René Brouillet
René Brouillet, né le à Cleppé et mort le à Paris 14e[1], est un diplomate et résistant français, auditeur à la Cour des comptes.
Membre du Conseil constitutionnel | |
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Ambassadeur de France près le Saint-Siège | |
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Ambassadeur de France en Autriche | |
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Étienne de Crouy-Chanel (d) Louis Roché (d) |
Naissance | |
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Décès |
(à 83 ans) 14e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Alexis René Brouillet |
Nationalité | |
Domiciles | |
Formation | |
Activités |
Biographie
modifierJeunesse et études
modifierÉlève à l'École normale supérieure, où il fait la connaissance de Georges Pompidou, de Julien Gracq et d'Étiemble (une correspondance nourrie avec Georges Pompidou témoigne de leur constante proximité[2]), puis à l'École libre des sciences politiques.
Parcours professionnel
modifierIl devient auditeur à la Cour des comptes en 1937.
Résistant et collaborateur de Georges Bidault, et membre du Conseil national de la Résistance, il introduit en 1944 Georges Pompidou dans l'entourage du Général de Gaulle.
À la Libération, il devient directeur de cabinet du général de Gaulle, puis secrétaire général du gouvernement tunisien de 1946 à 1950.
Il fait un passage au Quai d'Orsay durant la Quatrième République, comme premier conseiller à Berne de 1951 à 1953, puis à Rome (Saint-Siège) de 1953 à 1958.
Secrétaire général à la présidence du Conseil pour les affaires algériennes en 1958, directeur de cabinet du Général de Gaulle à la présidence de la République entre 1958 et 1961, ami de Michel Debré, il sera mêlé de près à l'histoire des débuts de la Cinquième République.
Il est ambassadeur de France à Vienne de 1961 à 1963. Nommé ambassadeur représentant auprès du Saint-Siège de 1964 à 1974, il fait jouer à plein les synergies entre la diplomatie gaullienne et l'action du pape Paul VI au service de la paix, du développement et de l'entente entre les peuples[3]. Certains pensent qu'il a également favorisé la grâce de l'ancien milicien Paul Touvier par le président Georges Pompidou en 1971[4].
Siégeant en fin de carrière au Conseil constitutionnel, de 1974 à 1983, il a incarné une image de « grand serviteur de l'État, discret par conviction, doté d'une éthique élevée du service public. » [5].
Il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques de 1987 à 1992 (section générale). Son épouse, née Noëlle Dibsky, est décédée le à 103 ans.
Les Archives Nationales conservent ses archives sous la cote 110 AJ. Le fonds Brouillet est disponible sur le site de Pierrefiite-sur-Seine[6].
Distinctions
modifierFrançaises
modifierÉtrangères
modifier- Grand-cordon de l'ordre de Nichan El-Iftikhar (Tunisie - 1946)
- Grand officier de l'ordre du Ouissam alaouite (Maroc - 1946)
- Commandeur de l'ordre du Nichan el Anouar (1955)[8]
- Commandeur dans l'ordre du Mérite de la République italienne (1959)
- Grand officier de l'ordre de Saint-Charles (Monaco - 1959)
- Croix de Saint-Jean-de-Latran (Saint-Siège - 1959)
- Grand-croix de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand (Saint-Siège - 1959)
- Grand-officier de l'ordre du Mérite congolais (Congo - 1960)
- Commandeur de l'ordre de l'étoile équatoriale (Gabon - 1960)
- Grand-officier de l’ordre nationale de la République malgache (Madagascar - 1960)
- Grand-officier de l'Ordre national ivoirien (Côte d'Ivoire - 1961)
- Grand-croix de l'ordre d'Adolphe de Nassau ( Luxembourg- 1961)
- Grand-officier de l'ordre du Soleil (Pérou) [9]
Références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- Voir le livre d'Alain Pompidou et d'Eric Roussel "Georges Pompidou, Lettres, Notes et portrait 1928-1973" aux éditions Robert Laffont
- Hommage de Jean-Yves Perrot, Conseiller maitre à la Cour des Comptes, La Croix 28 novembre 2012, p. 25.
- C'est notamment l'opinion du juge d’instruction Claude Grellier, qui fut chargé de l'affaire Touvier : L’affaire Touvier racontée par les juges d’instruction Claude Grellier et Jean-Pierre Getti
- Jean-Yves Perrot, op cit.
- « Archives nationales - Fonds publics postérieurs à 1789 - Série AJ », sur www.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000504282&pageCourante=07869
- « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°24 du 24/09/1955 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « 110AJ Papiers René Brouillet (1909-1992) », sur Archives nationales (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Marc Guislin, « Réflexions sur deux destins spirituels et politiques croisés : Edmond Michelet et René Brouillet », Revue du Nord, vol. 420, no 2, , p. 247–266 (ISSN 0035-2624, DOI 10.3917/rdn.420.0247, lire en ligne).
Liens externes
modifier
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