Pieter Coecke van Aelst

peintre flamand (1502–1550)

Pieter Coecke van Aelst, Pierre Coeck d'Alost[1], Pierre Coucke[2] ou Pierre Coecke d'Alost[2], né le à Alost et mort le à Bruxelles, est un peintre et architecte-scénographe flamand, connu notamment pour son édition de Vitruve en néerlandais.

Pieter Coecke van Aelst
Portrait gravé par Johannes Wierix
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
Conjoint
Mayken Verhulst (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Pauwels Coecke van Aelst (d)
Mayken Coecke (en)
Pieter Coecke van Aelst (II) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Membre de
Guilde de Saint-Luc d'Anvers (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Mécène
Maître
Élève
Genre artistique
Influencé par
Distinction
peintre de la cour impériale
Œuvres principales
La Cène (1531), La Sainte Trinité

Biographie

modifier

Il fait son apprentissage à Bruxelles sous la direction de Bernard van Orley. Il accomplit vraisemblablement un séjour en Italie entre 1521 et 1525, où il découvre les chefs-d'œuvre de l'Antiquité. À son retour d'Italie en 1527, il s'installe à Anvers, où il travaille chez Jan Van Dornicke, puis épouse sa fille, héritant de l'atelier de son beau-père à la mort de celui-ci. Ses ateliers jouiront d'une grande renommée : gravure, sculpture, scénographie pour le théâtre, peinture sur vitrail, dessins pour la tapisserie et la joaillerie, tous les arts plastiques y seront mis en œuvre. Hans Vredeman de Vries et bien d'autres collaboraient à la production. Coecke van Aelst forme également Pieter Brueghel l'Ancien, qui épousera sa fille.

 
La tentation de saint Antoine

C'est au cours d'un voyage à Constantinople en 1533-1534 qu'il fait plusieurs dessins sur lesquels son épouse Mayken Verhulst se base pour exécuter la série des sept planches en bois intitulées Mœurs et fachons de faire des Turcz (1553)[3],[4]. Ce voyage l'a inspiré pour d'autres œuvres ne traitant pas de l'Empire Ottoman dont la série de tentures Martyre de saint Paul dont certaines œuvre représentant des soldats des légions romaines vétus " à la turque " et armés de cimeterres, l'arme traditionnelle de turcs dans les représentations occidentales de son époque[4].

En 1539, il entreprend d'éditer une traduction en langue néerlandaise de l'Architettura de Sebastiano Serlio. Charles Quint le nomme peintre de la cour peu avant sa mort.

Le tableau l'Adoration des Mages de Pieter Coecke van Aelst, fait partie de la collection du musée Jeanne d'Aboville de La Fère.

Pieter Coecke se rattache à la guilde des romanistes et à l'école d'Anvers, qui associe au réalisme et à la précision des artistes des Flandres, le sens de la mise en scène d'un Léonard de Vinci, par exemple dans La Cène de 1531. Sa conception méthodique de l'art italien de la Renaissance en facilite la diffusion dans les Pays-Bas méridionaux. Quoiqu'il dirigeât un atelier très actif et rentable, il ne reste que très peu d'œuvres de sa main, car une partie d'entre elles disparaît sous les coups des iconoclastes calvinistes.

Il fut enterré à l'église Saint-Géry.

La Cène, ou Le Dernier Repas du Christ et des apôtres

modifier
 
La Cène

La Cène, ou Le Dernier Repas du Christ et des apôtres, est l'un des tableaux les plus célèbres de Pieter Coeck d'Alost et un exemple de la peinture flamande au XVIe siècle[5].

Ce tableau aurait été maintes fois copié, selon le Conservateur en chef du Musée des Arts Royaux de Bruxelles qui, en 1953, en dénombre 22 exemplaires. Les dates des tableaux constituant cette série s'échelonnent de 1527 à 1550.

Musées

modifier

Galerie

modifier

Notes et références

modifier
  1. La Renaissance flamande : Pierre Coeck d'Alost , Georges Marlier, 1966
  2. a et b Biographie nationale de Belgique, vol. 4 (lire en ligne)
  3. (nl) Jan Op de Beeck, Mayken Verhulst (1518–1599). The Turkish Manners of an Artistic Lady, Malines, Museum Het Zotte Kunstkabinet, (ISBN 90-90-19982-9).
  4. a et b Alain Servantie, « Turbans & Cimeterres : les affublements des soldats de Pieter Coecke », Studia Bruxellae, no 13,‎ , p.91-104 (DOI 10.3917/stud.011.0091, lire en ligne).
  5. Georges Marlier, La Renaissance Flamande, Pieter Coeck d’Alost, éditions R. Fink, Bruxelles, 1966, p. 95.
  6. [1]

Annexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier
  • (de) M.J. Friedländer, Die Altneiderlandishe Malerei et Jahrbuch de Prusse, 1917.
  • Georges Marlier, La Renaissance Flamande : Pierre Coeck d’Alost, Bruxelles, éditions R. Fink, .
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous, vol. 3, éd. Gründ, 1999 (4e éd.), 13440 p., p. 740
  • Danièle Séraphin et Jacques Lauprêtre, Le Testament des Ombres, Mise en Cène de Martin Luther par Pieter Coeck d'Alost, Éditions d'Art Hermann, Paris, 2013.Voir
  • Elizabeth Cleland, Pieter Coecke van Aelst. La peinture, le dessin et la tapisserie à la Renaissance, Fonds Mercator, Bruxelles, 2014 (ISBN 978-94-6230-055-2)

Liens externes

modifier

Articles connexes

modifier