Rāghavēndra Swami (v. 1595 – v. 1671), né Venkata Natha, est un érudit, théologien et saint hindou renommé, philosophe du dvaita établi par Sri Madhvacharya. Il est né au Tamil Nadu dans une famille de brahmanes. Son tombeau se trouve dans la ville de Mantralayam (Andhra Pradesh).

Raghavendra Swami
Biographie
Naissance
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Bhuvanagiri (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité

Biographie

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Sri Raghavendra Swami est né sous le nom de Venkatanatha dans la ville de Bhuvanagiri, (Tamil Nadu), dans une famille de brahmanes Deshastha Madhva du Gautama Gotra, composée de musiciens et d'érudits[1],[2]. Son arrière-grand-père, Krishna Bhatta, était le précepteur du roi de Vijayanagara, Krishnadeva Deva Raya, et son père, Thimmanna Bhatta, (également connu sous le nom de Thimmannacharya) était un érudit et un musicien accompli[3],[4]. Après la chute de l'empire Vijayanagara, Thimmanacharya émigra à Kanchipuram avec son épouse Gopikamba. Venkatanatha avait un frère et une sœur — Gururaja et Venkatamba. Après le décès prématuré de son père, son beau-frère Lakshmi Narasimhacharya se chargea de son éducation, à Madurai, après quoi il se maria[5].

En 1624, Raghavendra Tirtha devint peetadhipathi (plus ancien membre religieux d'un math hindou) du Kumbhakonam Matha, aujourd'hui connu sous le nom de Mantralaya Sri Raghavendra Swamy Matha[6]. Après un court séjour au Kumbakonam, il se rend en pèlerinage à Rameswaram, Ramnad Srirangam et Mathura, ainsi qu'à Kolhapur et Bijapur, entre autres villes. Il aurait longuement séjourné à Kolhapur, et à Bijapur, il aurait vaincu de nombreux advaïtins qu'il aurait convertis au dvaita[7], avant de retourner à Kumbakonam. En 1663, il part pour le royaume de Mysore, où il obtient une aide financière du maharaja Devaraja Wodeyar I (m. 1673). Plus tard, il part pour Mantralayam en Andra Pradesh, où il choisit de s'installer définitivement, et c'est là qu'il entre, vivant, dans son brindavana (tombeau[8]) en 1671[9].

Son œuvre comprend des commentaires sur les œuvres de Madhva, Jayatirtha (en) et Vyasatirtha (en), une interprétation des principales Upanishad du point de vue du Dvaita, et un traité sur la Purva Mimamsa. Il fut également supérieur du math de Kumbakonam de 1621 à 1671[10]. Raghavendra Swamy était également un joueur accompli de vînâ et il a composé plusieurs chansons sous le nom de « Venu Gopala »[11]. Son sanctuaire à Mantralayam attire des centaines de milliers de visiteurs chaque année.

Notes et références

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  1. Hebbar 2005, p. 229
  2. Callewaert 1994, p. 18
  3. Sharma 2000, p. 482
  4. Aiyangar 1919, p. 252
  5. Sharma 2000, p. 279
  6. Voir Raghavendra Math
  7. Sharma 2000, p. 483
  8. (en) « Brindavana, Bṛndāvana, Brimdavana: 3 definitions », sur wisdomlib.org (consulté le )
  9. Sharma 2000, p. 484
  10. Sharma 2008, p. 278
  11. (en) Krishna M.V RAO (1966). Purandara and the Haridasa Movement. Dharwad: Karnatak University, 1966, p. 85

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (en) Krishnaswami Aiyangar, Sources of Vijayanagar History, Chennai, University of Madras, (lire en ligne)
  • (en) Winand M. Callewaert, According to Tradition: Hagiographical Writing in India, Otto Harrassowitz Verlag, (ISBN 978-3-447-03524-8)
  • (en) B.N. Hebbar, The Sri-Krsna Temple at Udupi: The History and Spiritual Center of the Madhvite Sect of Hinduism, Bharatiya Granth Nikethan, (ISBN 8-189-21104-8, lire en ligne)
  • (te + sa + en) Sri Narayanacharya (introd. en télougou (?); texte en sanskrit trad. en anglais par Huli V. Pavamancharya), Raghavendra Vijaya, A life History of Raghavendra Tirtha,, Mantralaya (Inde), Sri Raghavendra Swamy Matha, , 312 p. (lire en ligne)
  • (en) B. N. Krishnamurti Sharma, A History of the Dvaita School of Vedānta and Its Literature, New Delhi, Motilal Banarsidass, 2000 (3rd edition - reprint) (1re éd. 1961) (ISBN 978-8-120-81575-9)