Plaisancien

deuxième et dernier étage géologique du Pliocène
(Redirigé depuis Pliocène supérieur)

Sur l'échelle des temps géologiques, le Plaisancien (ou bien Piacenzien ou Placentien) est le plus récent étage géologique du Pliocène. S'étendant d'environ 3,6 à 2,6 Ma. avant le présent, il succède au Zancléen et précède le Gélasien.

Plaisancien
Notation chronostratigraphique n8
Notation française p2
Notation RGF p2
Équivalences = Astien, Reuvérien
Stratotype initial Drapeau de l'Italie marnes bleues de Plaisance, Piémont
Stratotype courant 37° 17′ 20″ N, 13° 29′ 36″ E
Niveau Étage / Âge
Époque / Série
- Période / Système
-- Érathème / Ère
Pliocène
Néogène
Cénozoïque

Stratigraphie

DébutFin
Point stratotypique mondial 3,600 Ma Point stratotypique mondial 2,58 Ma

Cet étage doit son nom à la ville de Plaisance, Piacenza en italien.

Entre 3,3 et 3 millions d'années, le Plaisancien connut une température moyenne supérieure de 2 à 6°C par rapport à la température moyenne actuelle, la plus longue période de réchauffement connue durant une période interglaciaire. La concentration de CO2 dans l'atmosphère y a été estimée entre 360 et 400 ppmv. Les causes de ce réchauffement ne sont pas totalement connues : gaz à effet de serre, courant océanique, orogénèse[1].

En Europe de l'Ouest, les précipitations sont supérieures de 250 à 550 mm/an à la pluviométrie du début du XXIe siècle, mais à peu près identiques en zone méditerranéenne[2].

Les restes d'un rongeur géant, du genre Josephoartigasiafamille des Dynomyidés connus pour leur gigantisme et ayant vécu entre 4 et 2 millions d'années —, ont été découverts sur une plage du Rio de la Plata en Uruguay. Le crâne mesure 53 centimètres et l'animal devait peser une tonne.[réf. souhaitée]

Durant le Plaisancien, la végétation de l'Europe de l'ouest est dominée par des forêts de feuillus (Quercus, Carya, Pterocarya, Acer, Carpinus, Fagus) et de conifères (taxodiaceae). La présence d'ericaceae caractérise les zones marécageuses du littoral atlantique[2].

 
Fagus sylvatica pliocenica- AyrensMuséum de Toulouse

Au nord de la Méditerranée, les Taxodiaceae (Taxodium, Glyptostrobus, Sequoia) sont également présentes mais associées à une végétation subtropicale feuillue à feuilles persistantes (Engelhardia, Symplocos, Distylium)[2].

Le sud de la zone méditerranéenne est caractérisé par un écosystème xérophytique : matorral composé de Olea, Phillyrea, Pistacia, Ceratonia, Quercus à feuilles persistantes, Nerium et Cistus. Plus au sud; la végétation est steppique, les végétaux subdésertiques y dominent (Lygeum, Neurada, Nitraria, Calligonum, Geraniaceae et Agavaceae)[2].

Notes et références

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  1. A. Jost & al 2009, p. 585-586 ; 590.
  2. a b c et d A. Jost & al 2009, p. 590.

Bibliographie

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  • (en) [PDF] D. Castradori, D. Rio, F.J. Hilgen et L.J. Lourens, « The Global Standard Stratotype section and Point (GSSP) of the Piazancian Stage », Episodes, vol. 21, no 2,‎ , p. 88-93 (lire en ligne)
  • (en) A. Jost & al, « High resolution climate and vegetation simulations of the Late Pliocene, a model-data comparison over western Europe and the Mediterranean region », Climate of the past, no 5,‎ , p. 585–606 (lire en ligne [PDF])

Liens externes

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