En 1893, naissance de Régis Messac, pacifiste adepte de l'action non-violente et écrivain. Membre, dans les années 1930, du comité directeur de la Ligue internationale des combattants de la paix, aux côtés de Félicien Challaye et de Robert Jospin, il se revendique pacifiste actif. Il se flatte de n’avoir jamais utilisé une arme contre l’ennemi et déclare, le 4 septembre 1943, lors de son procès devant le tribunal militaire allemand, « n’avoir jamais ni professé ni prêché la haine contre les Allemands », être « prêt à serrer la main du soldat allemand qui l’avait blessé d’un coup de feu au début de la guerre de 1914 ». Régis Messac a traversé comme un météore le ciel de l'anarchisme non-violent.
En 1949 à Bayonne, mort de Paul Roussenq. Entre 1901 et 1903, il est condamné à trois reprises : pour vol, vagabondage et infraction à la police des chemins de fer. Au cours de l'un de ces procès, il jette un morceau de pain dur à la tête du magistrat : il est condamné à cinq ans de prison ferme le 5 mars 1903 par le tribunal de Chambéry. De 1909 à 1929, il est emprisonné au Bagne des Îles du Salut en Guyane, dont la moitié en cachot. En comptant les années de prison et de citadelle, il a passé 32 ans emprisonné pour des délits mineurs ou pour ses opinions libertaires.
En 1987 à Paris, Radio Libertaire qui se émet illégalement depuis sa création en 1981 est finalement autorisée par la Commission nationale de la communication audio-visuelle à émettre en toute légalité sur 89.4 Mhz.
En 1882 à Montceau-les-Mines (Bourgogne), la célèbre Bande Noire composée de mineurs anarchistes commet un de ses premiers attentats anticléricaux en jetant à bas la Croix de Mission du Bois du Verne.
En 1859 à Lyon, naissance de Émile Hugonnard, impliqué dans le Procès des 66, il est condamné, le 19 janvier 1883, à six mois de prison, 50 francs d’amende et cinq ans de privation des droits civils.
En 1900 au Mexique, Ricardo Flores Magon crée, avec son frère Jesús et Antonio Horcasitas, le journal Regeneración qui devient l'organe du Parti libéral mexicain et le porte-voix des anarchistes durant la révolution et l'occupation de la Basse-Californie.
En 1927, alors que les menaces d'exécution de Sacco et Vanzetti se font plus précises, d'immenses manifestations ont lieu dans le monde. A Paris, un cortège auquel se joint Luigia Vanzetti (soeur du condamné) rassemble plus de 100000 personnes. Un appel est lancé pour une grève de 24 heures pour le lendemain (lundi).
En 1897, assassinat par Michele Angiolillo du président du Conseil espagnol, Antonio Cánovas del Castillo, responsable de la torture et de l'exécution des anarchistes à Montjuich (Barcelone).
En 1918, mort à Eaubonne du professeur, directeur de film et anarchisteMichel Zévaco. « Les bourgeois nous tuent par la faim ; volons, tuons, dynamitons, tous les moyens sont bons pour nous débarrasser de cette pourriture ».
En 1853, naissance de Michael Schwab, militant syndicaliste et anarchiste d'origine allemande. Il a écrit : « La violence est une chose, et l’anarchie en est une autre [...] nous préconisons l’usage de la violence contre la violence, mais seulement contre la violence, mais encore seulement la violence comme un moyen de défense nécessaire. »
En 1888 au cours d’un meeting en pleine grève des terrassiers, Joseph Tortelier prend la parole devant 400 personnes aux côtés de Louise Michel et Charles Malato : « Ce n’est que par la grève universelle que l’ouvrier créera une société nouvelle, dans laquelle on ne trouvera plus de tyrans ».
En 1860, naissance de Jules Leroux, militant coopérativiste libertaire, fondateur de la Société coopérative de production à bases socialistes, puis en 1910 du Magasin de gros des Coopératives.
En 1898, à Bruxelles, Henri Willems reçoit le commissaire de police Monmaerts, venu pour l'arrêter à son domicile, par des coups de feu. Poursuivis en 1894 pour délit de presse, il a passé près de deux ans en prison.
En 1999, démontage sans saccage du Mac Donald de Millau par des paysans du Larzac dont José Bové. Ce geste devient le symbole de la lutte contre la « mal-bouffe ».
En 1882 à Montceau-les-Mines (Bourgogne), La Bande noire, composée de mineurs anarchistes, commet un nouvel attentat contre des symboles catholiques et bourgeois. Après la Croix de Mission du Bois du Verne (dans la nuit du 5 au 6 août), celle des Alouettes (dans la nuit du 11 au 12), c'est la Croix du Bois Roulot qui connaît le même sort cette nuit-là. Les actions sont revendiquées dans le journal Le Révolté sous le nom de L’affamé, la dynamite, le revolver à la main, la suppression des bourgeois.
En 1886, condamnation de Louise Michel à quatre mois de prison et à 100 francs d'amende à cause d'un discours prononcé en faveur des mineurs de Decazeville, aux côtés de Jules Guesde, Paul Lafargue et Susini. Refusant de faire appel, elle est finalement relâchée en novembre à la suite d'une remise de peine.
En 1918 aux États-Unis, Librado Rivera et Ricardo Flores Magon sont condamnés à quinze et vingt ans de prison pour avoir publié le 16 mars 1918, dans le journal Regeneración le manifeste « Aux anarchistes du monde et aux travailleurs en général ».
En 1951 à New York, la première représentation du Living Theatre a lieu au domicile même de Julian Beck et de Judith Malina, faute d'avoir pu trouver une salle et de l'argent pour financer le spectacle. Quatre pièces sont jouées ce soir-là dont une de Paul Goodman.
En 1856, naissance de Pierre Martin, photographe ambulant, militant anarchiste, antimilitariste, pacifiste, animateur du Libertaire et de la Fédération révolutionnaire communiste dans les années 1910. Des origines du mouvement libertaire à la résistance à la guerre de 1914-1918, il est actif pendant plus de 45 ans, mais son rôle dans l’anarchisme français a souvent été sous-estimé. D’abord un des meneurs du « parti anarchiste » dans l’Isère, il joue, dans les années 1910, un rôle d’envergure nationale au Libertaire. « Grand ancien » de l’anarchisme au même titre qu’un Jean Grave, qu’un Émile Pouget ou qu’un Sébastien Faure, il jouissait d’une autorité morale unanimement respectée par les diverses tendance libertaires. Il fut impliqué dans le procès, dit « Procès des 66 », en 1883, à Lyon.
En 1944, mort de Francisco Ponzan Vidal, militant anarcho-syndicalisteespagnol, combattant anti-franquiste et résistant. Actif pendant la révolution sociale espagnole de 1936, il se réfugie en France après la retirada où il organise un groupe composé exclusivement de libertaires espagnols qui se charge d'organiser l'évasion de nombreux antifascistes. Arrêté en 1943, il est emprisonné à Toulouse. En août 1944, lors de la libération de la ville, il est emmené par les nazis en fuite, avec un groupe d'une vingtaine de prisonniers. Ceux-ci seront fusillés et leurs corps brûlés à Buzet-sur-Tarn.
En 1963, à Madrid, exécution au garrot vil de deux activistes des Jeunesses Libertaires, Joaquín Delgado et Francisco Granados. Arrêtés et torturés après l'attentat du 29 juillet 1963 (qu'ils n'ont pas commis), ils sont condamnés à mort sans preuve, le 13 août par un Conseil de Guerre.
En 1886, naissance de Samuel Schwartzbard, militant révolutionnaire libertaire, naturalisé français en 1925, particulièrement connu pour avoir assassiné le leader nationaliste ukrainien Simon Petlioura à Paris en 1926, à cause des pogroms dont il le jugeait responsable.
En 1921, mort de Georges Darien, écrivain français de tendance anarchiste. Marquée par l'injustice et l'hypocrisie, son œuvre, qui regroupe romans, pièces de théâtre, participations à des magazines littéraires, etc. se place sous le signe de la révolte et de l'écœurement. Oublié après sa mort, il est redécouvert après la réédition du Voleur en 1955 et de Bas les cœurs ! en 1957, tous deux par l'éditeur Jean-Jacques Pauvert.
En 2009, mort de Luce Fabbri, écrivaine, poète, éditrice, féministe et militante socialiste libertaire, professeure de littérature italienne à l'université de Montevideo de 1949 à 1991. Elle est la fille du théoricien anarchiste italien Luigi Fabbri qu'elle accompagne dans son exil en Uruguay.
En 1937 à Valence (Espagne), premier congrès national des Mujeres Libres, organisation fémininelibertaireespagnole. Son but est de mettre fin au « triple esclavage des femmes : l’ignorance, le capital et les hommes ». Si quelques-unes des fondatrices exerce des professions libérales, la vaste majorité de ses membres sont issues des classes ouvrières. Les femmes de Mujeres Libres visent à la fois à surmonter les obstacles de l’ignorance et de l’inexpérience qui les empêchent de participer en tant qu’égales à la lutte pour une société meilleure, et à combattre la domination des hommes au sein même du mouvement libertaire.
En 1989, mort de José Peirats Valls, militant et historien anarchiste espagnol.
En 1908, naissance de Henri Cartier-Bresson, photographe humaniste français : « L'anarchie c'est une éthique avant tout. Une éthique d'homme libre. Relisez Bakounine ».
En 1936, sortie à Barcelone (Catalogne), du premier numéro de L'Espagne Antifasciste par André Prudhommeaux. Édition française de Solidaridad Obrera, le journal informe en français sur le développement de la [[révolution espagnole et la création en France des Comités d'aide à l'Espagne libre. Il a la particularité d'être relayé par des émissions en langue française sur la Radio CNT-FAI ECN1.
En 1927, dans la nuit du 22 au 23 août, malgré une mobilisation internationale sans précédent, Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti sont exécutés (peu après minuit) sur la chaise électrique du pénitencier de Charleston. La nouvelle de ces exécutions déclenche un immense mouvement de colère ponctué de violences contre le gouvernement américain.
En 1977, exactement 50 ans jour pour jour après leur exécution, le gouverneur du MassachusettsMichael Dukakis absout les deux hommes, les réhabilite officiellement et déclare que « tous les déshonneurs devaient être enlevés de leurs noms pour toujours ».
En 1899, naissance de René Lochu, ouvrier tailleur, militant syndicaliste et anarchiste. En 1968, il rencontre Léo Ferré et lui inspire la chanson Les Étrangers éditée sur l'album L'Espoir en 1974.
En 1890, naissance de Man Ray, peintre, photographe et réalisateur de cinéma, acteur du dadaïsme à New York, puis du surréalisme à Paris. Il passe sa jeunesse à Brooklyn, et fréquente la modern school « Ferrer Center » qui fonctionne à New York selon les principes de l'éducateur libertaire catalan Francisco Ferrer. Formation anarchiste déterminante, puisqu'elle le libère très tôt du respect des valeurs établies, désacralise à ses yeux les techniques d'expression traditionnelles et l'encourage à ne suivre que sa propre nécessité individuelle dans toutes ses innovations. Refusant toute hiérarchie entre la peinture et la photographie, il considère la caméra et le pinceau comme des instruments équivalents à ce qu'est la machine à écrire pour un écrivain.
En 1927 à Paris, violente manifestation après l'exécution de Sacco et Vanzetti, par chaise électrique dans la nuit du 22 au 23 août.
En 1954, suicide de Marius Jacob, cambrioleur ingénieux et doté d'un certain sens de l'humour, capable de générosité à l'égard de ses victimes, il est, entre autres « illégaux » de la Belle Époque, l'un des modèles dont Maurice Leblanc s'inspire pour créer le personnage d'Arsène Lupin. Il organise « Les Travailleurs de la nuit », groupe dont les principes sont simples : on ne tue pas, sauf pour protéger sa vie et sa liberté, et uniquement des policiers ; on ne vole que les parasites, les patrons, les juges, les militaires, le clergé, jamais les professions utiles : architectes, médecins, artistes… Un pourcentage de l'argent volé est reversé à la cause anarchiste et aux camarades dans le besoin. Il évite de travailler avec les anarchistes idéalistes comme avec la pègre, très réactionnaire en général.
En 1930, suicide de Zo d'Axa, individualiste libertaire, antimilitariste, pamphlétaire et journaliste satirique français, créateur du journal L’En-dehors. Après l'arrestation de Ravachol et de ses compagnons, il lance une souscription pour les enfants des détenus : « pour ne pas laisser mourir de faim les mioches dont la Société frappe implacablement les pères parce qu’ils sont des révoltés ». Il distribue l'argent aux familles, ce qui amène son arrestation pour « participation à une association de malfaiteurs ». Emprisonné à Mazas, il refuse de répondre aux interrogatoires ou de signer quoi que ce soit et est mis au secret, sans visite de ses proches ou de son avocat. Remis en liberté provisoire au bout d'un mois, il déclare ironiquement, à sa sortie de prison : « Notre pauvre liberté, provisoire toujours ».
En 1936, mort de Isaac Puente Amestoy, surnommé El medico rural (le médecin rural) est un médecin révolutionnaire espagnol et théoricien du communisme libertaire : « Indiscutablement, le docteur Isaac Puente fut le principal inspirateur des réalisations collectives de la République espagnole. »Federica Montseny.