Rachid Ramda

terroriste algérien

Rachid Ramda (aussi connu sous le nom de « Abou Farès »), né en Algérie en 1969, est un terroriste algérien accusé d'être le « cerveau » des attentats de l'été 1995 dans les transports publics à Paris. Il est condamné le par la cour d'assises de Paris à la réclusion criminelle à perpétuité.

Rachid Ramda
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (55 ans)
Nationalité

Attentats de 1995

modifier

Selon l'accusation française, Rachid Ramda, basé à Londres, était « le maître d'œuvre » d'une « centrale d'information » et d'une « structure de financement du GIA », le Groupe islamique armé algérien qui a revendiqué la vague d'attentats de 1995.

Rachid Ramda a été « l'interlocuteur privilégié » de l'émir du GIA, Djamel Zitouni, ainsi que de son « agent principal de propagande » en Europe.

En novembre 1995, après la mort de Khaled Kelkal, abattu en septembre par les gendarmes, et la capture de Boualem Bensaïd, Rachid Ramda poursuivi par la justice française demande le statut de réfugié au Royaume-Uni. Il nie toute implication dans les attentats.

Refuge au Royaume-Uni

modifier

Arrêté à Londres en , Rachid Ramda est extradé vers la France en , après dix ans de détention en Grande-Bretagne, sous écrou extraditionnel. Il lutte pendant de longues années contre la demande d'extradition de la France, refusée à plusieurs reprises par le Royaume-Uni.

Le refus des autorités britanniques de l'extrader devient un sujet de crispation entre la France et le Royaume-Uni. Le pays est accusé par la France et par d'autres commentateurs d'être conciliant avec les islamistes radicaux opérant hors de son territoire afin d'« acheter la paix au Royaume-Uni ».

Cependant, le gouvernement britannique essaye plusieurs fois d'extrader Ramda, mais la Haute Cour de justice britannique annule ses décisions.

Les partisans de Ramda le décrivent comme un demandeur d'asile détenu dans les prisons britanniques sans inculpation ou procès. Ils affirment que c'est une violation de ses droits. Les opposants affirment que, légalement, c'est Ramda qui est resté volontairement en prison en refusant d'être extradé et jugé en France.

L'extradition de Rachid Ramda est finalement décidée le après que tous ses recours ont été épuisés[1],[2]. Il est extradé le .

Procès en France

modifier

Procès en correctionnelle

modifier

Son procès en correctionnelle en France commence le .

Le , Rachid Ramda est condamné à dix ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris, la peine maximale encourue pour sa participation à la préparation des attentats.

Procès en appel

modifier

Le , Rachid Ramda est condamné en appel à dix ans d'emprisonnement pour sa participation aux préparatifs des attentats de 1995 à Paris, peine maximale déjà infligée en en première instance par le tribunal correctionnel de Paris, et à une interdiction définitive du territoire français. La 10e chambre de la cour d'appel de Paris a confirmé « en toutes ses dispositions » le jugement en première instance du . Rachid Ramda était absent quand la cour d'appel a prononcé l'arrêt, refusant d'être extrait de sa prison comme il l'avait déjà fait pour les débats du .

La présidente de la 10e chambre précise qu'il n'y a pas « lieu à maintien en détention » de Rachid Ramda, du fait du temps déjà passé en prison. Mais Ramda reste détenu dans le cadre d'autres dossiers.

Cour d'assises

modifier

Rachid Ramda comparaissant pour sa participation effective aux attentats de 1995 dans le métro et le RER parisiens (aux stations Saint-Michel, Orsay et Maison-Blanche), qui avaient fait 8 morts et 200 blessés, et considéré comme le financier de ces attentats, est condamné le par la cour d'assises de Paris à la perpétuité assortie d'une période de sûreté incompressible de 22 ans, cela après avoir nié durant tout le procès avoir participé aux faits et avoir condamné le terrorisme. Il a cependant admis avoir envoyé des fonds à Boualem Bensaïd, déjà condamné à perpétuité pour avoir directement participé aux mêmes attentats. Son procès en appel devant la Cour d'assises spéciale de Paris a débuté le [3]. Le , la condamnation de Rachid Ramda à la prison à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans est confirmée ; après l'annonce du verdict, ce dernier continue à clamer son innocence[4].

Références

modifier

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier