Place du Change (Lyon)
La place du Change est une place du 5e arrondissement de Lyon, en France.
| ||
Situation | ||
---|---|---|
Coordonnées | 45° 45′ 52″ nord, 4° 49′ 42″ est | |
Ville | Lyon | |
Arrondissement | 5e | |
Morphologie | ||
Type | Place | |
Histoire | ||
Anciens noms | Place des Changes Place de la Draperie Place Friperie-Brûlée |
|
modifier |
Histoire
modifierAppelée au Moyen Âge place de la Draperie[1], son nom est attesté dès 1487 selon Vanario[2] ou sous François Ier selon Maynard[3].
Dès le XIIIe siècle, les opérations de change de la ville se tiennent ici, à la descente du pont de la Saône[1].
Au Moyen Âge, la population de la place et de son quartier est populaire. Cela change à la Renaissance, lorsque les banquiers et marchands s'y installent progressivement, rejetant les personnes de condition plus modestes plus au sud. De très nombreux Italiens s'installent alors sur cette place[4].
Le premier édifice officiel consacré aux opérations de change date de 1653 ; elle a été réalisée par l'architecte parisien Simon Gourdet, dit Griard[3]. Il s'agit de l'actuel Temple du Change, réaménagé par Soufflot en 1748-1750. Sur la façade y était inscrit un texte tiré d'une lettre de Cicéron à Munatius Plancus : Virtute duce, comite fortuna[5],[3]. Les banquiers tiennent le commerce jusqu'à la Révolution dans cet établissement. En 1803, il est affecté au culte protestant[6],[3].
La place est agrandie par la démolition d'une maison dite la maison ronde. Maynard situe cet épisode en 1754[3], Vachet en 1583[6].
Accessibilité
modifierElle est reliée au sud à la rue Saint-Jean, à l'ouest aux rues Soufflot et de la Loge, au nord à la rue Lainerie et à l'est à la place Ennerond-Fousseret.
Monuments
modifier- Au no 1, la devanture est du XVIIIe siècle.
- Au no 2 est sise la Maison Thomassin[7], l'une des plus anciennes maisons d'habitation de Lyon. Datant du XIVe siècle, ses parties les plus anciennes sont du XIIIe siècle[8].
- Au no 4 se tient la maison du corps de garde.
- Au no 5 se trouve une maison Renaissance[9].
Bibliographie
modifier- Abbé Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Marseille, Laffitte Reprints, (1re éd. 1902), 500 p. (ISBN 2-7348-0062-4)
- Louis Maynard, Histoires, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon : avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant, Brignais, Éditions des traboules, coll. « Mémoires de la ville », (1re éd. 1922), 412 p. (ISBN 2-911491-15-7 (édité erroné) et 2-911491-57-2, BNF 39047787)
- Maurice Vanario et Henri Hours (dir.), Rues de Lyon à travers les siècles : (XIVe – XXIe siècles), Lyon, Éditions lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 333 p. (ISBN 2-84147-126-8)
- Nicole Gonthier, Lyon et ses pauvres au Moyen Âge : 1350-1500, Lyon, L'Hermès, coll. « Les Hommes et les lettres. Documents », , 271 p. (ISBN 2-85934-057-2, BNF 34613782)
Notes et références
modifier- Vachet 1982, p. 118
- Vanario et Hours 2002, p. 68
- Maynard 2003, p. 81
- Gonthier 1978, p. 205
- X ad Fam. 3.
- Vachet 1982, p. 119
- Fiche de la Maison Thomassin sur patrimoine-lyon.org.
- Only Lyon.
- Maynard 2003, p. 82