Rapa Nui (film)
Rapa Nui est un film américain réalisé par Kevin Reynolds, sorti en 1994 .
Réalisation | Kevin Reynolds |
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Scénario |
Kevin Reynolds Tim Rose Price |
Acteurs principaux | |
Pays de production | États-Unis |
Genre | drame historique |
Durée | 107 minutes |
Sortie | 1994 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierAu XVIIe siècle, deux castes de l'île de Pâques s'affrontent : les « courtes oreilles » et les « longues oreilles » (les Hanau epe). Amis d'enfance, Make et Noro vont s'y disputer l'amour d'une femme, Ramana.
Fiche technique
modifierSauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
- Titre original et français : Rapa Nui
- Réalisation : Kevin Reynolds
- Scénario : Kevin Reynolds et Tim Rose Price
- Costumes : John Bloomfield
- Photographie : Stephen F. Windon
- Montage : Peter Boyle
- Musique : Stewart Copeland
- Production : Kevin Costner et Jim Wilson
- Sociétés de production : Majestic Films International, Newcomm, RCS et Tig Productions
- Distribution : Warner Bros. (Etats-Unis), AMLF (France)
- Budget : 20 millions de dollars[réf. nécessaire] (estimation)
- Langue : anglais
- Format : Couleur (Panavision) - 2.35:1 - 35 mm
- Genre : mélodrame, action, aventures, romance
- Durée : 107 minutes
- Dates de sortie :
- Australie :
- France :
- États-Unis :
Distribution
modifier- Jason Scott Lee (VF : Philippe Vincent) : Noro
- Esai Morales (VF : Eric Herson-Macarel) : Make
- Lawrence Makoare (VF : Thierry Desroses) : Atta
- Sandrine Holt (VF : Martine Irzenski) : Ramana
- Eru Potaka-Dewes (VF : Robert Liensol) : Ariki-mau
- Anzac Wallace (VF : Jean-Michel Farcy) : Haoa
- George Henare (VF : Med Hondo) : Tupa
- Gordon Hatfield (VF : Renaud Marx) : Riro
Production
modifierGenèse et développement
modifierPour écrire son scénario, Kevin Reynolds s'inspire des travaux du géographe Jared Diamond. Ce dernier abordera notamment l'effondrement de la civilisation de l'Île de Pâques dans son ouvrage de vulgarisation scientifique Effondrement publié en 2005.
Le film n’est pas un documentaire mais une fable écologique et sociale, à vision géonomique montrant, sur une terre limitée, les interactions entre la démographie, l'économie, la religion, les clivages sociaux, la communauté humaine et l’environnement, et les effets domino qui en découlent. L’île et ses habitants symbolisent dans ce film la Terre et l’humanité actuelle, sans refléter la réalité des traditions pascuanes anciennes[1] :
- les habitants ne se sont jamais imaginé être « les derniers hommes sur terre » et savaient parfaitement qu’ils faisaient partie du monde maori aux nombreux archipels puisque leur tradition orale conservait le souvenir de Hotu Matu'a, venu de Hiva ;
- en langue maori, « Rapa-Nui » ne signifie pas « nombril du monde » mais « grande Rapa » (la « petite Rapa » étant située dans les îles Australes) ; Te pito o te fenua, « le nombril de la terre », était simplement le milieu de l’île, espace sacré et neutre pour les palabres et négociations ;
- les « longues oreilles » n’étaient pas « la tribu des aristocrates » mais une classe sociale (en effet privilégiée) de chacun des neuf vai’hu (clans familiaux) de l’île : Aka’hanga, Anakena, Heiki’i, Mahetua, Taha’i, Tepe’u, Tongariki, Va’i Mata et Vinapu ;
- les hopu, représentants de chaque clan, sautaient effectivement à la mer depuis la falaise d’Orongo, près du volcan Rano Kau, et nageaient à l’aide d’une gerbe de roseaux totora jusqu’à l’îlot Motu Nui, mais le film retrace cette tradition comme une violente compétition où l’on doit gagner contre les autres et dont le vainqueur fait du chef de son clan l’ariki nui, alors qu’en réalité, cette dignité héréditaire restait au sein de la lignée Miru, descendant selon la tradition du fils aîné de Hotu Matu'a ; il n’y avait pas de combat et chaque hopu se postait auprès d’un nid de sterne Manutara afin que la volonté du dieu Make-make se manifeste par l’ordre de ponte des œufs : le hopu qui, le premier, voyait pondre la femelle Manutara qu’il avait choisi, ramenait l’œuf à l’ariki nui qui lui accordait pour un an la dignité de Tangata manu (« homme oiseau », arbitre des conflits entre clans, « neutre » et sacré) ; les autres œufs n’étaient pas prélevés.
Tournage
modifierLe tournage a lieu sur l'île de Pâques et à Shellharbour en Australie[2].
Accueil
modifierLe film est un échec au box-office. Avec un budget estimé à 20 millions de dollars, il ne récolte que 305,070 $ sur le sol américain[3]. En France, il attire 326 763 entrées[4].
Notes et références
modifier- Alfred Métraux: Introduction à la connaissance de l'Île de Pâques, éditions du Muséum national d'histoire naturelle, Paris 1935, relatant les résultats de l'expédition franco-belge de Charles Watelin en 1934.
- « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
- (en) « Rapa Nui », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Rapa Nui », sur JP's Box-office (consulté le )
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à l'audiovisuel :