Remy Himmer est un industriel français, né le à Saint-Rambert-en-Bugey et mort le à Dinant.

Remy Himmer
Remy Himmer en uniforme d'apparat de vice-consul.
Biographie
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Dinant, Belgique
Nationalité
Activité
Famille
Il est le grand-père de Charles-Marie Himmer
Autres informations
Distinction

Il dirigea la société anonyme « Grande Manufacture de Tissus de Leffe» fondée le . Il fut fusillé par les troupes saxonnes de Max von Hausen, commandant de la 3e armée allemande, lors du sac de Dinant survenu le . Remy Himmer et trente de ses ouvriers qui s'étaient dissimulés dans les caves de la manufacture, décident de se rendre ; arrêtés, ils sont abattus lors de la seconde exécution de la Place de l'Abbaye à Leffe, devant l'abbaye des Prémontrés[1](p92).

Biographie

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Rémy Himmer, était le sixième enfant de Remy-Adolphe Himmer et de Jeanne Nicolle Gardebled. Il naquit à Saint-Rambert-en-Bugey, dans l'Ain, le . Il est issu d'une famille qui trouve son origine dans la région de Leutkirch (Hofs et Ausnang) en Bade-Wurtemberg, et qui émigra en France où son grand-père François-Joseph Himmer (1777-1832) s'illustra par des inventions dans le secteur textile. Il fut directeur de l'usine de Bazancourt et obtint une médaille de bronze à l'exposition de Paris en 1819.

Remy Himmer est placé, dès son adolescence, chez un fabricant de tissus de Reims pour s'initier au commerce.

Lors de la guerre de 1870, il participe au siège de Paris. À la fin du conflit, il entre à la manufacture de tissus de Leffe à Dinant (Belgique) appartenant à Albert Oudin pour en devenir rapidement le directeur en 1875. En 1896, à la suite du décès d'Albert Oudin, il devient « administrateur-délégué directeur » de la société.

Il sera également distingué en étant décoré de différents ordres dont les plus importants sont :

De plus, il porta le titre de vice-consul d'Argentine.

Patrimoine

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La rue Remy-Himmer qui débute au pied de l'abbaye de Leffe est bordée d'une série d'habitations ouvrières témoignage du passé industriel du quartier de Leffe. Ces habitations furent mises à la disposition du personnel. Il fallait pour en bénéficier être ouvrier. Dès 1900, la firme, anticipant sur son époque, avait mis au point une caisse de pension pour ouvriers et employés, une caisse de secours pour le cas de maladie (remboursement de frais médicaux et paiement d’une partie du salaire) et construit de nombreuses habitations ouvrières dont l’acquisition par le personnel était facilitée.

Notes et références

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  1. Chanoine Jean Schmitz et Dom Norbert Nieuwland, Documents pour servir à l'Histoire de l'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg. : Quatrième partie, Le combat de Dinant, II. Le sac de la ville, vol. 5, Paris & Bruxelles, Librairie nationale d'Art et d'Histoire, G. Van Hoest & Cie, éditeurs, , 340 p. (lire en ligne)

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