Qastel
Qastel (קסטל) est le nom donné au sommet fortifié d'une élévation naturelle des monts de Judée, à l'emplacement de l'ancien village arabe d'al-Qastal en Palestine mandataire. Il s'élève à une hauteur de 790 m d'altitude et est situé à 8 km à l'ouest de Jérusalem, sur la route reliant cette dernière à Tel-Aviv. C'est aujourd'hui un parc naturel israélien qui fait partie de la municipalité de Mevasseret Tsion.
Pays | |
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District | |
Partie de |
Castel National Park (en) |
Superficie |
1,4 km2 |
Altitude |
779 m |
Massif | |
Coordonnées |
Statut | |
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Patrimonialité |
אתר לאומי בישראל (d) |
Origine du nom |
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Certains spécialistes identifient le lieu avec le mont Efron mentionné dans la Bible (Livre de Josué 15/9). À l'époque romaine, une première forteresse du nom de « Castellum » y est construite afin d'assurer l'axe vers Jérusalem. Puis les Croisés en bâtissent une seconde baptisée « Castellum Belvoir », permettant elle aussi de garder la route de Jérusalem mais aussi d'avoir contact avec d'autres forteresses du système de surveillance croisé, comme celles construites à Kiryat-Yéarim, Nebi Samwil et Tzouba.
Qastel s'est rendu particulièrement célèbre lors de la guerre d'Independance de 1948, à l'époque où les forces arabes, réunies au sein de la Jaysh al-Jihad al-Muqaddas commandée par Abd al-Kader al-Husseini, contrôlent les points-clé de la route reliant Tel-Aviv à Jérusalem.
Dans la nuit du 2 au , le village d'al-Qastal est pris par une compagnie du Palmach, partie du kibboutz Kiryat-Anavim dans le cadre de l'opération Nahshon. Du 7 au , il sera le siège d'intenses contre-offensives, menées par des centaines de volontaires réquisitionnés du 6 au . Abdel Kader al-Husseini mène lui-même les offensives et tombe le 8 avril 1948. Sa mort provoque alors l'annulation des festivités prévues de Nébi-Moussa et l'ouverture d'une puissante contre-offensive et la reprise de la position par les Arabes.
Le , deux compagnies du Palmah organisent alors une nouvelle attaque sur le village qu'ils trouveront vide de combattants. Ceux-ci se sont en effet rendus aux funérailles d'al-Husseini à Jérusalem. La décision est prise d'entièrement dynamiter le village pour éviter qu'il ne repasse sous contrôle arabe.
La prise du al-Qastal marque une phase importante dans le processus d'ouverture du couloir montagneux menant à Jérusalem et voulu par l'opération Nahshon.
À la fin de la guerre en 1948, un camp de tentes (« Maabarat haQastel »), destiné à accueillir de nouveaux immigrants est aménagé à Qastel. S'y trouve aujourd'hui le quartier de Maoz-Tsion à Mevasseret Tsion et on trouve encore, au milieu des ruines du village arabe, les restes de positions militaires datant de l'époque.