Raymond Delbeke, né à Saint-Maur-des-Fossés le et mort à Issy-les-Moulineaux le , est un artisan taxi, abattu par un terroriste de plusieurs balles de pistolet en 1961.

Raymond Delbeke
Description de cette image, également commentée ci-après
(photo album de famille)
Naissance
Saint-Maur-des-Fossés
Décès (à 49 ans)
Issy-les-Moulineaux
Profession
artisan taxi et véhicule de grande remise
Distinctions
Famille

tante : Marie-Renée Ucciani (1983-1963), artiste peintre, sculptrice, sociétaire de la société des artistes français ;

cousins : Simon Ucciani (1838-19..), conseiller près la cour d'appel de Paris (chevalier de la Légion d'honneur), Joseph Lambroschini (1913-1993), résistant 1939-1945, ambassadeur de France (officier de la Légion d'honneur).

Biographie

modifier

Raymond Auguste Antoine Delbeke est né chez son grand-père Charles Auguste Baudy, 19 boulevard Voltaire à Saint-Maur-des-Fossés le [1]. Il est le fils d'Ernest Étienne Jacques Delbeke, apprêteur en métaux précieux, et d'Alice Émilie Baudy sans profession.

Raymond Delbeke, ancien-combattant et résistant (voir citation), habite avec sa sœur Marthe Delbeke, au 76 boulevard de la Marne à Saint-Maur-des-Fossés, propriété où il entrepose et entretient les véhicules de ses activités d'artisan taxi et véhicule de grande remise. Il exerce cette profession depuis le .

Le vers 19 h 40, Il circule en taxi, avec un client, rue de Vanves à Boulogne-Billancourt. Sous leurs yeux, un piéton (décrit comme « nord-africain » par la presse) tire deux coups de feu dans le dos d'un cycliste[a]. Raymond Delbeke sort son pistolet de sa boîte à gants, baisse sa vitre et se lance à la poursuite de l'agresseur. Il le rattrape à Issy-les-Moulineaux, et de son véhicule, lui tire dessus. Le terroriste riposte et l'atteint à travers le pare-brise, puis vient l'achever, tombé à terre, à côté de son véhicule[2],[3],[4],[5].

Distinctions

modifier

La proposition de Raymond Delbeke au grade de chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume, pour service exceptionnel, est signée par le Ministre de l’Intérieur le . Il y est mentionné « A fait preuve du plus grand civisme en poursuivant le un terroriste armé qui venait d’abattre un gardien de la paix. A payé de sa vie son initiative particulièrement courageuse. Le ministre de l’intérieur certifie en outre qu’il résulte de l’enquête que la moralité du candidat ainsi que son comportement au cours de la guerre 1939-1945, permet son admission dans l’ordre de la Légion d’honneur »[6],[7],[8].

Le décret est publié le [9], avec citation à l'ordre de la Nation par le Premier ministre[b] (JO du ).

Le Parisien libéré, dans son édition du (extrait page 09/16), écrit : « …brandissant son propre pistolet tira sur l’agresseur. Celui-ci échappant aux balles riposta aussitôt. Le chauffeur, courageusement sortit de son taxi déjà atteint par les balles et s’affaissa. Le terroriste l’acheva sur-le-champ et pris la fuite. »

Le Parisien libéré, dans son édition du (extrait page 08/16), écrit : "Courageux, le chauffeur de taxi l'était, en toute circonstance, ainsi qu'en témoignent ses états de service de la guerre 1939-1945. C'est pourquoi le gouvernement l'a cité samedi matin à l'ordre de la Nation. Raymond Delbeke recevra aujourd'hui la légion d'honneur à titre posthume."

Extraits d'archives

modifier

voir en page Discussion

Notes et références

modifier
  1. Le cycliste se révélera être Jean André, gardien de la Paix dans le huitième arrondissement de Paris.
  2. Ministère de l'Intérieur - Citation à l'ordre de la Nation - Le Premier ministre, sur proposition du ministre de l'intérieur, cite à l'ordre de la Nation M. Raymond Delbeke. Dans la nuit du 7 au 8 avril, le chauffeur de taxi Delbeke (Raymond) s'est porté volontairement au secours d'un gardien de la paix abattu[…][10].

Références

modifier
  1. Acte de naissance no 415, page 105 du registre des naissances de l'année 1911 à Saint-Maur-des-Fossés, archives départementales du Val-de-Marne[[archives.valdemarne.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo1OntzOjEwOiJ0eXBlX2ZvbmRzIjtzOjExOiJmYWNldHRlc19lcyI7czo0OiJyZWYxIjtpOjM7czo0OiJyZWYyIjtzOjc6IjNfMjI2MTciO3M6ND oicmVmMyI7czoyOiI0NyI7czo5OiJzb3J0QXJyYXkiO2E6Mzp7aTowO3M6MjI6IlNhaW50LU1hdXItZGVzLUZvc3PDqXMiO2k6MTtpOjE5MTE7aToyO3M6 MTg6ImV0YXJ0Y2l2aWwjM18yMjYxNyI7fX0%3D&altoInput=#uielem_move=-570%2C182&uielem_islocked=0&uielem_zoom=126&uielem_ brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F lire en ligne]].
  2. « Cote 19800035/619/70193 », base Léonore, ministère français de la Culture, p. 2.
  3. Un gardien de la paix tué in le quotidien Le Parisien Libéré, édition du , p. 1/16.
  4. Nouvelle fusillade hier soir à Boulogne in le quotidien Le Parisien Libéré, édition du , p. 9/16.
  5. « Boulogne-Billancourt: un gardien de la paix et un chauffeur de taxi sont tués par un nord-africain », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  6. LE CHAUFFEUR RAYMOND DELBEKE QUI AVAIT TENTE DE PROTEGER LE GARDIEN DE LA PAIX JEAN ANDRE EST DECORE DE LA LEGION D HONNEUR A TITRE POSTHUME in le quotidien Le Parisien Libéré, édition du , p. 1/16 [lire en ligne].
  7. Courageux, le chauffeur de taxi l'était en toutes circonstances, ainsi qu'en témoignent ses états de service de la guerre 1939-1945 in le quotidien Le Parisien Libéré, édition du , p. 8/16.
  8. « Cote 19800035/619/70193 », base Léonore, ministère français de la Culture, p. 3.
  9. Journal officiel du .
  10. Journal officiel de la République française, volume 93, page 3450.

Voir aussi

modifier

Liens externes

modifier

  • Ressource relative à la vie publique  :
    • Inconnu