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A l'ombre des fleurs
modifierIl fut souvent d'usage chez les botanistes, sinon de bon ton, de choisir pour les plantes nouvellement décrites le nom d'un ami, d'un maître ou d'un ancien que l'on souhaitait ainsi honorer.
Mais certaines plantes, alors méconnues et lointainement exotiques sont devenues aujourd'hui tellement populaires qu'on croirait qu'elles ont porté leur nom de toute éternité. Et pourtant, à l'ombre des bouquets de fleurs, il y a le souvenir discret d'un savant oublié du grand public.
- Les fuchsias doivent de s'appeler de la sorte en hommage à Leonhart Fuchs (1501-1566), père allemand de la botanique, précurseur du système binomial
- Se souvient-on que les magnolias ont été dédiés à Pierre Magnol (1638-1715), médecin et botaniste français, inventeur du concept de famille et que les gardénias rappellent la mémoire d'Alexander Garden (1730-1791), naturaliste britannique.
- Quant aux zinnias, ils perpétuent une part du patronyme de Johann Gottfried Zinn (1727-1759).
L'étude des insectes est-elle raisonnable ?
modifierL'entomologie est la science consacrée aux insectes, mais s'intéresser à ces animaux ne va pas de soi. Ainsi Buffon (1707-1788) aura cette phrase très dure :
- Un insecte ne doit pas tenir plus de place dans la tête du naturaliste qu'il n'en tient dans la nature.
Les préjugés négatifs à l'égard de ces animaux va contraindre bien souvent les entomologistes à justifier leur activité. Ainsi Aristote écrira :
- Il n'est pas d'un homme raisonnable de blâmer par caprice l'étude des insectes, ni de s'en dégoûter par la considération des peines qu'elle donne. La nature ne renferme rien de bas. Tout y est sublime, tout y est digne d'admiration.
L'immense diversité des insectes (le nombre d'espèces existant sur notre planète est de plusieurs millions) éblouit :
- L'immensité des ouvrages de la nature ne paraît mieux nulle part que dans l'innombrable multiplicité de tant d'espèces de petits animaux (René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757) dans la préface de ses Mémoires).