Liste des épouses des rois et prétendants au trône de Grèce
Reine de Grèce et reines des Hellènes
Reine de Grèce (el) Βασίλισσα της Ελλάδος puis Reine des Hellènes (el) Βασίλισσα των Ελλήνων | ||
Armoiries royales sous le règne des Glücksbourg. | ||
Anne-Marie de Danemark, dernière reine des Hellènes. | ||
Création | (mariage d'Amélie d'Oldenbourg et d'Othon Ier) (mariage d'Olga de Russie et de Georges Ier) |
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Abrogation | (Dictature des colonels) (Troisième République hellénique) |
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Premier titulaire | Amélie d'Oldenbourg (reine de Grèce) Olga de Russie (reine des Hellènes) |
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Dernier titulaire | Amélie d'Oldenbourg (reine de Grèce) Anne-Marie de Danemark (reine des Hellènes) |
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Résidence officielle | Palais royal et nouveau palais royal (Athènes) |
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Site internet | greekroyalfamily.gr | |
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La liste des épouses des rois et prétendants au trône de Grèce comprend les noms des six souveraines qui règnent, avec leurs maris, sur le royaume de Grèce entre 1832 et 1924 puis entre 1935 et 1973, ainsi que ceux des autres conjointes des rois et prétendants au trône.
La première de ces souveraines, Amélie d'Oldenbourg, porte le titre de « reine de Grèce » (en grec moderne : Βασίλισσα της Ελλάδος) de 1833 à 1862. Les six femmes qui lui succèdent (Olga Constantinovna de Russie, Sophie de Prusse, Élisabeth de Roumanie, Frederika de Hanovre et Anne-Marie de Danemark) arborent, quant à elles, le titre de « reine des Hellènes » (en grec moderne : Βασίλισσα των Ελλήνων) de 1863 à 1973. À ces six souveraines s'ajoutent Aspasía Mános, à qui aucun titre n'est conféré durant son éphémère mariage, entre 1919 et 1920, et Marie-Chantal Miller, qui est l'épouse de l'actuel prétendant à la couronne.
Étroitement apparentées au gotha européen, les souveraines grecques se sont inégalement intégrées à leur pays d'adoption, même si toutes, à l'exception d'Amélie d'Oldenbourg, ont embrassé la religion de leurs sujets. Les constitutions hellènes successives leur conférant des responsabilités limitées, la plupart des reines, sauf Amélie d'Oldenbourg et Frederika de Hanovre, sont restées éloignées de la politique. Chacune des souveraines s'est, par contre, montrée active dans le domaine social et, moindrement, culturel.
Titulature des épouses royales
modifierAprès quatre siècles de domination ottomane, la Grèce obtient son indépendance avec le protocole de Londres de 1830. Cependant, les puissances protectrices du nouvel État (Royaume-Uni, France et Russie) lui imposent rapidement un régime monarchique[1]. L'article 3 du traité de Londres de 1832 fait ainsi de la Grèce un royaume, dont le chef élu (Othon Ier) porte le titre de « roi de Grèce »[2]. Dans ces conditions, l'épouse du souverain (Amélie d'Oldenbourg) reçoit le titre de « reine de Grèce » (en grec moderne : Βασίλισσα της Ελλάδος) en 1836[3].
Les choses évoluent après la révolution de 1862[4],[5] et la déposition du premier couple royal[6], remplacé par un autre souverain, élu en 1863[7]. Contrairement à son prédécesseur, le nouveau monarque, Georges Ier, reçoit le titre de « roi des Hellènes », qui lui est conféré par le traité de Londres de 1863[8]. Son épouse, Olga Constantinovna de Russie, et celles de ses successeurs, prennent donc le titre de « reine des Hellènes » (en grec moderne : Βασίλισσα των Ελλήνων) à partir de 1867[9]. Outre leurs titres personnels, les souveraines arborent traditionnellement (et en accord avec le traité de Londres de 1863) le titre de « princesses de Danemark », ce qui s'explique par l'appartenance de Georges Ier à la famille royale de Danemark[10].
Le roi Alexandre Ier ayant échoué à faire reconnaître, de son vivant, son union avec Aspasía Mános, celle-ci ne reçoit jamais le titre de « reine des Hellènes ». Pendant ses quelques mois de mariage, la jeune femme est ainsi connue sous le nom de « Madame Mános »[11]. Ce n'est qu'une fois devenue veuve (1920), et après la naissance de sa fille Alexandra (1921), qu'Aspasía Mános est finalement intégrée à la famille royale et titrée officiellement « princesse de Grèce et de Danemark » (1922)[12].
Rôle institutionnel des souveraines
modifierLe rôle de l'épouse du souverain n'est réellement défini par aucune des trois premières constitutions du royaume de Grèce. Il n'est ainsi fait nulle référence à la reine dans la loi fondamentale de 1844[13]. Cependant, le troisième décret voté par le parlement hellénique en 1852 répare en partie cet oubli en octroyant automatiquement la régence à la reine Amélie d'Oldenbourg en cas de disparition du roi Othon Ier et de minorité ou d'absence de diadoque. Cette disposition est ensuite reconnue par les puissances protectrices de la Grèce à l'occasion de la signature du traité de Londres de 1852[14],[15], avant d'être abolie au cours de la révolution de 1862[16].
Sous le règne de Georges Ier, les constitutions de 1864 et de 1911 occultent elles aussi le rôle de la souveraine. Ainsi, les nouvelles lois fondamentales précisent seulement, dans leur article 51, qu'en cas de veuvage, une reine-mère non remariée « est appelée de droit à la tutelle » du successeur mineur, sans qu'il soit fait mention d'un éventuel droit à la régence[17],[18]. Les choses évoluent considérablement durant le règne de Paul Ier avec la mise en place de la constitution de 1952[19]. Le nouveau texte prévoit en effet que la reine-mère non remariée obtienne non seulement la tutelle du souverain mineur (article 51) mais qu'elle puisse aussi assurer la régence en cas de décès prématuré ou d'absence prolongée de son époux (articles 49, 50 et 53)[20].
Cette innovation disparaît ensuite de la constitution de 1968, qui n'évoque plus la reine dans ses dispositions relatives à la régence (articles 37 et 39). L'épouse du souverain n'est plus mentionnée que dans le cadre de la censure, autorisée « pour cause d'outrage à la personne du roi, de l'héritier du trône, de leurs épouses et de leurs enfants » (article 14). La nouvelle loi fondamentale prive par ailleurs explicitement l'épouse du roi et les autres membres de la dynastie (excepté le roi et le diadoque) de toute « prestation [...] de la part du Trésor public » (article 34). Elle autorise cependant la reine, comme tout « membre de la famille royale », à « assumer la présidence honoraire d'organismes ou d'institutions d'utilité publique », à condition de n'y mener aucune « ingérence directe ou indirecte » (article 33)[21].
Condition sociale et religion des épouses royales
modifierAucune des constitutions du royaume de Grèce ni aucun traité international lié aux lois de succession au trône hellène n'établissent de règle concernant le mariage des souverains grecs ou de leurs descendants[22]. L'institution du mariage morganatique, d'origine allemande, n'existe donc pas officiellement dans le pays et aucune règle explicite n'oblige les monarques, leurs successeurs ou les autres membres de la famille royale à choisir pour épouses des femmes issues du gotha européen, autrement dit des princesses appartenant à des maisons souveraines[N 1],[23].
Malgré tout, en Grèce comme dans les autres royaumes européens, les unions inégales ont longtemps été considérées comme des mésalliances et aucune roturière n'a pu accéder au titre de reine des Hellènes. À travers son mariage avec Aspasía Mános, le roi Alexandre Ier est ainsi le seul monarque grec à n'avoir pas contracté une union homogame. Ayant échoué à obtenir l'autorisation de son père, Constantin Ier, et du primat de l'Église grecque, Mélèce III, son mariage n'a toutefois jamais été reconnu de son vivant[24].
Aucune disposition constitutionnelle n'évoque non plus explicitement la question de la religion des reines, même si les différentes lois fondamentales grecques établissent que l'éventuel tuteur d'un souverain mineur doit « professer la religion orthodoxe orientale » (articles 51 des textes de 1864[17], 1911[18] et 1952[20] ; article 39 de 1968[21]). À l'exception notable d'Amélie d'Oldenbourg, restée luthérienne jusqu'à sa mort[25], toutes les épouses royales se sont pourtant converties à l'orthodoxie avant de monter sur le trône (Sophie de Prusse en 1891[26] ; Frederika de Hanovre en 1946[27] ; Anne-Marie de Danemark en 1964[28]), quand elles ne sont pas simplement nées dans cette religion (Olga de Russie[29], Aspasía Mános[30], Élisabeth de Roumanie[31]). Bien que mariée après l'abolition de la monarchie, Marie-Chantal Miller a également décidé d'embrasser la religion de son futur époux, en 1995[32].
Liste des épouses royales
modifierReine de Grèce (1833-1862)
modifierPortrait | Nom et titre(s) | Conjoint | Filiation | Éléments biographiques | Armoiries |
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Célibat du roi Othon Ier ( - ) | |||||
Amélie d'Oldenbourg[33] ( - ) Reine de Grèce ( - ) (25 ans, 11 mois et 1 jour) Régente de Grèce (1850-1851 et 1861-1862) |
Othon Ier ( - ) |
Maison d'Oldenbourg Auguste Ier d'Oldenbourg ( - ) Adélaïde d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym ( - ) |
Arrivée en Grèce en 1837[34], Amélie joue un rôle important dans la vie sociale, culturelle et politique de son royaume[35]. Nommée plusieurs fois régente à l'occasion de séjours de son époux à l'étranger[36], elle se montre volontiers conservatrice[37] et nationaliste[38]. D'abord appréciée de ses sujets[39], elle devient progressivement impopulaire à cause de sa stérilité[40]. | ||
Interrègne ( - ) |
Épouse du prétendant au trône de Grèce (1862-1867)
modifierPortrait | Nom et titre(s) | Conjoint | Filiation | Éléments biographiques | Armoiries |
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Amélie d'Oldenbourg[33] ( - ) « Reine de Grèce » ( - ) (4 ans, 9 mois et 3 jours) |
Othon Ier ( - ) |
Maison d'Oldenbourg Auguste Ier d'Oldenbourg ( - ) Adélaïde d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym ( - ) |
Déposée avec son époux lors de la révolution de 1862[5], Amélie finit ses jours en exil à Bamberg, en Bavière[41],[N 2]. |
Reines des Hellènes (1863-1919)
modifierPortrait | Nom et titre(s) | Conjoint | Filiation | Éléments biographiques | Armoiries |
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Célibat du roi Georges Ier ( - ) | |||||
Olga Constantinovna de Russie[42] ( - ) Reine des Hellènes ( - ) (45 ans, 4 mois et 19 jours) Régente de Grèce ( - ) (23 jours) |
Georges Ier ( - ) |
Maison Romanov Constantin Nikolaïevitch de Russie ( - ) Alexandra de Saxe-Altenbourg ( - ) |
Devenue reine à l'âge de 16 ans, Olga garde toute sa vie la nostalgie de l'Empire russe[43],[44]. Éloignée de la politique grecque malgré ses idées conservatrices[45], elle s'implique dans le travail social et soutient plusieurs institutions charitables[46]. Mère de nombreux enfants[47], elle devient veuve après l'assassinat de son époux en 1913[48]. Populaire jusqu'à sa mort[49], elle est nommée brièvement régente en 1920[50]. | ||
Sophie de Prusse[51] ( - ) Reine des Hellènes ( - ) (4 ans, 2 mois et 23 jours) |
Constantin Ier ( - ) |
Maison de Hohenzollern Frédéric III d'Allemagne ( - ) Victoria du Royaume-Uni ( - ) |
Dotée d'un prénom jugé de bon augure par les Grecs[N 3],[52], Sophie donne le jour à de nombreux enfants[53] et s'investit activement dans les œuvres sociales[54]. Sœur du Kaiser, la reine est accusée par les vénizélistes d'être pro-allemande pendant le premier conflit mondial[55],[56]. Affaiblie par le Schisme national, elle est déposée avec son époux en 1917 et s'exile en Suisse[57]. | ||
Célibat du roi Alexandre Ier ( - ) |
Épouse du roi des Hellènes (1919-1920)
modifierPortrait | Nom et titre(s) | Conjoint | Filiation | Éléments biographiques | Armoiries |
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Aspasía Mános[58] ( - ) « Madame Mános » ( - ) (11 mois et 8 jours) Princesse de Grèce et de Danemark ( - ) (49 ans, 10 mois et 23 jours) |
Alexandre Ier ( - ) |
Famille Manos Pétros Mános ( - ) Maria Argyropoulos (1874-1930) |
Aspasía est le premier membre de la dynastie à être de souche grecque mais ses origines non royales l'empêchent d'être proclamée reine[59]. Ayant conclu un mariage secret avec Alexandre Ier[11], elle est exilée quelque temps[60] avant d'être autorisée à rentrer à Athènes à l'été 1920[61]. Après le décès de son époux[62] et la naissance d'une fille posthume[63], Aspasía parvient finalement à faire reconnaître son mariage et à intégrer la maison royale[64],[65]. |
Reines des Hellènes (1920-1924)
modifierPortrait | Nom et titre(s) | Conjoint | Filiation | Éléments biographiques | Armoiries |
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Interrègne ( - ) | |||||
Sophie de Prusse[51] ( - ) Reine des Hellènes ( - ) (1 an, 9 mois et 8 jours) |
Constantin Ier ( - ) |
Maison de Hohenzollern Frédéric III d'Allemagne ( - ) Victoria du Royaume-Uni ( - ) |
Restaurée sur le trône avec son mari après la chute de Venizélos et le décès d'Alexandre Ier, Sophie revient en Grèce dans un contexte difficile[66]. Toujours suspecté d'être pro-allemand, le couple royal est abandonné par les Alliés au moment de la guerre gréco-turque[67]. En 1922, les souverains sont contraints de renoncer à la couronne et de partir en exil en Italie[68], où Sophie passe l'essentiel de ses dernières années[69]. | ||
Élisabeth de Roumanie[70] ( - ) Reine des Hellènes ( - ) (1 an, 5 mois et 27 jours) |
Georges II ( - ) |
Maison de Hohenzollern-Sigmaringen Ferdinand Ier de Roumanie ( - ) Marie de Saxe-Cobourg-Gotha ( - ) |
Dotée d'un caractère difficile, qui l'isole du reste de la famille royale, Élisabeth ne parvient jamais à s'adapter à la vie en Grèce[71],[72]. Montée sur le trône avec son époux au moment de la « Grande Catastrophe », elle s'investit activement dans l'aide aux réfugiés micrasiates[73]. Elle accueille cependant avec soulagement la proclamation de la République, qui lui permet de partir en exil dans son pays natal[74],[75]. | ||
Deuxième République hellénique ( - ) |
Épouse du prétendant au trône de Grèce (1924-1935)
modifierPortrait | Nom et titre(s) | Conjoint | Filiation | Éléments biographiques | Armoiries |
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Élisabeth de Roumanie[70] ( - ) « Reine des Hellènes » ( - ) (11 ans, 3 mois et 11 jours) |
Georges II ( - ) |
Maison de Hohenzollern-Sigmaringen Ferdinand Ier de Roumanie ( - ) Marie de Saxe-Cobourg-Gotha ( - ) |
Exilée en Roumanie, Élisabeth s'éloigne progressivement de son époux et noue une relation amoureuse avec un banquier[76]. Effrayée par la perspective de restauration de la monarchie en Grèce, elle divorce finalement de Georges II et ne rentre jamais dans son pays[77],[78]. | ||
Célibat du prétendant au trône ( - ) |
Reines des Hellènes (1935-1973)
modifierPortrait | Nom et titre(s) | Conjoint | Filiation | Éléments biographiques | Armoiries |
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Célibat du roi Georges II ( - ) | |||||
Frederika de Hanovre[79] ( - ) Reine des Hellènes ( - ) (16 ans, 11 mois et 5 jours) |
Paul Ier ( - ) |
Maison de Hanovre Ernest-Auguste Ier de Brunswick ( - ) Victoria-Louise de Prusse ( - ) |
Femme forte et conservatrice, Frederika devient reine pendant la guerre civile. Avec son époux, elle mène la lutte contre le communisme[80],[81] et entretient des liens directs avec plusieurs chefs d'État occidentaux[82]. Elle intervient aussi dans la vie politique, ce qui contribue à ternir l'image de la dynastie[83]. Après le décès de son mari, elle se retire de la vie publique mais apparaît comme l'éminence grise de son fils[84],[85]. | ||
Célibat du roi Constantin II ( - ) | |||||
Anne-Marie de Danemark[86] () Reine des Hellènes ( - ) (8 ans, 8 mois et 14 jours) |
Constantin II ( - ) |
Maison de Glücksbourg Frédéric IX de Danemark ( - ) Ingrid de Suède ( - ) |
Montée sur le trône à l'âge de 18 ans, Anne-Marie est une reine effacée, qui reste éloignée de la politique[87]. Active dans le domaine social[88], elle se consacre surtout à ses enfants[89]. En 1967, la mise en place de la « Dictature des colonels » affaiblit la famille royale, d'abord critiquée pour sa collaboration avec les militaires[90],[91] puis contrainte à l'exil après l'échec d'un contre-coup d'État. Chassée de son pays, Anne-Marie reste officiellement reine jusqu'en 1973, date à laquelle est proclamée la République[92]. | ||
Période républicaine de la Dictature des colonels ( - ) Transition démocratique ( - ) Troisième République hellénique (depuis le ) |
Épouses du prétendant au trône de Grèce (depuis 1973)
modifierPortrait | Nom et titre(s) | Conjoint | Filiation | Éléments biographiques | Armoiries |
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Anne-Marie de Danemark[86] () « Reine des Hellènes » ( - ) (49 ans, 7 mois et 9 jours) |
Constantin II ( - ) |
Maison de Glücksbourg Frédéric IX de Danemark ( - ) Ingrid de Suède ( - ) |
Un référendum démocratique ayant confirmé l'abolition de la monarchie en 1974, Anne-Marie et Constantin II sont maintenus en exil[93] jusqu'en 2004[94]. Confronté à l'opposition de la classe politique, le couple royal voit ses biens confisqués en 1994[95], avant d'être indemnisé en 2000[96]. Toujours impliquée dans les questions sociales, Anne-Marie préside aujourd'hui une fondation qui porte son nom[96]. | ||
Marie-Chantal Miller[97] () Épouse du chef de la maison royale de Grèce (depuis le ) (1 an, 11 mois et 9 jours) |
Paul de Grèce () |
Famille Miller Robert Warren Miller () María Clara Pesantes () |
Fille d'un riche homme d'affaires américain, Marie-Chantal grandit entre l'Asie, l'Europe et l'Amérique[98]. Mariée en grande pompe au diadoque Paul en 1995[99], elle fonde une entreprise de mode enfantine dans les années 2000. Personnalité incontournable des magazines de mode et de la presse du cœur, elle a été classée 12e femme la plus riche du Royaume-Uni par le Times en 2021[100]. |
Des souveraines grecques étroitement apparentées
modifierFrédéric II Eugène, Duc de Wurtemberg | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Frédérique, Dsse d'Oldenbourg | Louis, Pce de Wurtemberg | Marie Féodorovna, Tsarine de Russie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Auguste Ier, Duc d'Oldenbourg | Amélie, Dsse de Saxe-Altenbourg | Marie Pavlovna, Gde-Dsse de Saxe-Weimar-Eisenach | Nicolas Ier, Tsar de Russie | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amélie, Reine de Grèce | Alexandra Iossifovna, Gde-Dsse de Russie | Augusta, Impératrice allemande | Marie, Pcesse de Prusse | Alexandre II, Tsar de Russie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Olga Constantinovna, Reine des Hellènes | Frédéric III, Empereur allemand | Frédéric-Charles, Pce de Prusse | Maria Alexandrovna, Dsse de Saxe-Cobourg-Gotha | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sophie, Reine des Hellènes | Guillaume II, Empereur allemand | Louise-Marguerite, Pcesse du Royaume-Uni | Marie, Reine de Roumanie | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Victoria-Louise, Dsse de Brunswick | Margaret, Pcesse de Suède | Élisabeth, Reine des Hellènes | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Frederika, Reine des Hellènes | Ingrid, Reine de Danemark | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Anne-Marie, Reine des Hellènes | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Bibliographie
modifierBiographies des épouses royales
modifier- (da) Sara Blaedel, Anne-Marie : Dronning Uden Rige, P. Haase, , 213 p. (ISBN 87-559-1146-3).
- (en) Walter Christmas, The Wife of King George I of Greece, Royalty digest, (ISBN 1-905159-17-X) [réédition d'un ouvrage de 1914].
- (en) Julia Gelardi, Born to Rule : Granddaughters of Victoria, Queens of Europe, Headline Review, , 457 p. (ISBN 0-7553-1392-5).
- (en) Jeffrey Lee, « Greece: Queen Anne Marie », dans Crown of Venus: A Guide to Royal Women Around the World, Writers Club Press, (ISBN 0595091407), p. 37-41.
- (en) John Wimbles, « Elisabeta of the Hellenes: Passionate Woman, Reluctant Queen - Part. 1: Crown Princess », Royalty Digest, vol. 12#5, no 137, , p. 136-144 (ISSN 0967-5744).
- (en) John Wimbles, « Elisabeta of the Hellenes: Passionate Woman, Reluctant Queen - Part. 2: Crown Princess », Royalty Digest, vol. 12#6, no 138, , p. 168-174 (ISSN 0967-5744).
- (en) John Wimbles, « Elisabeta of the Hellenes: Passionate Woman, Reluctant Queen - Part. 3: Exile at Home 1924-1940 », Royalty Digest, vol. 12#7, no 139, , p. 200-205 (ISSN 0967-5744).
Autres ouvrages sur la famille royale et sa parentèle
modifier- (en) Leonard Bower, Otho I : King of Greece, a biography, Royalty Digest, (ISBN 1905159129) [réédition d'un ouvrage de 1939].
- (en) Walter Christmas, King George of Greece, New York, MacBride, Naste & Company, , 456 p. (ISBN 1-4021-7527-2, lire en ligne).
- (en) Arturo B. Eéche, Michael of Greece et Helen Hemis-Markesinis, The Royal Hellenic dynasty, Eurohistory, , 182 p. (ISBN 978-0-9771961-5-9 et 0-9771961-5-1).
- (en) Stelio Hourmouzios, No Ordinary Crown : A Biography of King Paul of the Hellenes, Weidenfeld & N, , 416 p. (ISBN 0-297-99408-5).
- (es) Ricardo Mateos Sáinz de Medrano, La Familia de la Reina Sofía : La Dinastía griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa, Madrid, La Esfera de los Libros, , 573 p. (ISBN 84-9734-195-3).
- (en) Alan Palmer et Michael of Greece, The Royal House of Greece, Weidenfeld Nicolson Illustrated, (ISBN 0-297-83060-0).
- (en) John Van der Kiste, Kings of the Hellenes : The Greek Kings, 1863-1974, Sutton Publishing, , 200 p. (ISBN 0-7509-2147-1).
- (en) Hugo Vickers, Alice : Princess Andrew of Greece, Londres, Hamish Hamilton, , 477 p. (ISBN 0-241-13686-5).
Histoire de Grèce
modifier- (en) Panagiotis Dimitrakis, Greece and the English : British Diplomacy and the Kings of Greece, Londres, Tauris Academic Studies, , 212 p. (ISBN 978-1-84511-821-1).
- (fr) Édouard Driault et Michel Lhéritier, Histoire diplomatique de la Grèce de 1821 à nos jours : L'Insurrection et l'Indépendance (1821-1830), t. I, PUF, (lire en ligne).
- (fr) Édouard Driault et Michel Lhéritier, Histoire diplomatique de la Grèce de 1821 à nos jours : Le Règne d'Othon - La Grande Idée (1830-1862), t. II, PUF, (lire en ligne).
- (fr) Édouard Driault et Michel Lhéritier, Histoire diplomatique de la Grèce de 1821 à nos jours : Le Règne de Georges Ier avant le traité de Berlin (1862-1878) - Hellénisme et slavisme, t. III, PUF, (lire en ligne).
- (fr) Édouard Driault et Michel Lhéritier, Histoire diplomatique de la Grèce de 1821 à nos jours : Suite du règne de Georges Ier jusqu'à la Révolution turque (1878-1908) - Hellénisme et Germanisme, t. IV, PUF, (lire en ligne).
Articles connexes
modifier- Liste des souverains et prétendants au trône de Grèce
- Liste des régents de Grèce
- Liste des diadoques de Grèce
- Liste des épouses des princes de Grèce et de Danemark
- Liste des impératrices byzantines
- Famille royale de Grèce
- Royaume de Grèce
- Fondation royale pour les Œuvres sociales
- Ordre des Saintes-Olga-et-Sophie
- Souveraines de Grèce en philatélie
Notes et références
modifierNotes
modifier- L'autorisation de l'union du prince Christophe de Grèce avec la riche roturière américaine Nancy Leeds en 1920 illustre la relative liberté matrimoniale accordée aux membres de la famille royale (Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 317).
- Après la mort d'Othon Ier et d'Amélie, les Wittelsbach n'émettent plus aucune revendication sur le trône de Grèce mais ce n'est qu'en 1959 qu'ils reconnaissent officiellement le changement de dynastie (Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 130).
- Le nom de la reine rappelle en effet celui de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople et fait espérer aux Grecs la reconquête prochaine de l'antique capitale (Van der Kiste 1994, p. 50).
Références
modifier- Driault et Lhéritier 1926, p. 463.
- Driault et Lhéritier 1926, p. 85-86.
- Driault et Lhéritier 1926, p. 164.
- Driault et Lhéritier 1926, p. 487-488.
- Bower 2001, p. 227-229.
- Driault et Lhéritier 1926, p. 45.
- Driault et Lhéritier 1926, p. 59.
- Driault et Lhéritier 1926, p. 84-85.
- Van der Kiste 1994, p. 25.
- Driault et Lhéritier 1926, p. 78-79.
- Van der Kiste 1994, p. 118-119.
- Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 179-180.
- Jean-Pierre Maury (traducteur), « Grèce - constitution du 18/30 mars 1844 », sur Digithèque MJP (consulté le ).
- Driault et Lhéritier 1926, p. 367.
- Bower 2001, p. 189-190.
- Driault et Lhéritier 1926, p. 487.
- Jean-Pierre Maury (traducteur), « Grèce - constitution du 16/28 novembre 1864 », sur Digithèque MJP (consulté le ).
- Jean-Pierre Maury (traducteur), « Grèce - constitution du 16/28 novembre 1864 (version de 1911) », sur Digithèque MJP (consulté le ).
- Hourmouzios 1972, p. 243-244.
- (el) « Σύνταγμα της Ελλάδος 1952 », sur Φ.Ε.Κ. (consulté le ).
- Jean-Pierre Maury (traducteur), « Grèce - constitution du 29 septembre 1968 », sur Digithèque MJP (consulté le ).
- (fr) (en) François Velde, « The Succession Laws of the Greek Monarchy », sur Heraldica.org, (consulté le ).
- Van der Kiste 1994, p. 119 et 120-121.
- Van der Kiste 1994, p. 117-119.
- Bower 2001, p. 92.
- Driault et Lhéritier 1926, p. 270.
- Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 496.
- (es) Carmen Gallardo, « La princesa danesa que pudo reinar en Grecia cumple 70 años », Vanity Fair, (lire en ligne).
- Van der Kiste 1999, p. 24.
- Van der Kiste 1994, p. 117.
- (en) Hannah Pakula, The Last Romantic : A Biography of Queen Marie of Roumania, Weidenfeld & Nicolson History, , 510 p. (ISBN 1-85799-816-2), p. 311.
- (en) « At his parent's home in Hampstead next month's royal bride and groom speak candidly of their romance and the plans for their London wedding », Hello!, (lire en ligne).
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