air Force Base, retrouva le rapport du 25 juillet 1944 sur la défection spectaculaire de Darbois (Messerschmitt Bf 109 G-6/R3:"Long description")
  4. Oscar Gérard, René Darbois, pilote de la liberté, Editions Serpenoise, 216 p. (ISBN 978-2-87692-901-2, lire en ligne)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Article sur René Darbois, in Le Fana de l'Aviation, no 369, .
  • Oscar Gérard, René Darbois pilote de la liberté – Lorrain, Malgré-nous, Metz, Serpenoise, , 216 p. (ISBN 978-2-87692-901-2)
    • Réédition remaniée et enrichie[réf. nécessaire] : Oscar Gérard, Pilote de la liberté : le destin extraordinaire de René Darbois, un Lorrain Malgré-nous, Noirétable, Éditions de l'Avière, , 261 p. (ISBN 978-2-9559235-2-8)

Liens externes

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