Prison de Spandau

ancien édifice d'incarcération

La prison de Spandau était située à l'ouest de Berlin dans le quartier de Spandau en secteur d'occupation britannique et fut célèbre pour ses prisonniers, d'anciens dignitaires nazis.

Prison de Spandau
La prison de Spandau en 1951.
Présentation
Type
Fondation
Construction
Démolition
État de conservation
démoli ou détruit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Histoire

modifier

La prison de Spandau fut construite en 1876 afin de servir de prison militaire. À partir de 1919, on y incarcéra également des condamnés civils. Elle pouvait alors compter environ 600 détenus.

Les condamnés du procès de Nuremberg

modifier

Le , les anciens dignitaires nazis condamnés à l'incarcération par le tribunal de Nuremberg y entrèrent pour purger leurs peines. Les Américains, Britanniques, Français et Soviétiques s'occupèrent alors conjointement de l'administration de l'établissement. Ils s'assurèrent également chaque mois à tour de rôle[1] de la surveillance des sept prisonniers :

Le système de sécurité était maximal. Les gardiens avaient ordre de tirer à vue sur tout individu tentant de s'introduire dans l'enceinte (des panneaux avertissaient de ce risque autour de la forteresse). Les militaires des 4 puissances alliées (France, URSS, Royaume-Uni, États-Unis) qui se relayaient mois après mois dans la prison n'avaient aucun contact direct avec les prisonniers.

Des tentatives de libération de Rudolf Hess auraient eu lieu dans les années 1970-1980, sans que l'on sache combien. L'Association pour la libération de Rudolf Hess est défendue alors par l'avocat Raymond de Geouffre de la Pradelle.

Destruction

modifier
 
Destruction de la prison de Spandau.
 
Le Britannia Centre de Spandau en 2009.

Après la mort de son dernier prisonnier, Rudolf Hess, seul occupant des lieux entre 1966 et son suicide en 1987[2], et afin d'éviter que le lieu ne fasse l'objet de rassemblements néonazis, l'établissement est entièrement rasé en 1987 et remplacé par un supermarché, l'ancien Britannia Centre Spandau. Les matériaux qui avaient servi à la construction de la prison furent dispersés dans la mer du Nord.

La prison de Spandau est parfois confondue avec la citadelle de Spandau, construite au cours de la seconde moitié du XVIe siècle et située à trois kilomètres.

Littérature

modifier
  • Le roman Des chiens vivants de Jean Anglade, qui fait référence aux sept dignitaires nazis incarcérés dans la prison de Spandau, après leur jugement au tribunal international de Nüremberg en 1945.
  • Le livre Les 7 de Spandau est un document précis et documenté sur la prison-forteresse.
  • Le roman Oies Sauvages 2 de Daniel Carney : un groupe d'activistes engage le mercenaire Allen Faulkner pour libérer Rudolf Hess au début des années 1980. Ce roman décrit très bien la forteresse de Spandau et l'auteur avait trouvé une vraie faille dans le système de sécurité de la prison[réf. nécessaire].

Notes et références

modifier
  1. (en) Notice sur la prison de Spandau.
  2. Éric Loret, « Spandau, nid de nazis », sur next.liberation.fr, (consulté le ).

Annexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier