Réseau Brutus
Brutus est un réseau de Résistance, fondé en 1941 par Pierre Fourcaud, membre du BCRA, et les résistants socialistes des Bouches-du-Rhône, regroupés autour de Félix Gouin, député-maire d'Istres.
S'étendant rapidement dans les régions de Marseille et Toulouse, comprenant de nombreux avocats, le réseau est dirigé par André Boyer. En 1943, il prend une importance nationale.
Création du réseau à Marseille
modifierDès le mois de , Brutus devient une sorte de bras armé du Comité d'action socialiste, dont Félix Gouin est d'ailleurs cofondateur, avec Daniel Mayer. Eugène Thomas, délégué du CAS, devient chef du réseau après l'arrestation de Pierre Fourcaud et le départ pour Londres de son frère Boris Delocque-Fourcaud, qui assurait l'intérim.
Une action nationale
modifierS'étendant au cours des années 1941 et 1942, Brutus devient un réseau national à partir de février 1943 sous l'impulsion, en particulier, d'André Boyer. Le quartier général s'installe à Lyon.
Pierre Sudreau est responsable de la zone nord et Jean-Maurice Hermann, de la zone sud. André Boyer entre au comité directeur des Mouvements unis de la Résistance (MUR) en .
La direction de Gaston Defferre
modifierÀ la fin de cette année, le réseau est durement atteint par l'arrestation de Boyer, Sudreau et Hermann.
Gaston Defferre succède à André Boyer, dont il était l'adjoint, comme chef national.
Quelques membres du réseau
modifier- Alexandre Bacaleinic[1]
- Jean-Louis Bazerque (nl)
- Maurice Blanchard
- Élie Bloncourt
- Pierre Bourthoumieux
- Jean Biondi
- André Boyer
- Roger Canton
- Abdon Robert Casso
- André Clavé
- Xavier Jean-Baptiste Culioli
- Gaston Defferre
- Marguerite Delchambre
- Eugène Droulers
- Pierre Fourcaud
- Raymond Gernez
- Félix Gouin
- Ginette Kahn Bernheim
- Jean-Maurice Hermann
- Pierre Malafosse
- Daniel Mayer
- Émilienne Moreau-Évrard[2]
- Raymond Naves (Toulouse)
- Marcelle Pardé
- Simone Plessis
- Jacques Poupault
- Georges Ronceray
- Jean Routier (« Jeannot »)
- Pierre Sudreau
- Eugène Thomas
- Jeanne-Marie Thoorens (« Charlotte Loupiac »)
- Jean Valnet
- Gaston Vedel
- Jacques Petit
- Fernand Wacheux
- Alfred Martin
- Victor Guillen (installe un antenne du réseau, Martigues)
- André Merkès
- Jacques Petit (communiquait des renseignements au Capitaine Palseur quant à la base des V1 de Nucourt ref: Nom de Code:Brutus/Binot&Boyer)
Notes et références
modifier- « BACALEINIC Alexandre [Pseudonyme dans la Résistance : Blanc] - Maitron », sur maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr (consulté le )
- Luc Bronner, « Emilienne Moreau, la « Jeanne d’Arc » du Pas-de-Calais, héroïne de 14-18 puis de la Résistance », Le Monde.fr, (lire en ligne).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Marc Binot et Bernard Boyer, Nom de code : Brutus. Histoire d'un réseau de la France libre, Fayard, 2007.
- Francine Galliard-Risler, André Clavé : Théâtre et Résistance – Utopies et Réalités, A.A.A.C., Paris, 1998 – Ouvrage collectif écrit et dirigé par FGR, avec de très nombreux témoignages enregistrés et retranscrits – Préface de Jean-Noël Jeanneney - Épilogue de Pierre Schaeffer ;
- Francine Galliard-Risler, Dora-Harzungen, la marche de la mort, Éditions Alan Sutton, St-Cyr-sur-Loire, 2005 – Ouvrage collectif dirigé par FGR – Préface de Pierre Sudreau – Introduction d’Alfred Jahn – Témoignages d'André Clavé, de René Haenjens, Wolf Wexler, Pierre Sudreau, Jean Mialet – Évocation du réseau Brutus ; ouvrage traduit et publié en Allemagne en 2015 sous le titre Todesmarsch in die Freiheit ;
- Francine Galliard-Risler, Todesmarsch in die Freiheit - durch den Harz, Iatros Verlag, 2015 – Traduction de Dora-Harzungen, la marche de la mort, Éditions Alan Sutton, St-Cyr-sur-Loire, 2005, traductrices (Überstzung) Helga Dahl-Dupont et Isabelle George ;
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Témoignage, Le témoignage vidéo de Roger Canton, un membre du réseau Brutus à Annecy.