René Barbier de la Serre

prélat catholique

René Barbier de la Serre, né le dans le 7e arrondissement de Paris et mort le à Perrou (Orne), est un prélat français qui a joué un rôle prépondérant dans le développement du sport scolaire de l'enseignement catholique.

René Barbier de la Serre
Image illustrative de l’article René Barbier de la Serre
Biographie
Nom de naissance René Pierre Auguste Barbier de la Serre
Naissance
Paris (7e)
Décès (à 88 ans)
Perrou (Orne)
Évêque de l'Église catholique
Dernier titre ou fonction Protonotaire apostolique surnuméraire
Autres fonctions
Fonction religieuse
Vicaire général de Rouen (1938-1942),
Aumônier général des guides de France (1942-1947),
Aumônier général de la FFEC (1942-1951).
Fonction laïque
Prorecteur de l'ICP (1927-1938),
Président de l'UGSEL (1922- ),
Président de la Fédération internationale sportive de l’enseignement catholique (FISEC) (1948-1951),
Secrétaire général du Comité national de l'enseignement libre.

Blason

Biographie

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Quatrième d’une famille de cinq enfants, René Barbier de la Serre naît à Paris le [H 1]. Il entre au séminaire Saint-Sulpice en 1898, après de brillantes études secondaires au collège jésuite Saint-Ignace de la Rue de Madrid, à Paris[H 2]. Ordonné prêtre en 1904, il se rend à Rome de 1904 à 1906 pour préparer (avec succès) le doctorat de théologie[H 3].

À son retour à Paris, l'Église de France est en plein tourment à la suite de la séparation de l'Église et de l'État et la Compagnie de Saint-Sulpice, incertaine de l’avenir, juge opportun de faire appel à des prêtres séculiers pour renforcer ses cadres. Avec les abbés Petit de Julleville, Legris et Paulet, il est choisi en 1906 pour enseigner au grand séminaire[H 4], formant avec eux ce que l'on a appelé « Le Tiers-Ordre de Saint-Sulpice ». Il meurt le à Perrou[1].

L'enseignement privé secondaire

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Ce service dure quatre ans, jusqu'en 1910, date à laquelle il suit Pierre Petit de Julleville[N 1] qui prend alors, à la demande de Léon Amette, archevêque de Paris, la direction du collège Sainte-Croix de Neuilly, que les pères de Sainte-Croix ont dû quitter en 1901 et céder au diocèse[H 5].

En tant que préfet des études, il s'investit alors dans cet établissement prestigieux où il contribue au développement de l'éducation physique et des sports à une époque où la place de ces disciplines était encore des plus modeste dans l'enseignement secondaire catholique parisien[H 6].

Le sport et la pédagogie

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Membre du comité directeur de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) aux côtés de Paul Michaux et Charles Simon, il participe à ce titre, le , à l'assemblée constitutive de l'Union gymnastique et sportive de l’enseignement libre[2] (UGSEL), alors simple commission scolaire de cette fédération[3].

Il en devient président en 1922[4] et forge l'identité profonde de cette association grâce à son sens aigu de l'éducation de la jeunesse. Pour cet éducateur chrétien, les positions sont explicites : « être est plus fondamental qu'agir ; car l'action ne vaut pas pour elle-même, mais en dépendance à une règle de vérité ». Ce primat de l'esprit ne peut néanmoins se concevoir sans une ascèse corporelle de tous les instants[5].

De 1948 à 1951, Barbier de la Serre assure également la présidence de la Fédération internationale sportive de l'enseignement libre[6] (FISEC).

L'Institut catholique de Paris et les aumôneries nationales

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Nommé pro-recteur de l'Institut catholique de Paris en 1927[H 7], il y côtoie François Hébrard et collabore jusqu’en 1938 avec Alfred Baudrillart[6]. Durant ce séjour dans la maison des Carmes, il est nommé protonotaire apostolique le , secrétaire général du comité national de l'enseignement libre en 1931 et chanoine honoraire de la cathédrale de Paris en .

À la veille de la guerre, le surmenage l'oblige à quitter Paris ; il se réfugie à Rouen pour quelques années de repos très relatif comme vicaire général[7] de son ami, le cardinal Petit de Julleville[H 8].

Dès 1942, le cardinal Suhard lui confie l'aumônerie générale des guides de France[H 9] et celle de la Fédération française des étudiants catholiques[H 10]. Il quitte ces fonctions successivement en 1948 et en 1951[6] pour se consacrer exclusivement au soutien du clergé rural et partager la vie quotidienne des prêtres du diocèse de Sées. Il est alors nommé chanoine honoraire de la cathédrale de Sées en 1953.

Distinctions

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René Barbier de la Serre est :

  • titulaire de la croix de guerre 1914-1918[7] avec citation à l’ordre du corps d'armée « pour avoir fait preuve d'un dévouement admirable dans son service de brancardier les , , 21 et  » ;
  • chevalier de la Légion d'honneur, par décret du .

Notes et références

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  1. Pierre Petit de Julleville est un ancien disciple de l'abbé Esquerré au patronage paroissial du Bon Conseil

Références

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  • Autres références
  1. « Acte de naissance de René Barbier de la Serre », sur archivesenligne.paris.fr (consulté le )
  2. Laurence Munoz 2009, p. 271-272
  3. Pierre-Alban Lebecq 2004, p. 27
  4. Pierre-Alban Lebecq 2004, p. 28
  5. Laurence Munoz 2009, p. 274
  6. a b et c Guy Avanzini 2010, p. 67
  7. a et b Pierre-Alban Lebecq 2004, p. 30

Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Avanzini, Les cultures du corps et les pédagogies chrétiennes (XIXe-XXe), Paris, Don Bosco, .  
  • François Hochepied, René Barbier de la Serre (1880-1969) : conceptions chrétiennes de l’éducation physique et des sports in Revue Penser l’éducation, Rouen, Laboratoire CIVIIC, Université de Rouen,
  • François Hochepied, René Barbier de la Serre (1880-1969) : un éducateur chrétien conservateur face à la modernité, Lille, ANRT, .
  • François Hochepied, Monseigneur René Barbier de la Serre (1880-1969) : un éducateur conservateur et novateur, Paris, Les éditions du cerf, .  
  • Pierre-Alban Lebecq, Sports, éducation physique et mouvements affinitaires au XXe siècle, t. 2, Paris, L’Harmattan, .  
  • Laurence Munoz, Des patronages aux associations, Paris, L’Harmattan, .  

Liens externes

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