Rafle de Brive-la-Gaillarde
La rafle de Brive n'est pas une rafle à proprement parler mais l'arrestation de trois Juifs, à Brive-la-Gaillarde, le par la Gestapo. La rafle a lieu dans la synagogue de Brive-la-Gaillarde, où se trouve le bureau de l'Union générale des israélites de France (UGIF) et le bureau national de la Société d'aide aux immigrants juifs (HIAS), replié à Brive. Les personnes arrêtées sont transférées à Drancy avant d'être déportés à Auschwitz ou à Kaunas (Lituanie) ou Reval (Estonie).
Rafle de Brive-la-Gaillarde | |
Type | Arrestation (Shoah en France) |
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Pays | France |
Localisation | Brive-la-Gaillarde |
Organisateur | Reich allemand |
Date | |
Répression | |
Arrestations | 3 dont 1 enfant |
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Historique
modifierLe 3 avril 1944, les Allemands font une rafle dans la synagogue de Brive-la-Gaillarde, au 30 Avenue Pasteur, dont le rabbin est David Feuerwerker. Ils arrêtent, le hazzan de la synagogue, Nachman Bindefeld[1], et le jeune garçon, Robert Najberg, qu'il prépare à la Bar-Mitzvah, ainsi que Rose Warfman, résistante et déléguée de l'UGIF à Brive.
Robert Najberg est déporté à Auschwitz par le convoi n° 74[2] parti de Drancy en date du et est assassiné à son arrivée, le [3],[4].
Rose Warfman travaille comme assistante-sociale représentante de l'UGIF (Union générale des israélites de France) au premier étage de la synagogue de Brive. Elle répond aux diverses demandes des nombreux réfugiés : aide monétaire, informations, etc. Elle délivre de plus des soins médicaux en tant qu'infirmière, à titre bénévole.
Arrivée au camp de Drancy le 8 avril 1944, elle est déportée depuis la gare de Bobigny, par le convoi no 72, en date du 29 avril 1944, au camp de concentration d'Auschwitz puis à celui de Gross-Rosen. Elle survit à la Shoah.
Le numéro matricule de Nachman Bindefeld à Drancy est 19 615[5]. Il est déporté depuis la gare de Bobigny par le convoi n° 73[6],[7],[8],[9],[10], en date du 15 mai 1944, un des rares trains provenant de France comprenant uniquement des hommes, et avec pour destination finale non pas Auschwitz, mais Kaunas en Lituanie ou Reval (aujourd'hui appelé Tallinn) en Estonie[11].
Notes et références
modifier- (en) hazzanut in the 20th century and beyond. Journal of Synagogue Music. Fall 2011, Volume 38, p. 155. Le lien de naissance de Nachman Bindefeld est indiqué Paris, mais c'est erroné.
- Voir, French Children Of The Holocaust. A Memorial. Serge Klarsfeld, p. 1854-1854.
- Voir, Tri alphabétique des personnes mortes en déportation.
- Dans ce même convoi se trouve le rabbin Robert Brunschwig qui lui aussi sera assassiné à son arrivée à Auschwitz. À Auschwitz, Rose Gluck, son ancienne élève à Strasbourg, apprend « immédiatement » la nouvelle.
- Voir, (en) Bindefeld. Memorialgenweb.
- Le Convoi 73
- Béatrice et Patrick Reynier. L'absence pour mémoire. Film documentaire sur le convoi 73. Mars 2007
- Association des Familles et Amis des Déportés du Convoi 73. Site Officiel..
- La stèle des Déportés du Convoi 73 au Père-Lachaise.
- Laurent Greilsamer. Drancy, 15 mai 1944: la mémoire sauvée du convoi numéro 73. Le Monde, 11 novembre 1999.
- Voir, Arrêté du 30 mars 2014 portant apposition de la mention "Mort en déportation" sur les actes et jugements déclaratifs de décès. JORF n° 0159 du 11 juillet 2014 page 11605 texte no 101.Nathan (Nachman) Bindefeld est né le 25 juin 1906 à Francfort-sur-le-Main et est déporté de Drancy en date du 15 mai 1944 par le convoi n° 73 vers Kaunas (Lituanie) ou Reval (Estonie) où il est tué. Dans le même convoi et subissant le même sort se trouve le frère de Rose Gluck, le docteur Salomon Gluck lui aussi membre de la Résistance à Brive-la-Gaillarde. Le beau-frère de Rose Gluck et de Salomon Gluck est le rabbin de Brive, David Feuerwerker.
Bibliographie
modifier- Serge Klarsfeld. Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.