Président de la République arabe syrienne
Le président de la République arabe syrienne (en arabe : رئيس الجمهورية العربية السورية) est le chef d'État de la Syrie. Il est élu au suffrage universel direct pour un septennat renouvelable une fois (de jure). Il réside au palais présidentiel de Damas.
Président de la République arabe syrienne (ar) رئيس الجمهورية العربية السورية | ||
Armoiries de la Syrie. | ||
Titulaire actuel Vacant depuis le (18 jours) | ||
Création | ||
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Mandant | à définir | |
Durée du mandat | à définir | |
Premier titulaire | Choukri al-Kouatli | |
Résidence officielle | Palais présidentiel (Damas) | |
Site internet | t.me/SyrianPresidency | |
Liste des chefs d'État de Syrie | ||
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La fonction est créée en 1946, au moment de l'indépendance du pays, sous le nom de président de la République syrienne ; son premier titulaire est Choukri al-Kouatli. Le poste est recréé le , remplaçant l'équivalent du régime précédent, la République arabe unie, et son premier titulaire est Maamoun al-Kouzbari.
La fonction est vacante depuis le , lorsque le président, Bachar el-Assad, est renversé à la suite du succès de l'offensive des rebelles syriens.
Système électoral
modifierDurant la république arabe syrienne le président de la République était élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de sept ans renouvelable une seule fois. Est élu le candidat qui réunissait au premier tour la majorité absolue du total des suffrages — y compris les votes blancs et nuls[1]. À défaut, les deux candidats arrivés en tête s'affrontaient lors d'un second tour organisé deux semaines plus tard, et celui réunissant le plus de suffrages est déclaré élu[2],[3].
Seuls peuvent se présenter les candidats ayant le soutien d'au moins 35 des 250 députés de l'Assemblée du peuple. Tout candidat devait également être de religion musulmane, être né de nationalité syrienne de parents eux-mêmes syriens de naissance, ne pas avoir d'autres nationalité, être âgé d'au moins quarante ans, avoir vécu au moins dix ans en Syrie, et ne pas être marié à un étranger[2],[3].
Pratique
modifierDans les faits, les élections et la fonction présidentielles syriennes ne sont pas pluralistes, les candidatures et partis politiques n'étant pas libres, le mandat est renouvelable indéfiniment, les votes contraints et la constitution ayant été modifiée à la mort d'Hafez el-Assad pour permettre la transmission de la fonction à son fils Bachar el-Assad, ancien président, régulièrement qualifié de raïs ou de dictateur[4],[5],[6],[7],[8],[9].
Liste
modifierNotes et références
modifier- « Constitution en anglais », sur www.constituteproject.org (consulté le ).
- Jean-Pierre Maury, « Syrie, Constitution de 2012, Digithèque MJP », sur mjp.univ-perp.fr (consulté le ).
- (la) « IFES Election Guide », sur www.electionguide.org (consulté le ).
- (en-US) Syrian Network For Human Rights, « The Presidential Elections That the Syrian Regime Unilaterally Plans to Hold Are Illegitimate, Imposed by Regime Security Services and Undermine the Political Process », sur Syrian Network for Human Rights, (consulté le ).
- Luc Mathieu, « Syrie : Bachar al-Assad réélu par un nombre absurde d’électeurs », sur Libération (consulté le ).
- « Des élections biaisées, un retour dans le monde arabe : où en est la Syrie ? », sur IRIS (consulté le ).
- « Syrie - Le référendum pour le choix du nouveau président aura lieu le 10 juillet Le Parlement, unanime, approuve la candidature de Bachar », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- « Réactions après la mort de Hafez Al Assad », sur L'Economiste, (consulté le ).
- « L'étrange sérénité de Bachar el-Assad », sur LEFIGARO, (consulté le ).