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Les impacts environnementaux du projet de la Baie-James ont été à l'origine de multiples controverses depuis l'annonce de ce projet en avril 1971. Le gigantesque complexe de 11 centrales hydroélectriques qui produit annuellement plus de 90 térawattheures a été construit sur une période de 40 ans dans un territoire d'une superficie de 200 000 km2.

Il comprend trois dérivations majeures, la réduction du débit d'une demi-douzaine de rivières et de fleuves, une augmentation de 200 % du débit de la Grande Rivière à l'embouchure et la création d'immenses réservoirs qui ont ennoyé plus de 10 000 km2 de terres dans la forêt boréale du Moyen-Nord québécois.

Même si les grandes catastrophes appréhendées par les opposants environnementalistes et autochtones ne se sont pas matérialisées, la construction et l'exploitation du complexe hydroélectrique d'Hydro-Québec a quand même eu des impacts de durées variables sur le milieu, qu'il s'agisse de l'élévation des niveaux de mercure des poissons, de la qualité physicochimique de l'eau et de l'érosion de certaines berges.

Bien qu'un seul village ait dû être déplacé pour les besoins du projet, il a eu un impact social considérable. Le mode de vie des Autochtones, et particulièrement des Cris, a été modifié positivement et négativement par les compensations financières et le désenclavement, et ce, même s'ils vivent parfois à des centaines de kilomètres des installations du complexe La Grande.