Putot-en-Auge
Putot-en-Auge est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 307 habitants[Note 1].
Putot-en-Auge | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Alain Asmant 2020-2026 |
Code postal | 14430 |
Code commune | 14524 |
Démographie | |
Gentilé | Putotalgiens |
Population municipale |
307 hab. (2021 ) |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 03″ nord, 0° 04′ 07″ ouest |
Altitude | Min. 3 m Max. 139 m |
Superficie | 6,58 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cabourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 750 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Argences à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 742,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Putot-en-Auge est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (97 %), forêts (3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Capella de Putot en 1190[14]; Putot en Auge en 1344[15]; Putot en 1793[16].
En 1906, Putot redevient Putot-en-Auge[16] évitant ainsi l'homonymie avec Putot-en-Bessin.
La plupart des spécialistes ont cru reconnaître dans le type toponymique Putot, un composé en -tot, appellatif d'origine scandinave topt > toft, signifiant « emplacement bâti, ferme », précédé du nom de personne germanique Puto[17],[18]. Cette hypothèse repose sur le fait qu'une grande partie des noms de lieux en -tot sont composés avec un anthroponyme et sur l'existence de toponymes français du type Putteville, dont il existe un hameau dans le département de la Seine-Maritime et une ancienne paroisse dans le département de la Manche.
Outre le fait que le type Putteville soit rare en Normandie, il n'est pas sûr non plus que Putte- représente un nom de personne. Pour François de Beaurepaire, Puteville ancien nom de Saint-Maurice-en-Cotentin, est un pute ville c'est-à- dire « domaine rural, village sale », put(e) étant un terme d'ancien français signifiant « sale »[19], à comparer avec le type Merdosavilla observé dans la Manche et la Seine-Maritime.
Pour expliquer l'élément Pu- de Putot (nom de plusieurs communes et hameaux des départements du Calvados, de la Manche et de la Seine-Maritime), Jean Renaud propose l'ancien scandinave pyttr « puisard » que l'on retrouve également dans Pibeuf (Seine-Maritime, anciennement Putbou), nom de lieu en -beuf de type scandinave[20]. On note aussi un type Putemare, avec -mare également d'origine norroise, dont le premier élément peut être semblable ou représenter l'ancien français put(e). On trouve effectivement en vieux norrois de l'est pyttr (> vieux danois pytt) et en vieil anglais pytt (anglais pit) ayant les sens divers de « fosse, tombe » et « puits, bassin ».
Le gentilé est Putotalgien.
Histoire
modifierPolitique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[22].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 307 habitants[Note 3], en évolution de +3,02 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Après avoir compté jusqu'à 286 habitants en 1836 et 1841, la population de Putot-en-Auge était redescendu à 201 habitants en 1954, avant de dépasser le maximum précédent en 1975 (304) et d'atteindre 352 habitants en 1990. La population baisse à nouveau depuis.
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierDistinction
modifierCandidat au palmarès 2019 du Concours départemental des villes et villages fleuris, Putot-en-Auge a reçu le 2e prix dans la 1re catégorie (communes de moins de 1 000 habitants) le [26].
Lieux et monuments
modifier- Église Saint-Pierre du XIIe siècle, classée au titre des monuments historiques[27].
- Cimetière militaire britannique rassemblant autour de l'église les dépouilles des parachutistes tués le (Commonwealth War Cemetery).
- Un manoir du XVIIIe siècle, près de l'église, est inscrit au titre des monuments historiques[28].
- Manoir de Beauquemare du XVIe siècle.
- Logis de Saint-Germain du XVIIe siècle.
- L'ancienne gare de Dozulé - Putot, réaménagée en logements.
- Vestiges d'une motte féodale, à l'est de la commune, sur une éminence dominant la vallée de la Dives, dans le bois de Dozulé[29].
Activité et manifestations
modifierPersonnalités liées à la commune
modifier- Toussaint de Bessard (né à Putot-en-Auge, ? – 1580), mathématicien ;
- Alice de Koenigswarter (née à Putot-en-Auge, 1878-1963), philanthrope et mécène.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Putot-en-Auge et Argences », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Argences » (commune d'Argences) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Argences » (commune d'Argences) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Charte de Saint-Étienne.
- Pouillé de Lisieux, p. 49.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, éditions Presses universitaires de Caen 1994
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 206
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1)
- « Municipales à Putot-en-Auge. Alain Asmant prêt pour un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Putot-en-Auge. Alain Asmant élu pour un quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Concours des villes et villages fleuris »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur calvados.fr (consulté le ).
- « Église », notice no PA00111629, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no PA00111630, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 164 (cf. Putot-en-Auge).