Malte
Malte (en maltais : Malta ; en anglais : Malta), en forme longue la république de Malte (en maltais : Repubblika ta' Malta ; en anglais : Republic of Malta), est un État insulaire d'Europe du Sud situé au milieu de la Méditerranée, à 93 kilomètres au sud de la Sicile. Il est constitué d'un archipel de huit îles, dont quatre sont habitées, et de plusieurs îlots et rochers. La capitale du pays, établie sur l'île de Malte, est La Valette et sa plus grande ville est Birkirkara.
République de Malte
(mt) Repubblika ta' Malta
(en) Republic of Malta
Drapeau de Malte |
Armoiries de Malte |
Devise | en latin : Virtute et constantia (« par le courage et la constance ») |
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Hymne |
en maltais : L-Innu Malti (« L'Hymne maltais ») |
Fête nationale | - - - - |
· Événement commémoré |
Jour de la Liberté -Sette Giugno - Fête de la Victoire - Jour de l'Indépendance - Jour de la République |
Forme de l'État | République parlementaire |
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Présidente | Myriam Spiteri Debono |
Premier ministre | Robert Abela |
Parlement | Chambre des représentants |
Langues officielles | Maltais (langue nationale) et anglais |
Capitale | La Valette |
Ville la plus peuplée | San Pawl il-Baħar |
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Superficie totale | 316 km2 |
Superficie en eau | négligeable |
Fuseau horaire | UTC + 1 |
Entité précédente | |
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Indépendance | Royaume-Uni |
Date |
|
Gentilé | Maltais, Maltaise |
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Population totale (2020[1]) |
518 536 hab. (classé 175e) |
Densité | 1 641 hab./km2 |
PIB nominal (2022) |
17,251 milliards $ + 0,29 % [2] |
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PIB (PPA) (2022) |
28,486 milliards $ + 11,36 % [3] |
PIB nominal par hab. (2022) |
33 094,278 $ - 0,70 %[2] (34e) |
PIB (PPA) par hab. (2022) |
54 647,356 $ + 10,26 %[2] (34e) |
Taux de chômage (2022) |
3,5 % de la pop. active - 1,4 % |
Dette publique brute (2022) |
Nominale 9,449 milliards d'€ + 13,33 % Relative 61,046 % du PIB + 6,42 % |
Monnaie |
Euro[4] (EUR ) |
IDH (2021) | 0,918[5] (très élevé ; 23e) |
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IDHI (2021) | 0,849[5] (20e) |
Coefficient de Gini (2020) | 31,4 %[6] |
Indice d'inégalité de genre (2021) | 0,167[5] (42e) |
Indice de performance environnementale (2022) | 75,2[7] (4e) |
Code ISO 3166-1 |
MLT, MT |
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Domaine Internet | .mt, .eu[a] |
Indicatif téléphonique | +356 |
Code sur plaque minéralogique | M |
Organisations internationales |
ONU : COE : UE : Commonwealth : OMC : AIIB : |
Sa localisation stratégique, entre la Méditerranée occidentale et la Méditerranée orientale, lui a valu les convoitises et l'occupation de nombreuses puissances au cours des âges. Malte a acquis son indépendance du Royaume-Uni le . Elle est membre de l’Union européenne depuis le [8], ainsi que de la zone euro depuis le [9].
Avec ses 316 km2 de superficie, c'est le plus petit État de l'Union européenne. Le pays compte 483 530 habitants en 2018[10]. Sa densité de population est la plus élevée de l'Union européenne, avec 1 421 habitants au km2.
Malte possède une langue nationale, le maltais, et deux langues officielles, le maltais et l'anglais ; l'italien est également compris et pratiqué par de nombreux Maltais.
Étymologie
modifierL'hypothèse la plus probable est que les grecs de l'antiquité nommèrent l'île Μελίτη (Melitē)[11],[12],[13], du grec ancien μέλι (« miel ») ou μέλιττα (« abeille »)[14] vraisemblablement parce qu'un miel réputé y était produit[15]. Les Romains latiniseront le nom en Melita[16],[17].Selon certaines anciennes hypothèses, l'île tirerait son nom du phénicien מלט −mlṭ (« refuge ou port ») voire de Μελίτη (Mélité), une néréide dans la mythologie grecque[18].
Géographie
modifierLe territoire maltais est un archipel situé entre la mer Méditerranée orientale et occidentale à 88 km des rivages sud-ouest de l'extrême sud sicilien, à 297 km à l’est-nord-est du ras Kaboudia, en Tunisie[19], à 339 kilomètres au nord-nord-est des faubourgs de Tripoli, en Libye, et 574 km à l’ouest-sud-ouest de l'île de Céphalonie, en Grèce. Sa localisation stratégique au centre de la mer Méditerranée, à la frontière entre la Méditerranée occidentale et la Méditerranée orientale et entre l’Afrique du Nord (cap Bon) et le sud de l’Europe lui a valu les convoitises de nombreuses civilisations au cours des âges. Le percement du canal de Suez va mettre Malte sur la ligne des steamers (« bateaux à vapeur ») pour les colonies du Commonwealth. Après avoir été un centre de maintenance naval avec de vastes chantiers, c'est aujourd'hui le relais méditerranéen pour le trafic international des conteneurs.
L’archipel maltais de 316 km2 se compose de huit îles, dont quatre sont habitées : Malte (Malta en maltais et en anglais), Gozo (Għawdex en maltais et Gozo en anglais), Comino (Kemmuna en maltais et Comino en anglais) et l'île Manoel ; quatre autres sont inhabitées : Cominotto (Kemmunett en maltais et Cominotto en anglais), Filfla, Filfoletta et les deux îles de Saint-Paul (Gżzejjer ta’ San Pawl).
Archipel maltais
modifierL’île principale de l'archipel maltais est l'île de Malte. Elle mesure 27 km dans sa plus grande longueur et 14,5 km dans sa plus grande largeur. Son point culminant est le Ta' Dmejrek (253 m). La deuxième île de l'archipel, au nord-ouest, est l'île de Gozo. Elle mesure 14,5 km dans sa plus grande longueur et 7 km dans sa plus grande largeur. Son point culminant est le Ta' Dbiegi (190 m). Entre l'île de Malte et de Gozo se trouve la troisième île de l'archipel, l'île de Comino (2 600 × 2 100 m) et son îlot celui de Cominotto.
Géologie
modifierL’archipel maltais, situé sur la limite nord de la plaque africaine, est constitué de roches sédimentaires peu déformées, globalement inclinées vers le nord-est. Du point de vue tectonique, malgré la proximité de la zone de rencontre de la plaque africaine et de la plaque eurasienne, le fond marin de l'ensemble du Canal de Sicile est caractérisé par des marqueurs de distension : rift, graben, failles normales. Malte et Lampedusa sont les sommets émergés des bordures d'un rift, résultant d'une surrection et d'une extension qui ont eu lieu entre le Miocène et le Pliocène, avec une orientation de ce rift selon la direction sud-ouest/nord-est. Le risque sismique est modéré.
Hydrographie
modifierSi le relief maltais est le résultat d'une érosion hydraulique, aujourd'hui les cours d'eau sont réduits à l'état de wied (oued). L'eau douce est présente sous forme d'une nappe phréatique flottant sur une nappe d'eau de mer. En surface, l'eau douce est présente toute l'année dans quelques rares étendues d'eau, généralement canalisées dont la plus étendue est les Chadwick Lakes (en).
L'eau douce, pour la consommation humaine, était au XIXe siècle obtenue par des puits, des réservoirs récupérant les eaux de pluie surtout dans de vielles bâtisses, des pompages éoliens et un réseau de galeries souterraines permettant un drainage des eaux de pluie. Le pompage intensif de la nappe phréatique a pour conséquence, petit à petit, au fil du temps, une saumurisation de l'eau douce, commençant à poser des problèmes à l'agriculture avec une salinisation des terres de culture. Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, l'eau de consommation est obtenue par dessalement de l'eau de mer par un procédé d'osmose inverse (en anglais reverse osmosis donnant lieu au jeu de mots le plus connu à Malte : la plus grande rivière de Malte est la River of Moses - la rivière de Moïse).
En 2017, sur les 33 250 732 m3 d'eau potable distribués, 18 890 081 m3 ont été produits par dessalinisation dans trois usines de traitement, ce qui constitue 57 % de la production d'eau potable de Malte[20].
Climat
modifierLe climat est de type méditerranéen, avec des hivers doux et pluvieux et des étés chauds et secs. On y compte en moyenne 60 jours de pluie par an[21].
Réseau européen Natura 2000
modifierLe réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune, la flore ou les habitats naturels qu'ils contiennent[22].
En , Malte comptait 52 sites dont :
- 21 zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux sur une superficie de 3 237 km2 ;
- 37 zones spéciales de conservation (ZSC) (dont les sites d'importance communautaire) pour les habitats naturels et les espèces sur une superficie de 2 323 km2.
La superficie totale est de 4 183 km2, ce qui représente 13,3 % de la surface terrestre et marine du territoire de Malte[23].
Histoire
modifierL'histoire de Malte est dès le Néolithique liée à celle de la Sicile. L'archipel maltais, du fait de sa position privilégiée entre mer Méditerranée orientale et occidentale, sera toujours occupé par une puissance maritime dominante jusqu'à son indépendance du Royaume-Uni en 1964.
Préhistoire (5400 à 725 av. J.‑C.)
modifierL'archipel maltais n'est peuplé que vers 5400-5200 av. J.‑C. par des groupes néolithiques d'agriculteurs-éleveurs-pêcheurs venant de Sicile[24], qui mettent en place une civilisation préhistorique importante à l'origine des plus anciens monuments encore visibles : les temples mégalithiques de Malte, qui sont les plus anciennes constructions monumentales de l'histoire de l'humanité (26 sites de temples cyclopéens)[25] après, certainement, le site de Göbekli Tepe en Turquie[26].
Antiquité ( à ap. J.‑C.)
modifierPar sa position au centre de la mer Méditerranée, l'archipel maltais est un relais évident, compte tenu de ses ports naturels. Les Phéniciens, grands navigateurs, utilisent les ports de Malte à partir du Xe siècle av. J.-C. Ils installent une colonie dans les îles de l'archipel vers 725 av. J.‑C.[27]. Des Grecs s’installent également du VIIe au Ve siècle av. J.-C. et partagent apparemment pacifiquement les îles avec les Phéniciens[28]. Avec le déclin de la Phénicie, l’archipel passe sous le contrôle de Carthage en 480 av. J.‑C. C'est une colonie précieuse dans la lutte que les Carthaginois mène contre les Grecs et ensuite contre les Romains. À la faveur des guerres puniques, les îles passent sous le contrôle des Romains en 218 av. J.‑C. jusqu'au démantèlement de l'Empire romain en 395[29].
Moyen Âge (455 à 1530)
modifierProbablement vers 455, l'archipel maltais subit l'occupation des Vandales et vers la fin du Ve siècle, celle des Ostrogoths[30]. Il passe ensuite sous le contrôle de l'Empire romain d'Orient également dénommé Empire byzantin. La présence byzantine demeure dans l'archipel jusqu'à la conquête de Malte par les Arabes.
En 870 les Aghlabides s'emparent de l'archipel lors de la conquête de la Sicile. Il est envisagé, dans certaines études historiques récentes, que l'archipel a été complètement vidé de sa population envoyée en esclavage. Les îles auraient ensuite été repeuplées avec des colons arabes et berbères musulmans et des esclaves chrétiens pour mieux défendre l'archipel[31], ce qui est contradictoire. Avant 870, la langue parlée dans l'archipel était une variante dialectale du latin, sans doute influencée par les langues parlées alors dans l'Afrique du Nord.
En 1090, les Normands, maîtres de la Sicile, menés par le comte Roger de Hauteville, s’emparent de Malte. En 1127, l’archipel passe sous domination sicilienne. Finalement, entre 1240 et 1250, Frédéric II du Saint-Empire expulse les musulmans, même si beaucoup se convertissent pour rester dans les îles. Pendant cette période, les Maltais se rechristianisent mais conservent leur langue l'arabe maltais proche de l’arabe ifriqiyen, tout en empruntant massivement une partie de leur vocabulaire au sicilien et à l’italien. L'archipel accueille des familles juives chassées d'Espagne en 1492.
Lorsque Charles Quint se rend une première fois en Italie en 1529 pour se faire couronner empereur par le pape Clément VII, ce dernier intercéda en faveur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem[32], un ordre hospitalier et militaire consacré en son temps à la défense du Royaume de Jérusalem, pour que celui-ci retrouve une souveraineté après avoir été chassé de l'île de Rhodes par les Ottomans. C’est à Bologne, le , que Charles Quint signe le diplôme concédant à l’Ordre « en fief perpétuel, noble et franc, les villes, châteaux et îles de Tripoli, Malte et Gozo avec tous leurs territoires et juridictions », ensemble hérité des possessions de Naples et de Sicile[33],[34].
Chevaliers de Saint-Jean (1530 à 1798)
modifierDélaissant L-Imdina, ancienne capitale de l’île de Malte, l’Ordre installe son couvent dans le port de Il-Birgu où le grand maître Philippe de Villiers de L'Isle-Adam fit édifier plusieurs fortifications en vue de mettre l’île en état de défense contre une éventuelle attaque des Ottomans.
En 1675 puis de nouveau en 1676, une épidémie de peste frappe les îles, faisant 11 300 victimes sur une population estimée à 60 000 habitants.
Grand Siège (1565)
modifierLe Grand siège intervient le quand Mustapha Pacha et Uluç Ali Paşa font débarquer à Marsaxlokk un premier contingent de 40 000 soldats. Le grand maître Jean de Valette ne peut opposer qu’environ 9 000 hommes dont 592 chevaliers. Le grand siège de Malte se termine le , après l’arrivée des renforts siciliens du vice-roi Don Garcia de Tolède, par la défaite des Ottomans qui perdent plus de 12 000 hommes, dont le corsaire Dragut. Les pertes maltaises s’élèvent à environ 9 000 personnes dont des femmes, des enfants et des vieillards qui n'avaient pu être évacués en Sicile, et 313 chevaliers[35],[36]. La victoire est célébrée avec éclat et reste une des plus grandes victoires de la chrétienté sur l'Empire ottoman[37].
Bataille de Lépante (1571)
modifierOccupation française (1798 à 1800)
modifierLa domination de l'Ordre prend fin le , après le débarquement des troupes françaises et la prise de l’archipel par Napoléon Bonaparte lors de sa campagne d'Égypte, dont Malte constitue alors une base[38].
Malte dans l'Empire britannique (1800 à 1964)
modifierEn 1798, les Maltais appellent les Britanniques à l’aide sous prétexte du pillage des biens de l’Église par les troupes napoléoniennes. L'impopularité de plusieurs lois promulguées par Bonaparte et l'attitude peu respectueuse des Français renforcent l'état d'esprit anti-Français[réf. nécessaire]. La Royal Navy impose un embargo sur l'île pendant deux ans, jusqu'au , où les Français, épuisés, se rendent aux Britanniques. Malte, bien que toujours fief du royaume sicilien, devient un protectorat anglais, malgré les remontrances des Bourbons, qui revendiquaient la souveraineté sur l'île.
En 1802, le traité d'Amiens décide le rétablissement de la souveraineté de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sur l'archipel mais rencontre l'opposition du Congrès national. Les Britanniques refusent alors de rendre l’archipel aux Hospitaliers et l’annexent officiellement à l’Empire britannique en 1816 après la signature du traité de Paris de 1814. Toutefois les Britanniques ne sont pas mieux acceptés que les Français : ils imposent unilatéralement leur langue, en interdisant la langue italienne. Ils s'emparent du pouvoir politique et économique. Cette situation d’exploitation coloniale provoque en retour la montée de revendications nationalistes et les Britanniques doivent concéder une nouvelle constitution augmentant le nombre d’élus maltais au Conseil législatif de Malte puis reconnaître la langue maltaise (1934), mais pas l'italien comme les nationalistes le demandaient[39].
Seconde Guerre mondiale
modifierDurant la Seconde Guerre mondiale, Malte joue un rôle important en raison de sa position stratégique qui gêne considérablement le ravitaillement des armées de l’Axe en Afrique du Nord dans leur tentative de s’emparer du canal de Suez. Cela vaut à sa population la Croix de George pour sa résistance héroïque face au blocus et aux bombardements incessants (16 000 tonnes de bombes faisant 2 000 victimes), cette croix qui figure aujourd’hui sur le drapeau national. Pendant la guerre, un certain nombre de jeunes Maltais, généralement des étudiants en Italie avant la déclaration de la guerre, qui se considéraient proches de l'Italie, se battent dans l'armée italienne pour rattacher leurs îles au Royaume ; l'un d'entre eux, Carmelo Borg Pisani, pro-italien, nationaliste maltais et fasciste, après avoir participé à la campagne de Grèce avec l'armée italienne, est envoyé à Malte pour espionner l'archipel. Capturé, condamné par le Conseil de guerre, il est exécuté par les Britanniques pour conspiration le [40].
Indépendance (depuis 1964)
modifierL’indépendance du pays est reconnue le , mais Malte conserve la reine Élisabeth II à sa tête comme de nombreux pays du Commonwealth. Ce n’est que dix ans plus tard, le , sous l’impulsion du Premier ministre Dom Mintoff, que Malte proclame la république et élit un président à sa tête à la place de la reine. En 1984, se déroulent d'importantes manifestations contre des mesures de restriction de l'enseignement religieux et des biens du clergé. [réf. souhaitée] Cette même année, le pays signe des accords avec la Libye et l'URSS. [réf. souhaitée]
État maltais (1964 à 1974)
modifierRépublique de Malte (depuis 1974)
modifierPolitique
modifierParlement de Malte
modifierLa Chambre des représentants (Kamra tar-Deputati) est composée d'au moins 65 députés élus selon un système proportionnel. Les élections générales ont lieu tous les cinq ans. La dernière a eu lieu en 2022.
Président de la République
modifierLe président de Malte est élu pour une durée de cinq ans par la Chambre des représentants et nomme comme Premier ministre le chef du parti vainqueur des élections générales. Le président nomme également, sur recommandation du Premier ministre, les différents ministres du gouvernement choisis parmi les députés élus.
La présidente de la République est, depuis le , Myriam Spiteri Debono (PL).
Premier ministre
modifierLe Premier ministre est depuis le Robert Abela membre du Parti travailliste.
Partis politiques
modifierLes deux principaux partis politiques de l'archipel sont le Parti travailliste (LP) et le Parti nationaliste (PN). Ces deux partis se positionnent plutôt au centre gauche (LP) et au centre droit (PN) laissant la place à leur droite, Europeans United for Democracy (EUD) ou Partit tal-Ajkla (PA), ou extrême droite, Imperium Europa (IE), et à leur gauche, Parti communiste maltais (PK), des partis qui peinent à trouver le suffrage des électeurs. Les maltais sont politiquement très conservateurs, le vote familial était très répandu il y a encore une génération, aujourd'hui les enfants se montrent plus indépendants politiquement de leurs parents même si certains continuent encore à voter pour le parti familial[41]. Cette indépendance a quand même permis l’émergence d'un parti écologiste, Alternative démocratique (AD) qui est le troisième parti politique maltais à présenter des candidats dans tous les districts à toutes les élections sans toutefois parvenir à entrer au parlement.
Le parti majoritaire au Parlement est le Parti travailliste (LP) depuis le .
Relations avec l'Union européenne
modifierAprès l'indépendance de Malte dans le Commonwealth, le , et sa constitution en république, le , les dirigeants politiques maltais cherchent les moyens de passer d'une économie coloniale à une économie nationale. Le Premier ministre travailliste Dom Mintoff affirme la neutralité de Malte et son non-alignement à l'image d'un Jawaharlal Nehru mais dans le même temps cherche une collaboration avec les pays communistes (URSS, RDA, Bulgarie et Roumanie) mais c'est en fait la république populaire de Chine et la Libye qui investissent à Malte[42]. À leur arrivée au pouvoir, les nationalistes choisissent la collaboration avec la Communauté économique européenne, ancêtre de l'Union européenne. Le Premier ministre Giorgio Borg Olivier signe un accord d'association le avec effet au . Le retour au pouvoir des travaillistes en interrompt le processus.
L'alternance politique ramène les nationalistes en 1987, qui, au lieu de relancer l'accord d'association, décident d’ouvrir des négociations pour adhérer à l'Union européenne le . Après une parenthèse travailliste de 1996 à 1998, Borg Olivier décide de consulter les Maltais par référendum le , et 53,6 % des Maltais approuvent l'adhésion. Le , le Conseil européen décide de l'adhésion de Malte en même temps que neuf autres pays[43] et, le , Malte signe le traité d'adhésion avec entrée en vigueur au .
Le , le Conseil européen autorise l'adoption de l'euro et fixe le taux irrévocable de conversion à 1 euro = 0,429300 lire maltaise[44] et le , Malte intègre la Zone euro. Le , Malte intègre aussi l'Espace Schengen mettant Malte aux avant-postes de l'émigration africaine avec l'île italienne de Lampedusa. Le pays assure la présidence du Conseil de l'Union européenne au premier semestre 2017.
Administration
modifierDivisions territoriales
modifierDepuis 1993, Malte est subdivisée en 68 Kunsilli Lokali (conseils locaux) également appelés localités, regroupées depuis 2009 en 5 Reġjuni (Région) : il existe 54 localités sur l'île de Malte et 14 sur l'île de Gozo.
Localités
modifierLes localités maltaises ont été renommées par la loi sur les kunsilli lokali du .
Localités de l'île de Malte
modifier- Birkirkara
- Birżebbuġa
- Bormla (Ċittà Cospicua)
- Ħ' Attard
- Ħad-Dingli
- Balzan
- Ħal Għargħur
- Ħal Għaxaq
- Ħal Kirkop
- Ħal-Lija
- Ħal Luqa
- Ħal Qormi (Ċittà Pinto)
- Ħal Safi
- Ħal Tarxien
- Ħaż-Żabbar (Ċittà Hompesch)
- Ħaż-Żebbuġ (Ċittà Rohan)
- La Valette (Ċittà Umilissima)
- Il-Birgu (Ċittà Vittoriosa)
- Il-Fgura
- Il-Furjana
- Il-Gudja
- Il-Gżira
- Il-Ħamrun
- Il-Kalkara
- Il-Marsa
- Il-Mellieħa
- Il-Mosta
- Il-Qrendi
- In-Naxxar
- Ir-Rabat
- Is-Siġġiewi (Ċittà Ferdinand)
- Is-Swieqi
- Ix-Xgħajra
- Iż-Żejtun (Ċittà Beland)
- Iż-Żurrieq
- L-Iklin
- L-Imdina (Ċittà Nobile)
- L-Imġarr
- L-Imqabba
- L-Imsida
- L-Imtarfa
- L-Isla (Ċittà Senglea)
- Marsaskala
- Marsaxlokk
- Pembroke
- Pietà
- Raħal Ġdid
- San Ġiljan
- San Ġwann
- San Pawl il-Baħar
- Santa Luċija
- Santa Venera
- Ta' Xbiex
- Tas-Sliema
Localités de l'île de Gozo
modifierSécurité
modifierForces armées
modifierLes Forces Armées de Malte, plus connues comme les AFM (pour Armed Forces of Malta) sont constituées d'une brigade composée d'un quartier général et trois bataillons avec de petites forces aériennes et navales.
Police
modifierÉconomie
modifierLes atouts économiques de Malte sont le calcaire, un bon emplacement géographique et une main-d’œuvre productive. Cependant, Malte ne produit qu’environ 20 % de ses besoins alimentaires, possède des ressources en eau limitées et n’a pas de sources d’énergie qui lui sont propres. L’économie est dépendante du commerce extérieur (particulièrement en tant que point de transbordement du fret maritime), du tourisme et de l’industrie (notamment électronique et textile). Malte répond aux standards internationaux en matière de transparence et d’échange d’information, et n’a jamais été inscrite sur la liste noire de l'OCDE, liste publiée pour la première fois en (Publication officielle de l’OCDE – Paris, ) qui recensait les pays refusant la coopération en ces domaines[45].
Malte a privatisé plusieurs entreprises publiques afin de préparer son entrée dans l’Union européenne en 2004[réf. nécessaire]. Par ailleurs, Malte et la Libye sont en discussion pour l’exploitation commerciale du plateau continental qu’ils partagent, particulièrement en ce qui concerne la prospection pétrolière[46].
En 2024, Malte est classée en 29e position pour l'indice mondial de l'innovation[47].
-
Casino et bureaux Portomaso (San Ġiljan)
-
Zone commercial Bay Street (San Ġiljan)
-
The Point (Tas-Sliema)
-
Hôtel Mercury (San Ġiljan)
Monnaie
modifierÀ partir du , la lire maltaise a fait partie du mécanisme de taux de change européen, dit MCE II, en vue de l’adoption de l’euro, devenu la monnaie légale le .
Optimisation fiscale
modifierDu fait de la difficulté pour Malte de rivaliser avec l'économie de la Sicile, distante au plus près de moins de 100 kilomètres, l'île a développé une fiscalité attractive pour les sociétés étrangères et une forme de confidentialité pour les personnalités possédant des comptes en banque, du moment qu'ils sont résidents maltais[48]. Les nouveaux résidents peuvent opter pour le statut de résident non-dom qui permet de ne payer aucun impôt sur les revenus non rapatriés à Malte[49]. Les revenus générés de façon antérieure à l'installation à Malte et rapatriés à Malte sont également exempts d'imposition sous le statut de résident non-dom.
En 2006, Malte a conclu un accord avec la Commission européenne, qui dans les faits permet à Malte de conserver son compétitif régime d’imposition des sociétés. Cet accord a été conclu avec la Commission européenne chargée de la concurrence au nom de la solidarité entre États membres et dans le respect du Code de conduite de la fiscalité des entreprises.[réf. nécessaire] Toutefois, une enquête menée par 13 journaux européens et rendue publique en parle d’un « paradis fiscal » maltais avec des techniques d’optimisation fiscale qui, mêlées à l’évasion fiscale et à la corruption, privent les autres pays de l’UE de 2 milliards d’euros de recettes fiscales par an[50].
En juin 2021, le Groupe d'action financière, organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent, décide de placer Malte sur sa "liste grise"[51]. Le 21 juin 2022 le Groupe d'action financière a retiré Malte de la liste grise à peine 12 mois après son inscription en reconnaissant l'ensemble des actions mises en œuvre et les progrès considérables fait par l'ensemble des institutions locales[52].
Malta Files et Paradise Papers
modifierDans le cadre des Malta Files et des Paradise Papers, plusieurs avantages de Malte en matière d'optimisation fiscale sont mis à jour[53] :
- le système de leasing maltais, pour les propriétaires de bateaux, qui permet d’acheter un yacht en location-vente par le biais d’une société maltaise en se le louant à soi-même avec un taux réduit de TVA. Julien Clerc, Arthur et Xavier Niel auraient profité de ce système.
- impôt sur les sociétés réduit à 5 % (contre 26,5 % en France). La mutuelle des fonctionnaires Intériale, via son directeur général Nicolas Sarkadi a ouvert une filiale à Malte en .
Si l'île de Malte, via ses autorités, se défend d'être qualifiée de « paradis fiscal », elle est toujours qualifiée de « place offshore » dans les documents du Cabinet Appleby, à l'origine des Paradise Papers[54].
Transports
modifierTransport aérien
modifierDu fait de sa situation insulaire, le transport aérien occupe une importance primordiale pour Malte dans ses relations avec le monde extérieur. L'aéroport international de Malte, situé à Ħal Luqa sur l'île principale, est l'unique aéroport du pays. Il est notamment utilisé par Air Malta, la compagnie aérienne nationale.
Transport maritime
modifierDu fait de sa situation géographique au cœur de la Méditerranée, Malte est un important carrefour maritime. L'archipel comprend trois ports naturels :
- Le Grand Harbour, situé à l'est de la Valette, est utilisé depuis l'époque romaine. Il compte plusieurs docks et quais, ainsi qu'un terminal pour les navires de croisière. Des ferrys partant de ce port relient Malte à la Sicile ;
- Le Marsamxett Harbour, situé à l'ouest de l'île de Malte, accueillant principalement des yachts ;
- Le Marsaxlokk Harbour (Malta Freeport), situé à l'est de l'île de Malte, est le principal terminal des cargos sur l'archipel. C'est le onzième plus grand port à conteneurs en Europe et le quarante-sixième dans le monde.
D'autres ports de moindre envergure peuvent être cités, notamment ceux de Cirkewwa sur Malte, d'où partent les ferrys pour Mġarr, le port de Gozo.
Transport ferroviaire
modifierUne unique ligne de chemin de fer assurait une liaison entre La Valette et L-Imdina de 1883 à 1931.
Transport en commun
modifierLes transports en commun à Malte consistent principalement en des autobus publics. Longtemps, les autobus parcourant l'archipel étaient l'une des attractions touristiques du pays en raison de leur apparence caractéristique, en particulier leur couleur jaune. En 2011, une profonde refonte du système de transports publics intervient avec l'arrivée de l'entreprise Arriva qui en devient l'opérateur. Une flotte d'autobus moderne opère désormais dans l'ensemble de l'archipel, y compris sur Gozo, permettant une profonde amélioration du réseau de transports. En 2014, la branche maltaise d'Arriva est nationalisée sous la forme de la Malta Public Transport. Au total, ce sont plus d'une centaine de lignes qui parcourent l'île principale de Malte, dont un grand nombre au départ de La Valette et qui rayonnent ensuite sur l'île, tandis qu'une quinzaine de lignes assurent la desserte des différentes localités de Gozo.
Tourisme
modifierSociété
modifierLangues
modifierLa république de Malte reconnaît une langue nationale, le maltais, qui est sa première langue officielle, ainsi qu'une deuxième langue officielle, l’anglais[55].
L’administration, les tribunaux emploient normalement le maltais, mais ils peuvent employer l’anglais s’ils le jugent nécessaire. L'origine du maltais vient de l'arabe ifriqiyen relexifié à partir de superstrats italien, sicilien, dans une moindre mesure français et plus récemment anglais[56]. En raison de son origine siculo-arabe, le maltais est classé comme langue sémitique[57]. C'est aussi la seule langue vivante représentative de la famille des dialectes siculo-arabes écrite en alphabet latin complété.
La grande majorité des insulaires (95 %) parle maltais. Cependant, en raison de la longue colonisation britannique, l’anglais joue également un rôle non négligeable. Même si seules 6 200 personnes sont de langue maternelle anglaise, la place de l’anglais est importante sur le plan socio-politique, car il demeure l’une des deux langues officielles de la république de Malte. Le secteur du séjour linguistique, avec plus de 40 écoles à Malte, utilise la présence de cette communauté anglophone et la place de l’anglais comme langue officielle pour proposer des cours d’anglais dans une ambiance très méditerranéenne.
Parmi les autres langues utilisées à Malte, l'italien est pratiqué par environ 2 % de la population (8 500 locuteurs). L'italien, qui était une des langues officielles de Malte jusqu’aux années 1930, est en tout cas compris et parlé par environ 100 000 à 120 000 Maltais.
Selon un sondage Eurobaromètre en 2012, quelque 94 % de la population de l'île parlent anglais comme langue seconde, mais 59 % parlent aussi italien et 9 % français. Tous les Maltais d'origine, soit 97 %, ont le maltais comme langue maternelle. Une faible majorité, soit 52 %, estime avoir un « très bon niveau » d'anglais. Presque tous les répondants à Malte (93 %) affirment être capables de parler au moins une autre langue en plus de leur langue maternelle.
Le droit maltais ne définit pas la notion de minorité nationale ; il n'existe donc aucun groupe de population reconnu comme tel. C'est pourquoi aucun instrument juridique n'a été adopté et la nécessité de lois particulières dans le domaine des langues ne s'est pas fait sentir. Il n'existe aucune loi visant à assimiler les minorités nationales ou à mettre en œuvre une politique générale d'intégration ou de protection à leur égard. Le gouvernement de Malte déclare qu'il n'existe sur son territoire aucune minorité nationale, bien que le pays ait ratifié () la Convention-cadre européenne pour la protection des minorités nationales. Malte considère cette ratification comme un acte de solidarité par rapport aux objectifs de la Convention[58].
Religion
modifierLa religion d’État est le catholicisme romain mais chacun est libre d’exercer la religion de son choix car la liberté de conscience est garantie par la constitution.
Il y a 97 % de catholiques, 1 % de chrétiens non-catholiques (orthodoxes et protestants), 1 % de musulmans et 1 % sans religion.
Fêtes et jours fériés
modifierDate | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
Jour de l'an | L-Ewwel tas-Sena | ||
Fête du naufrage de saint Paul | Il-Festa tan-Nawfraġju ta’ San Pawl | ||
Fête de saint Joseph | Il-Festa ta’ San Ġużepp | ||
Jour de la liberté (en) | Jum il-Helsien | Fête nationale | |
Vendredi saint | Il-Ġimgħa l-Kbira | ||
Fête du Travail | Jum il-Ħaddiem | ||
Sette Giugno (en) | Fête nationale | ||
Fête de saint Pierre et saint Paul | Il-Festa ta' San Pietru u San Pawl (L-Imnarja) | ||
Assomption | Il-Festa ta' Santa Marija Assunta | ||
Fête de la Victoire (en) | Jum il-Vittorja | Fête nationale | |
Jour de l'Indépendance | Jum l-Indipendenza | Fête nationale | |
Fête de l’Immaculée Conception | Il-Festa ta' l-Immakulata Kuncizzjoni | ||
Jour de la République | Jum ir-Repubblika | Fête nationale | |
Jour de Noël | Jum il-Milied |
Démographie
modifierMalte est l’un des pays les plus densément peuplés du monde avec une densité de population de 1 346 habitants au km2 en 2017[59] En 870, la population autochtone aurait été massivement déportée pour être réduite en esclavage et remplacée par une population musulmane et d'esclaves chrétiens. En 1569, la population était de seulement 10 000 habitants. Une forte communauté d’étrangers, principalement des Britanniques, est implantée à Tas-Sliema et aux alentours. De plus, une population maghrébine (2 250 en 2001) de plus en plus importante s’installe sur l’archipel.
Migration
modifierÉmigration
modifierIl existe une importante diaspora maltaise, le dernier recensement, réalisé en 1988, dénombrait 800 000 expatriés.[réf. nécessaire]
Immigration
modifier2019[60] | 2020[61] | |
---|---|---|
Population totale à Malte | 493 559 | 514 564 |
Total des migrants | 84 949 | 114 760 |
Royaume-Uni | 23 213 | 31 494 |
Australie | 9 691 | 13 091 |
Canada | 3 937 | 5 317 |
Italie | 3 495 | 4 720 |
Somalie | 3 037 | 4 101 |
Libye | 2 815 | 3 801 |
États-Unis | 2 690 | 3 632 |
Syrie | 2 401 | 3 242 |
Allemagne | 2 199 | 2 969 |
Russie | 2 122 | 2 865 |
Bulgarie | 2 021 | 2 729 |
Roumanie | 1 516 | 2 046 |
Érythrée | 1 499 | 2 023 |
Serbie | 1 232 | 1 663 |
Philippines | 1 071 | 1 445 |
Égypte | 1 045 | 1 410 |
Suède | 1 040 | 1 403 |
France | 1 296 | |
Pays-Bas | 1 282 | |
Chine | 1 076 | |
Éthiopie | 1 034 | |
Nigeria | 1 025 | |
Autres | 19 925 |
2011 | 2021 | |
---|---|---|
Population totale de Malte | 417 432 | 519 562 |
Malte | 397 143 | 404 113 |
Total étrangers | 20 289 | 115 499 |
Autres pays hors UE et hors Europe | 4 496 | 23 569 |
Autres pays membres de l'UE | 22 443 | |
Italie | 947 | 13 838 |
Royaume-Uni | 6 652 | 10 614 |
Autres pays d'Europe hors UE | 845 | 8 512 |
Inde | 7 764 | |
Philippines | 7 571 | |
Serbie | 541 | 5 533 |
Bulgarie | 850 | 3 729 |
Libye | 3 311 | |
Syrie | 2 861 | |
Népal | 2 819 | |
Albanie | 2 714 | |
Apatrides | 171 |
Culture
modifierEn 2018, la ville de La Valette est, avec la ville hollandaise de Leeuwarden, capitale européenne de la culture.
Architecture
modifierMalte compte trois sites inscrits au patrimoine mondial culturel de l'UNESCO. Il s'agit de la ville de La Valette, de l'Hypogée de Ħal Saflieni et de Ġgantija. Ce dernier a été étendu[63] sous le nom de Temples mégalithiques de Malte à cinq autres temples préhistoriques, Ħaġar Qim, Mnajdra, Skorba, Ta' Ħaġrat et Tarxien situés dans les îles de Malte et de Gozo.
Peinture
modifierLe peintre Le Caravage vécut à Malte de à . Il fuyait la justice à la suite de la mort d'un homme qu'il avait tué lors d'un duel à Rome. Il est accueilli avec faste par le grand-maître de l'ordre, Alof de Wignacourt, qui admire le peintre. Le Caravage consacrera un portrait à son protecteur[64]. Il peindra aussi plusieurs autres tableaux lors de son séjour, dont Saint Jérôme écrivant commandé par le chevalier Malaspina, Amour endormi pour le chevalier Dell'Antella, et la Décollation de saint Jean-Baptiste, monumental tableau réalisé in situ dans la co-cathédrale Saint-Jean de La Valette. Lors de son séjour il sera fait chevalier de Malte de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem[64]. Il quitte Malte à la suite d'une nouvelle affaire de violence et se rend ensuite en Sicile[64].
Littérature
modifierL'auteur britannique Anthony Burgess a résidé de 1968 à 1970 à Malte dans la localité de Lija avec son épouse après avoir quitté le Royaume-Uni pour raisons fiscales[65]. Il quittera Malte après qu'un texte qu'il devait chroniquer a été censuré par les autorités maltaises[65]. L'ouvrage La Puissance des ténèbres paru en 1980 évoque en partie cette période et cette expérience[66],[67].
Récits de voyage
modifierVoyage Pittoresque des Isles de Sicile, de Malte et de Lipari disponible sur Gallica, de Jean-Pierre Houël, qu’il publia de 1782 à 1787 (4 volumes in-folio). Pour l'illustrer, il grava des planches inspirées de ses dessins[68].
Bande dessinée
modifierLe personnage de Corto Maltese, héros de la série du même nom est né à La Valette. Son créateur, Hugo Pratt, a trouvé le nom de famille après avoir vu le film de John Huston, Le Faucon maltais, adapté du roman The Maltese Falcon, de Dashiell Hammett.
L'album Pavillon noir !, second tome de la série De cape et de crocs d'Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou, se déroule en partie à Malte.
Cinéma
modifierLe premier film à avoir été tourné à Malte est le film muet Sons of the sea en 1925[69]. Depuis, Malte sert régulièrement de décor et de lieu de tournage à de nombreux films et séries télévisées avec des prestations de qualités et surtout des prix beaucoup moins élevés[70]. Malte abrite les studios de tournage Mediterranean Film Studios qui sont situés à Il-Kalkara[70]. Parmi les films tournés à Malte on peut citer L'Espion qui m'aimait dans la série des James Bond, Gladiator de Ridley Scott, ou encore Munich de Steven Spielberg[70]. Les décors du film Popeye de Robert Altman , rénovés, situés à Il-Mellieħa sont devenus un parc d'attraction[70]. Malte sert aussi de cadre pour de nombreuses scènes de la série américaine Game of Thrones[70].
Télévision
modifierLa télévision maltaise voit le jour en 1962, année de la création de la chaîne publique TVM (Televixin Malta), qui demeure une des principales chaînes du pays et l'une des trois chaînes produites par l'opérateur public Public Broadcasting Services (parfois désigné sous son ancien nom, Xandir Malta). C'est cette chaîne qui diffuse chaque année le Concours Eurovision de la chanson. Aux côtés de la TVM, figurent ainsi TVM News + et TVM Sport +, deux chaînes thématiques diffusant des informations en continu pour la première et des retransmissions sportives pour la seconde.
La principale chaîne de télévision privée est One, lancée en 1994 sur le réseau hertzien et diffusant un programme généraliste basé sur les informations et le divertissement, en langue maltaise. Proche du parti travailliste (partit laburista), elle est l'une des plus regardées du pays. Les autres chaines privées sont NET (proche du parti nationaliste, ou partit nazzjonalista), Smash Television et Xejk, une chaîne tournée vers la jeunesse, diffusant beaucoup de programmes musicaux.
Cuisine
modifierSport
modifierÉtant l'un des trois États européens membres du Commonwealth, Malte participe aux Jeux du Commonwealth. À ce jour, le pays y a remporté une médaille d'argent et trois de bronze, trois de ces médailles provenant des épreuves de tir sportif.
Bocci
modifierLe bocci est une variante maltaise de la pétanque. L'objectif est le même, à savoir s'approcher le plus possible d'un but symbolisé par une petite bille de couleur noire.
Deux équipes de trois joueurs s'affrontent. Chacune de deux équipes a en sa possession trois balles et huit cylindres de bois. Chaque équipe lance alternativement ses balles et ses cylindres en tentant de s'approcher le plus possible du but. L'équipe qui ne « tient » pas le but joue jusqu'à ce qu'elle reprenne la main ou qu'elle n'ait plus de balles ou de cylindres à lancer dans le même principe que la pétanque. Seuls les cylindres permettent de déloger les balles et cylindres adverses.
Regatta
modifierLa Regatta est une compétition d'aviron à deux rameurs, qui se court à Malte dans le Grand Harbour depuis la fin du XVIe siècle. La Regatta Jum il-Vittorja (la régate du jour de la Victoire) se court le de chaque année, depuis 1822 et officiellement depuis 1965 avec la participation de sept clubs d'aviron. La Regatta Jum il-Ħelsien (Régate du jour de la Liberté) sert de régate d'entrainement et se court dans les mêmes conditions le de chaque année.
Rugby
modifierLe rugby à XV et le rugby à XIII sont pratiqués dans l'archipel maltais. L'équipe nationale de rugby à XIII remporte en 2018 le Championnat des nations émergentes, en battant l'équipe de Niue en finale. L'équipe de rugby à XV n'a pas encore obtenu de résultats significatifs, mais atteint en 2011 la 41e place du classement mondial.
Notes et références
modifier- (en) « Europe :: Malta — The World Factbook - Central Intelligence Agency », sur cia.gov (consulté le )
- Fonds monétaire international, World Economic Outlook Database - Données pour l'année 2022.
- PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
- Avant 2008 : la lire maltaise
- Rapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation, New York, Programme des Nations unies pour le développement, , 337 p. (ISBN 978-92-1-126452-4, lire en ligne).
- (en) « Gini index », sur Banque mondiale (consulté le ).
- (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendling et al., 2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy, , 192 p. (lire en ligne [PDF]).
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- (en) « 406 Not Acceptable », sur Pleiades: a gazetteer of past places (consulté le ).
- (en) « Melita », sur Pleiades: a gazetteer of past places (consulté le ).
- https://academiaprisca.org/indoeuropean.html
- Jacques Godechot, Histoire de Malte, Paris, PUF - Presses Universitaires de France, coll. Que sais-je ?, 1970, chapitre II, la prépondérance grecque (III), pages 11 & 12 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4813069x/f19.item
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- (it) Achille Ferris, Notizie storiche sull' etimologia dei nomi appropriati a varie località dell' isola di Malta, (lire en ligne), p. 5-6
- Direction de l'Information, consultée le 22 mai 2008
- Water services corporation annual repport 2017
- « http://www.holidaycheck.fr/climate-wetter_Malte-ebene_rid-id_257.html »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Directive Habitats naturels, Faune et Flore de 1992 et Directive Oiseaux de 1979, sur eurlex
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- Voir sur internet le documentaire "La révélation des pyramides", (1:41:46), qui remet en question les datations des sites mégalithiques
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- A. Bonanno (2005), p. 258
- M. Vanhove, « La langue maltaise : un carrefour linguistique », Revue du monde musulman et de la Méditerranée, vol. 71 n1, , p. 167 (ISSN 0997-1327).
- Clément VII avait une obligation personnelle envers l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont il était membre en tant qu’ancien prieur de Capoue. Simon Mercieca (2005), p. 23.
- Godechot 1970, p. 38
- Simon Mercieca (2005), p. 23
- Joseph Ellul (1992)
- Simon Mercieca (2005), p. 35-59
- Godechot 1970, p. 48
- L'écrivain maltais Frans Sammut analyse les deux ans de l'occupation française dans Bonaparte à Malte (2008), après qu'il a envoyé deux espions relever les défenses et prendre contact avec les chevaliers français de l'Ordre.
- Daniel Rondeau, « L'île de Malte », émission La Marche de l'histoire sur France Inter, 5 juin 2012.
- (it) Medaglia d'oro al Valor Militare alla memoria, ministère de la Défense italien, fiche concernant Carmelo Borg Pisani, consultée le .
- Azzopardi Anthony, « Les jeunes maltais et la politique », Agora [débats-jeunesses], no 30, , p. 136-145.
- Blondy et 2011 158.
- Décision du Conseil de l'Union européenne du 14 avril 2003 relative à l'admission de la République tchèque, de la république d'Estonie, de la république de Chypre, de la république de Lettonie, de la république de Lituanie, de la république de Hongrie, de la république de Malte, de la république de Pologne, de la république de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([PDF] GU EU L 236 du 23.9.2003)
- Règlement (CE) n. 1134 du Conseil du 10 juillet 2007 modifiant le règlement (CE) no 2866/98 en ce qui concerne le taux de conversion à l’euro pour Malte ([PDF] GU EU L 256 du 2.10.2007)
- [1] sur Paradis-Fiscal. Consulté le 4 novembre 2011
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- (en) From the Inquisitor’s flames to university skips, Malta Today (en), 4 novembre 2009
- Anthony Burgess est un gros Malin, David Caviglioli, Le Nouvel Observateur, 29 janvier 2013.
- (en) Malta: travel books to read before you go, Lonely Planet.
- Jean-Pierre-Louis-Laurent Houel, « Voyage pittoresque des isles de Sicile, de Malte et de Lipari : où l'on traite des antiquités qui s'y trouvent encore, des principaux phénomènes que la nature y offre, du costume des habitans, et de quelques usages. 2 / par Jean Houel,... », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
- (en) « Silent films showed scenes shot in Malta », sur le Times of Malta, .
- L’île aux décors, Anne-Claire Genthialon, Libération, 15 juillet 2014.
Notes
modifier- .eu, partagé avec les autres pays de l’Union européenne.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Alain Blondy, Malte, Paris, Arthaud, , 2e éd., 278 p.
- Alain Blondy, Malte, 7000 ans d'histoire, Paris, Bouchène, , 171 p. (ISBN 978-2-35676-023-4)
- Jacques Godechot, Histoire de Malte, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? »,
- Shirley J. Johnston, Malte, Citadelles et Mazenod,
- Simon Mercieca (trad. de l'italien), Les chevaliers de Saint-Jean à Malte, Florence, Miller / Bonechi / diff. Ovet souvenirs, , 95 p. (ISBN 88-476-1681-6).
- (en) Martyn Pedley, Michael Hughes Clarke et Pauline Galea, Limestone Isles in a Crystal Sea : the Geology of the Maltese Islands, Malte, PEG Publications,
- Anne Brogini, Malte, frontière de chrétienté (1530-1670), Publications de l’École française de Rome, (lire en ligne)
Articles connexes
modifier- Ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Malte
- Flore de Malte
- Université de Malte
- Affaire Daphne Caruana Galizia, journaliste maltaise assassinée en 2017.
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la vie publique :
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- Ressource relative à la santé :
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