Procrastination du sommeil
La procrastination du sommeil ou procrastination du coucher est le fait de ne pas réussir à aller se coucher à l'heure prévue alors qu'aucun facteur externe n'y fait obstruction[1],[2],[3].
Origine du terme
modifierL'expression « procrastination du coucher » (bedtime procrastination) est devenue populaire à la suite d'une étude menée en aux Pays-Bas[1].
L'expression « procrastination de vengeance à l'heure du coucher[4],[5],[6] » (報復性熬夜, revenge bedtime procrastination) aurait commencé à être utilisée pour la première fois en Chine et plus particulièrement à Taïwan, à la fin des années , probablement en rapport avec le système de 996 heures de travail (72 heures par semaine)[7]. « Vengeance » parce que beaucoup pensent que c'est le seul moyen de prendre le contrôle de leur vie quotidienne[7]. L'objectif est de se venger de journées à rallonge fatigantes et de se dégager du temps pour soi, quitte à grignoter du temps sur les heures de sommeil[8].
L'écrivaine Daphne K. Lee, originaire de Taipei et New York, a écrit à ce sujet sur Twitter, le décrivant comme « un phénomène dans lequel les gens qui n'ont pas beaucoup de contrôle sur leur vie diurne refusent de dormir tôt afin de retrouver un sentiment de liberté pendant les heures tardives de la nuit[9],[10]. »
Causes
modifierUn individu peut remettre à plus tard le sommeil pour plusieurs raisons. La procrastination du sommeil se produit généralement lorsqu'un individu n'évite pas nécessairement le sommeil, mais continue plutôt à accomplir des activités qu'il juge plus agréables que le sommeil (comme regarder la télévision, lire un livre ou naviguer sur les médias sociaux). La facilité d'accès à des sources de distraction au XXIe siècle rend le phénomène beaucoup plus étendu que les décennies précédentes[1].
Une étude de sur des Néerlandais a conclu qu'une cause potentielle de la procrastination du sommeil pourrait être une faible autorégulation[1].
Conséquences
modifierUne personne qui vit la procrastination de l'heure de coucher est susceptible de subir des effets liés au retard de sommeil. Une étude a indiqué que le phénomène est fréquemment associé à un manque de sommeil et à une plus grande fatigue tout au long de la journée[1].
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Bedtime procrastination » (voir la liste des auteurs).
- Kroese et al. 2014.
- « La procrastination du sommeil, cette étrange maladie », sur Le Journal du Net, (consulté le ).
- Kroese et al. 2016.
- Marc Allard, « Se venger à l’heure du coucher », Le Soleil, (consulté le ).
- (en) Eric Suni et Alex Dimitriu, « What is 'Revenge Bedtime Procrastination'? », sur sleepfoundation.org, Sleep Foundation, OneCare Media Company, (consulté le ).
- (en) Megan Marples, « 'Revenge bedtime procrastination' could be robbing you of precious sleep time », CNN Health, (consulté le ).
- (en) Lu-Hai Liang, « The psychology behind 'revenge bedtime procrastination' », BBC, (consulté le ).
- Eva-y, « Tu retardes le moment d’aller dormir ? Tu es probablement atteint·e de la procrastination du sommeil », sur Peaches.fr, .
- (en) Ashley Mateo, « Revenge Bedtime Procrastination Is a Real Sleep Disorder—Here's What It Means and How to Stop Doing It », Health.com, (consulté le ).
- (en) Daphne K. Lee, « Learned a very relatable term today: “報復性熬夜” (revenge bedtime procrastination) ... », sur Twitter, (version du sur Internet Archive).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Vanessa M. Hill, Amanda L. Rebar, Sally A. Ferguson, Alexandra E. Shriane et Grace E. Vincent, « Go to bed! A systematic review and meta-analysis of bedtime procrastination correlates and sleep outcomes », Sleep Medicine Reviews (en), vol. 66, , article no 101697 (PMID 36375334, DOI 10.1016/j.smrv.2022.101697, lire en ligne).
- (en) Floor M. Kroese, Denise T.D. De Ridder, Catharine Evers et Marieke A. Adriaanse, « Bedtime procrastination : Introducing a new area of procrastination », Frontiers in Psychology (en), vol. 5, , article no 611 (PMID 24994989, PMCID 4062817, DOI 10.3389/fpsyg.2014.00611, S2CID 10028543, lire en ligne ).
- (en) Floor M. Kroese, Catharine Evers, Marieke A. Adriaanse et Denise T.D. De Ridder, « Bedtime procrastination : A self-regulation perspective on sleep insufficiency in the general population », Journal of Health Psychology (en), vol. 21, no 5, , p. 853–862 (PMID 24997168, DOI 10.1177/1359105314540014, S2CID 12306457, lire en ligne ).
- (en) Floor M. Kroese, Sanne Nauts, Bart A. Kamphorst, Joel H. Anderson et Denise T.D. De Ridder, chap. 5 « Bedtime Procrastination : A Behavioral Perspective on Sleep Insufficiency », dans Fuschia M. Sirois (dir.) et Timothy A. Pychyl (dir.), Procrastination, Health, and Well-Being, Academic Press, , XXII-281 p. (ISBN 978-0-12-802862-9), p. 93–119 DOI 10.1016/B978-0-12-802862-9.00005-0 [lire en ligne].
- (en-US) Jagrati Tyagi, « Revenge Bedtime Procrastination during the Pandemic », International Journal of Indian Psychȯlogy, vol. 10, no 1, (ISSN 2348-5396, DOI 10.25215/1001.074, lire en ligne, consulté le ).