Preston Manning
Ernest Preston Manning (né le , à Edmonton, Alberta) est un homme politique canadien. Il est le fondateur et premier chef du Parti réformiste du Canada, un parti politique canadien qui devient ensuite l'Alliance canadienne. Il conserve son siège à la Chambre des communes du Canada sous la bannière de ce parti jusqu'à la retraite, après quoi le parti fusionne avec le Parti progressiste-conservateur pour former le Parti conservateur du Canada.
Preston Manning | ||
Preston Manning en février 2014. | ||
Fonctions | ||
---|---|---|
Député à la Chambre des communes | ||
– (8 ans, 3 mois et 6 jours) |
||
Circonscription | Calgary-Sud-Ouest | |
Prédécesseur | Bobbie Sparrow | |
Successeur | Stephen Harper | |
Chef de l'opposition officielle | ||
– (2 ans, 9 mois et 25 jours) |
||
Prédécesseur | Gilles Duceppe | |
Successeur | Deborah Grey | |
Chef du Parti réformiste du Canada | ||
– (12 ans, 4 mois et 24 jours) |
||
Prédécesseur | Premier titulaire | |
Successeur | Dernier titulaire | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Ernest Preston Manning | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Edmonton, Alberta, Canada | |
Nationalité | Canadienne | |
Parti politique | Parti conservateur Alliance canadienne Parti réformiste du Canada |
|
Père | Ernest Manning | |
Mère | Muriel Aileen Preston | |
Conjoint | Sandra Beavis | |
Diplômé de | Université d'Alberta | |
Profession | Homme politique | |
Résidence | Calgary, Alberta | |
|
||
modifier |
Biographie
modifierAvant la vie politique
modifierManning est issu d'un milieu politique : il est le fils d'Ernest Manning, premier ministre créditiste de l'Alberta de 1943 à 1968. En 1964, Preston Manning passa son baccalauréat en économie à l'Université de l'Alberta.
Vie politique
modifierIl tente de se faire élire à la chambre des communes sous la bannière du Parti du crédit social du Canada pendant l'élection fédérale de 1965, mais il échoue.
Formation du Parti réformiste du Canada
modifierManning fonde le Parti réformiste du Canada en 1987. Le parti prône un mélange de conservatisme fiscal et de populisme ; toutefois une tendance au conservatisme social se développe, ancrant le parti solidement à droite. Manning est élu aux communes lors de l'élection fédérale de 1993, lorsque le Parti réformiste connait ses premiers succès électoraux majeurs. Ils remplacent effectivement les progressistes-conservateurs comme parti conservateur canadien dominant, avec des bases principalement dans l'Ouest canadien. À l'élection de 1997, le parti devient l'opposition officielle, et Preston Manning accède au poste de chef de l'Opposition.
Toutefois, avec l'émergence du Parti réformiste, la base conservatrice se trouve scindé en deux : les réformistes à l'Ouest, et les progressistes-conservateurs, fortement affaiblis, à l'est. Dans le système électoral canadien, il en résulte une domination politique du Parti libéral. Conséquemment, le nouveau but de Manning est d'unir les deux partis de droite sous son autorité. Il lance le mouvement Alternative unie (United Alternative) afin d'examiner des façons dont les deux partis pourraient coopérer. Le mouvement résulte en la formation d'un nouveau parti, l'Alliance canadienne, qui, comme son nom complet (Alliance réformiste conservatrice canadienne) le démontre, est créé dans l'intention de remplacer les deux partis. La plupart des progressistes-conservateurs, par contre, refusent de coopérer, et les critiques affirmaient que le nouveau parti n'était rien de plus qu'un changement de nom pour le Parti réformiste.
Avec la formation du nouveau parti, Manning lance une élection à la direction. Après une course férocement serrée, Manning est remplacé par le jeune et flamboyant Stockwell Day en 2000. En 2002, il se retire de la politique fédérale ; toutefois, il continue d'être une voix respectée et appréciée sur des questions d'intérêt national. Il est maintenant un des principaux membres de l'Institut Fraser et du Collège Massey à l'Université de Toronto, ainsi qu'un conférencier.
Après la politique fédérale
modifierManning publie ses mémoires politiques, Think Big: My Life in Politics, en octobre 2003. Il fonde le Manning Centre for Building Democracy en 2005 afin de former des démocrates à mener une vie politiquement active.
À la suite du coup dévastateur porté au leadership de Ralph Klein lors du vote de confiance du Parti progressiste-conservateur de l'Alberta au cours duquel Klein ne récolte que 55 % des appuis des délégués, Manning déclare à la Presse canadienne qu'il « laisse la porte ouverte » pour une candidature possible dans la course à la direction du parti dans l'éventualité d'une démission de Klein.
Statut du Québec et référendum sur la séparation du Québec de 1995
modifierPreston Manning et son parti politique participent à la campagne référendaire de 1995 dans le camp du NON. Décriés en début de campagne par les autres membres du camp du NON, ils sont progressivement intégrés comme des membres légitimes de ce camp. Profitant de la campagne pour défendre les intérêts de son propre parti qui exige comme le Québec d'importantes réformes au Canada, Manning invite les Québécois à se joindre au Parti réformiste. Manning insistera aussi sur la légitimité d'un vote référendaire à 50% plus 1[1],[2],[3].
Hommages
modifierPrix et titres
modifier- Ordre de l'excellence de l'Alberta (en) (2012) [4],[5]
- Compagnon de l'Ordre du Canada (2008)[6]
- Diplôme honorifique Université de Calgary[4],[7]
- Diplôme honorifique Université de Toronto[4],[7]
- Diplôme honorifique Université York[4],[7]
- Diplôme honorifique University Tyndale (en)[4],[7]
- Diplôme honorifique SAIT Polytechnic[4]
- Diplôme honorifique Université de Calgary[7]
- Diplôme honorifique Université de l'Alberta[7]
- Diplôme honorifique Southern Alberta Institute of Technology[7]
- Diplôme honorifique Université de Carleton[7]*Diplôme honorifique Université de Colombie-Britannique[7]
Distinction
modifier- Membre du Conseil privé de la Reine pour le Canada (2013)[8]
-
Preston Manning est décoré de l’Ordre de l’excellence de l'Alberta.
-
Preston Manning est membre du Conseil privé de la Reine pour le Canada.
Notes et références
modifier- « Preston Manning » [archive du ], sur Point de rupture - Référendum 95 : 10 ans plus tard.
- (en-US) Paul Wells, « The 1995 referendum: What would have come after a Yes », sur Macleans.ca, (consulté le ).
- (en) « How Harper’s Reform party pushed Chretien government to recognize 50% plus one in 1995 Quebec referendum », National Post, (lire en ligne).
- « Preston Manning », sur Lieutenant Governor.
- https://www.regent-college.edu/about-us/news/2012/mi-senior-fellow-preston-manning-receives-2012-alberta-order-of-excellence
- (en) « Recipients », sur The Governor General of Canada, (consulté le ).
- (en) « Living with your means: an interview with Preston Manning », sur Haznet.
- « Bureau du Conseil privé », sur canada.ca (consulté le ).
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Manning, politiciens de père en fils — Les Archives de Radio-Canada
- (en) Fraser Institute of Canada
- (en) Manning Centre for Building Democracy
- (fr) Les priorités du parti réformiste, Scully rencontre, 13 octobre 1991
- Preston Manning, biography of E.C. Manning, Notice biographique — Université de l’Alberta
- Preston Manning, Tenue du congrès de fondation du Parti réformiste du Canada Notice biographique — Université de Sherbrooke
- Preston Manning — Notice biographique Radio-Canada
- Preston Manning Notice biographique — Ordre de l'excellence de l'Alberta
- Preston Manning Notice biographique - Bibliothèque du Parlement du Canada
- Preston Manning Fiche parlementaire - Parlement du Canada