Pry
Pry (en wallon Prî) est une section de la ville belge de Walcourt située en Région wallonne dans la province de Namur.
Pry | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Philippeville | ||||
Commune | Walcourt | ||||
Code postal | 5650 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pérarien(ne), Pryriens ou Priciens. | ||||
Population | 543 hab. (01/01/2020) | ||||
Densité | 77 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 16′ nord, 4° 25′ est | ||||
Superficie | 702 ha = 7,02 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
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C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Origine du nom
modifierPry vient du latin perraria — ayant donné en français « pierrière » — et a abouti aussi à « pîrère » et « pérêre ». Par la suite, la troisième syllabe est passée à la liquide « l » d’où les Pérèles, à Soumoy ou la Pérelle à Roselies ainsi que la Pairelle à Thy-le-Château, Dampremy et Namur[1].
Géographie
modifierL'altitude au seuil de l'église du village est de 171 mètres.
Évolution démographique
modifier- Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Transports
modifierLe village de Pry est desservi par les trains circulant sur la ligne 132 allant de Charleroi à Couvin.
Histoire
modifierUn éperon situé à 450 m au sud de l’arrêt de la ligne du chemin de fer (à gauche dans la direction de Charleroi), au lieudit Les Roches, a servi de refuge au IIIe siècle de notre ère; on y a trouvé également une nécropole et de nombreuses pièces de monnaie. À une distance de 1.200 m au nord, à droite de la route de Thy-le-Château, existait un autre cimetière, mérovingien celui-ci, de la fin du IVe siècle et du début du Ve siècle Une coupe en verre soufflé à décor chrétien a été retrouvée dans un des deux sites. Elle montre un chrisme — c-à-d le monogramme du Christ, formé des deux premières lettres grecques de son nom : khi et rhô. Les lettres alpha, peu visible, et oméga entourent ce symbole[2].
En 869, Pry dépend de l'abbaye de Lobbes, qui y conservera la perception de la dîme jusqu'à la fin du XIIe siècle. Une partie du village est donnée en aumône à l'abbaye de Saint-Jean de Florennes (mention en 1012).
Par la suite, l'histoire de Pry est singulièrement mal connue, car toutes les archives semblent bien définitivement perdues.
Au XVIIe siècle, l'abbaye de Denain y nomme les échevins de sa Cour de justice — qui suit la coutume de Liège.
L’église est dédiée à sainte Remfroid, la 1re abbesse de cette abbaye. Au début du XVIIIe siècle, la seigneurie passe, on ne sait dans quelles circonstances, au monastère du Jardinet-lez-Walcourt, qui la conserve jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
Au XIXe siècle, le village a une économie essentiellement agricole. On y cultive de l'épeautre et l'avoine et on y élève des moutons. Un moulin et ateliers de maréchalerie sont présents. En 1937, une marbrerie employait une dizaine de personnes[3].
L'église était une église entière au 16e siècle. Un siècle plus tard, elle est considérée comme médiane. Une nouvelle église est alors édifiée par les moines du Jardinet (Walcourt) et les paroissiens de Pry, chacun pour une moitié. En 1737, la moitié de la nef est terminée ; en 1750, l'autre moitié aussi, avec le chœur et la sacristie. Le clocher date de 1768.
De 1917 à 1937, des Franciscaines de Manage se sont consacrées à Pry à l'enseignement élémentaire des fillettes[4].
Une Pérarienne (habitante de Pry) « mère de tous les New-Yorkais »
modifierEn , Catherine Tricot, née à Pry, est la 1re femme européenne à enfanter dans le Nouveau Monde, ce qui lui vaut ce surnom flatteur aux États-Unis[5].
Elle faisait très vraisemblablement partie du groupe de 300 colons wallons huguenots, femmes et enfants, débarqués en 1623 d’un bateau hollandais avec Jesse de Forest, teinturier de son état, originaire d’Avesnes, pour lors, ville du comté de Hainaut. Les nouveaux arrivants bâtissent une bourgade qu’ils appellent Neuf-Avesnes. Par la suite, les Hollandais, plus nombreux, rebaptisent la ville en Nieuw-Amsterdam en 1635 et de même, les Anglais, en New-York en 1674[6]. (Les États-Unis ont émis un timbre en souvenir de ces fondateurs wallons de New-York, ainsi que la Belgique en 1976 pour le bicentenaire de l’indépendance des USA, timbre n° 1797).
En 1626, Pierre Minuit, un autre Wallon, achète l’île de Manhattan aux Amérindiens Manhattes.
C’est l’époque où le wallon est la première langue de New York…
Seconde Guerre mondiale
modifierLa cloche de l'église est retirée le .
Dans la nuit du 26 au , un Halifax du 78ème escadron s’écrase à Pry tuant son équipage de 7 hommes.
Le , suite probablement à des sabotages sur la ligne 132 Charleroi-Vireux, une vingtaine d’hommes de Pry et trente de Berzée sont arrêtés et conduits d’abord à Charleroi où ils restent trois jours à la caserne Trésignies puis au camp de Casteau. Ils sont finalement libérés le .
Le vers 19 h à côté de la ferme de Maisoncelle, un V1 chute. Il est le dernier à tomber dans la région[7].
Depuis la Seconde Guerre mondiale
modifierMarche folklorique : Marche Sainte-Remfroid, créée en 1978.
Bibliographie
modifier- Joseph Gonze, « Registres Paroissiaux de Pry 1660-1797 », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 333,
- André Lépine, « Pry — Notes d’histoire », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 365,
- André Lépine, « La ligne 132 en cartes postales anciennes », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 500,
- Jean Léotard et Jean-Louis Roba, La région de Walcourt-Beaumont pendant la seconde guerre mondiale, Cercle d'Histoire de l'Entité de Walcourt, , 315 p.
Références
modifier- Jules Herbillon, Notes de toponymie namuroise. 14. La Pairelle, Le Guetteur Wallon, 1971/3, page 96.
- Raymond Brulet, Les Romains en Wallonie, Éditions Racine, , page 580; chrisme : page 269.
- Françoise Jacquet-Ladrier, Dictionnaire des communes de Belgique, Crédit Communal, 1980.
- Abbé Auguste Soupart, Histoire du doyenné de Thuin, 2e partie : Les paroisses, Cahier du Cercle d'Histoire de Cerfontaine n° 203, , p. 64.
- Yves Vander Cruysen, Pierre Minuit, l’homme qui acheta Manhattan, Édition Jourdan, 2016.
- André Lépine, 80 monuments insolites d'Entre-Sambre-et-Meuse, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 520, , p. 59.
- Jean Léotard et Jean-Louis Roba, La région de Walcourt-Beaumont pendant la seconde guerre mondiale, Cercle d'Histoire de Walcourt, trois tomes.