Poma 2000 de Grenoble
Le Poma 2000 de Grenoble était un projet de système de transport automatique prototype à mi-chemin entre le métro sur pneumatiques et le funiculaire, mis au point par la société Pomagalski pour la ville de Grenoble, en Isère.
Poma 2000 | |
Communes desservies | 9 (dans Grenoble Alpes Métropole) |
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Infrastructure | |
Conduite (système) | Automatique |
Électrification | Traction par câble par un système alimenté en 400 V |
Exploitation | |
Dépôt d’attache | Atelier derrière la station Gare. |
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Historique
modifierCe projet fut proposé au début des années 1970 par la société Pomagalski en vue d’équiper Grenoble et son agglomération d’un système de transport collectif non polluant et silencieux.
Durant cette période, le conseil municipal était conscient qu'il fallait renouveler et moderniser l'offre de transport de la ville et de son agglomération et trois projets furent présentés devant les élus[1]:
- l'URBA, véhicule de transport propulsé par un moteur linéaire et suspendu sous une voie surélevée le guidant dans ses déplacements. L'appareil a été le fruit d'une étroite collaboration entre l'Université et l'industrie et entre deux villes, Lyon et Grenoble[2].
- le « Télérail » de la société Neyrpic, située à Saint-Martin-d'Hères[3].
- le POMA 2000 de la société Pomagalski, dont le siège est à Fontaine.
La préférence des élus se porta sur le dernier projet.
Le premier prototype a été lancé en 1971 sur un tronçon expérimental de 120 mètres. Depuis 1972, trois cabines sont testées sur une boucle de 600 mètres dans la banlieue sud de Grenoble[4]. Un tronçon de ligne expérimentale d'un kilomètre et deux stations était prévu à l'automne 1975 mais le chantier ne fut jamais lancé
Technique
modifierLe Poma 2000 se présentait comme un système entièrement automatique, constitué de cabines autonomes de vingt-trois places dont dix assises. Les cabines se seraient succédé à des intervalles de 14 secondes autorisant un débit de 3 800 passagers par heure. L’infrastructure aurait été constituée d’un câble horizontal entre chaque station, dotée chacune d’un quai de dix mètres et d’un tapis roulant d’embarquement, et de voies de guidage pouvant être positionnées au sol mais prévues pour être aériennes survolant ainsi les rues de Grenoble[5].
Tracé
modifierEn 1973 et 1974, l’entreprise POMA 2000 propose la réalisation d’un réseau de TCSP sur la base de trois lignes[6].
- Fontaine – Grenoble – Villeneuve – Échirolles – Pont-de-Claix
- Saint-Martin-d’Hères – Grenoble – Seyssinet-Pariset et Seyssins
- Saint-Egrève – Grenoble – Campus – Meylan
Postérité
modifierUn projet identique fut mis en place dans la ville de Laon, située dans l'Aisne et présenté comme un « mini-métro ». Mis en service en février 1989, il fut abandonné en octobre 2016, en raison du financement des travaux de rénovation
Un funiculaire, unique au monde, comporte une cabine dont l’atmosphère est « blanche », c’est-à-dire conforme aux conditions « d’ultra propreté » requises (classe d’air Iso 6) qui peut transporter jusqu’à 12 personnes a été mis en place à Grenoble par la société Pomagalski pour desservir des sites internes au CEA de la Presqu'île de Grenoble. Celui-ci évoque par sa forme et son fonctionnement (bien que plus moderne) mais aussi par sa situation, le système utilisé par le POMA2000[7].
Un immeuble d'habitation, situé rue Hébert (quartier Mutualité), à Grenoble, a été construit partiellement par dessus cette rue dans les années 1970 et le promoteur y avait prévu un passage pour le Poma 2000, lequel ne passera jamais[8].
Notes et références
modifier- Google Livre, "Les élus du tramway Mémoires d'un technocrate" par Michel Bigey 1993.
- Site lemonde.fr, article de Dominique Verguèse publié le 06 mars 1968 "Un nouveau véhicule de ville, Urba-4 est présenté à l'Ecole centrale lyonnaise".
- Livre 1894-1994, cent ans d'histoire de l'Ecole supérieure d'électricité Par Girolamo Ramunni, Michel Savio, André Blanc-Lapierre page 171, éd. Saxifrage 1995.
- Site lemonde.fr, article " POMA 2000 à Grenoble : comme un téléphérique".
- Site epostillon.org, article "Poma de discorde"
- Site chronologie-tcsp-france.fr, article "Le projet futuriste : POMA 2000".
- Site poma.net, page sur la liaison blanc/blanc.
- Site snotag.free.fr page "Stigmate du Poma 2000 - Grenoble".