Le plat du jour est un mets proposé par un traiteur ou dans un restaurant, en dehors de la carte, et qui change chaque jour.

Menu sur ardoise
Poulet fermier en plat du jour avec ses pommes de terre et ses tomates

Historique

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Le créateur est Pierre Fraysse, un cuisinier natif de Sète, qui, de retour des États-Unis, ouvrit, en 1854, un restaurant dénommé Chez Peter's. Son établissement est entré dans les annales de la gastronomie pour avoir accommodé et servi les animaux du zoo de Vincennes lors du siège de Paris. Il servit ce repas exotique à Théodore-Jacques Bonvalet, nouvellement élu maire du 3e arrondissement de Paris[1], lors du réveillon de 1870, et se rendit célèbre pour avoir inventé le homard à l'américaine[2].

Variété des mets

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Georges Blanc, dans un de ses livres intitulé Plat du jour, donne un aperçu de la multitude des mets réalisables qui vont du marbré d'aile de raie à l'aubergine et au pesto, de la croûte aux morilles et foies blonds au vin jaune, en passant par des cannellonis de queue de bœuf aux lentilles ou un simple clafoutis[réf. à confirmer][3]. Ces mets, inspirés de la cuisine de bistrot, sont réalisés à base de produits « qui n'ont besoin d'aucun artifice pour libérer leur qualité et leur fraîcheur d'expression ». Ils permettent d'offrir à la clientèle une cuisine généreuse et authentique[4].

Avenir du plat du jour

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Café-restaurant plat du jour
 
Menu tête de veau

La brasserie, lieu de détente, de rencontres et d'échanges, est avant tout un lieu pour se restaurer et se désaltérer. Une grande partie de sa clientèle recherche le plat du jour, car c'est souvent l'occasion de déguster un plat typique et régional. Le choix repose sur l'inspiration ou les préférences du chef. Ces mets sont toujours proposés à des tarifs avantageux par rapport à ceux proposés à la carte. Plat du jour ? « Alors que le reste du monde se complaît dans les subtilités de la gastronomie moléculaire » commente William Black[Lequel ?], grand amateur de tête de veau et de pis de vachefrit, grâce à son épouse originaire d'Orléans. Il tente de répondre à cette question avec comme point de départ la tradition de la cuisine française, il développe et affirme son attachement à la bonne cuisine[5].

Plat du jour à l'export

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Le plat du jour s'est popularisé, en particulier, dans les pays anglo-saxons. Plusieurs livres leur ont été consacrés, notamment, celui de Patience Gray et Primerose Boyd, qui a été et reste un des succès de l'édition culinaire. Encensé par les critiques gastronomiques, il s'est vendu à plus de 150 000 exemplaires, dans les années 1960, et a été avec Elizabeth David, le vecteur de la transformation des habitudes alimentaires de la classe moyenne anglaise avec la découverte de la cuisine française[6].

Notes et références

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  1. Bibliothèque historique de la ville de Paris, Bulletin de la bibliothèque et des trauvaux historiques, (lire en ligne)
  2. Canal Académies, « Le homard : à l’américaine ou Thermidor ? », sur Canal Académies (consulté le )
  3. Georges Blanc et Jean-François Rivière, Plat du jour, Éditions Solar, , 175 p. (ISBN 9782263034268)
  4. Georges Blanc, Plat du jour, Solar, (ISBN 978-2-263-05818-9, lire en ligne)
  5. (en) William Black, Plats du Jour, Random House, (ISBN 978-1-4481-0939-5, lire en ligne)
  6. (en) Patience Gray et Primrose Boyd, Plats du Jour, Persephone Books, 304 p. (ISBN 9781903155608, présentation en ligne)

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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